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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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Pour nous contacter: Alternative libertaire 93, BP 295, 75921 Paris Cedex 19 ou par e-mail (montreuil@al.org, saint-denis@al.org ou al93@al.org)

Vous pouvez nous rencontrer au marché de Noisy-le-Sec (2ème samedi de chaque mois, 11h-12h), au marché de la gare RER de Bondy (4ème samedi de chaque mois, 11h-12h), au marché Croix-de-Chavaux à Montreuil (2ème dimanche de chaque mois, 10h30-11h30) et à l'angle de la rue Gabriel Péri et de la rue de la République à Saint-Denis. Nous y vendons le mensuel Alternative libertaire.

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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 21:47
Au terme de 6 semaines de grève générale les travailleuses et travailleurs de Guadeloupe soutenu-e­-s par tout un peuple ont imposé au patronat et à l'Etat français leur programme de 120 revendications touchant tous les aspects de la vie quotidienne (gel des loyers pour 2009, baisse des prix, création de postes d'enseignant-e-s, 200 euros d'augmentation pour les bas salaires...) Après leur victoire les grévistes et leurs organisations ont décidé de maintenir ce qui a permis leur victoire, à savoir l'unité syndicale sur une base combative, la convergence avec les associations de lutte et le soutien des organisations politiques au sein du collectif Liyannaj kont pwofitasyion (LKP). En Martinique, la victoire est proche. A la Réunion, les travailleurs et travailleuses essayent de suivre la même voie.

Et en France ?


Quelles sont les réponses à la politique patronale et gouvernementale de soutien à la spéculation financière, de démantèlement des services publics et sociaux, de licenciements de plus en plus massifs pour maintenir intacts les dividendes des actionnaires qui n'ont cessé depuis des décennies de bénéficier d'une redistribution des richesses du travail vers le capital ? Deux journées d'action de 24h, certes massivement suivies mais qui n'impressionnent ni les patrons, ni le gouvernement. Ces ripostes sont insuffisantes parce que dispersées, catégorielles et essentiellement défensives. De plus les partis de gauche et d'extrême gauche s'apprêtent à consacrer une grande partie de leur énergie aux élections européennes.


La machine à perdre serait-elle une fatalité ?


Les militantes et militants d'Alternative libertaire sont convaincu-e-s du contraire et estiment qu'il est possible de battre le patronat et l'Etat en adoptant une stratégie offensive et unitaire. Pour cela nous estimons qu'il ne faut pas avoir peur d'affronter les questions que les travailleuses et travailleurs des Antilles se sont posées avant d'engager leur combat :
- Sur quelles revendications pouvons-nous nous rassembler ?
- Comment lutter et s'organiser pour gagner ?


Mais aussi :
- Comment renforcer les secteurs professionnels et syndicaux les plus combatifs en France ?
- Quel est le rôle des militant-e-s anticapitalistes et révolutionnaires et quelles doivent être leurs priorités ?
- Quelles initiatives concrètes prendre pour favoriser le déclenchement d'un mouvement d'ensemble victorieux ?
- Comment articuler mesures d'urgence et projet de transformation de la société ?


C'est à toutes ces questions et à quelques autres que nous voulons répondre.


Marie-Au Palacio (Alternative libertaire), Alain Pojolat (NPA), Christian Mahieux (Solidaires), Stephane Ferry (CGT RATP) et un militant de la CNT, interviendront pour en débattre et nous vous invitons à participer à ce débat.

Il y aura une table de presse, une librairie, et il sera également possible de se restaurer.


Samedi 28 mars, à 19H30,
à l'AGECA (177, rue de Charonne, métro Alexandre Dumas)

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 20:37

Après l'analyse du diptyque de Steven Soderbergh consacré au Che et qui s'attachait à réactualiser la question révolutionnaire en critiquant le mode fociste de sa réalisation, attardons-nous désormais à la ressortie d'un film rare et méconnu, Little Fugitive (1953), dont la modernité et la puissance expressive ne se comprennent qu'en relation avec le monde dans lequelle elles s'inscrivent de la manière la plus critique qui soit  : la société spectaculaire marchande étasunienne.



Little Fugitive apparaît aujourd'hui, grâce à sa ressortie due à Carlotta, comme le chaînon manquant raccordant le néoréalisme italien avec le surgissement à la fin des années 50 des nouveaux cinémas européens (et particulièrement la Nouvelle Vague pour la France). C'est l'expérience de photographe de guerre de Morris Engel (il a photographié le débarquement des Marines en Normandie) et de son compère photojournaliste à la revue PM Ray Ashley, combinée avec le professionnalisme de l'épouse du cinéaste, Ruth Orkin alors salariée de la MGM, qui a nourri une expérience unique de cinéma, loin des mirages de Hollywood. Le film anticipe Les 400 coups de François Truffaut comme il encouragera John Cassavetes dont Shadows sera également produit sur la base d'un appel à souscription afin de viser une totale indépendance économique.

 

Tourné à Brooklyn et dans la parc d’attractions de Coney Island avec une caméra suffisamment maniable et légère pour voler à l'arrachée des plans de foule, Little Fugitive plonge sa fiction (Joey âgé de sept ans est victime d’une mauvaise blague de son grand frère et fuit en direction de Coney Island) dans le grand bain documentaire d'une réalité que le récit, malgré son caractère erratique, éclaire singulièrement. S'affirme dans le labyrinthe circulaire du parc l’éternelle vie des automates et des simulacres qui requièrent une seule chose des individus qui veulent en jouir : alimenter infiniment la machine à profit. Il faut voir Joey, déjà rondouillard, se métamorphoser en oie gavée de sucre, et progressivement s’enliser dans une glue traduisant son assimilation par le capital devenu spectacle.

 

Acculturé au seul imaginaire ici triomphant, celui de la consommation répétant symboliquement la destruction de toute civilisation (le génocide amérindien caché derrière l’imagerie western), Joey verra se lever le sortilège propre au fétichisme de la marchandise lorsque la fiction initiale (la mort simulée de son frère) s’abolira devant le retour de celui-ci vivant. Le charme du capital et son illusion de liberté dans la consommation cessant, et c’est la vie qui ressuscite.


Little Fugitive, avec son héros situé quelque part entre Ulysse au pays des Lotophages et Alice au pays des merveilles, délivre l’allégorie d’un monde où l’enfance menace d’être engloutie par la machinerie spectaculaire du capital qui appauvrit la vie pour la recracher en clichés mortels.

 

Franz Biberkopf

 

 

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 09:56
Les luttes de classe et les mouvements contestataires, parce qu'ils traversent et dynamisent toute la société, électrisent également le champ du cinéma. Pour s'en rendre compte, il suffit de s'attarder sur quelques films récemment sortis, et constater que le cinéma peut être aussi le lieu d'une expression critique de l'existant capitaliste. Qu'il s'agisse du diptyque consacré par Steven Soderbergh à la figure du Che ou bien de la ressortie par Carlotta d'un chef-d'oeuvre méconnu des années 50 intitulé Little Fugitive, nous avons affaire dans les deux cas à l'affirmation de l'existence considérée comme un combat que détermine tantôt l'impéralisme étasunien entraînant à sa suite sa cohorte de régimes dictatoriaux tropicaux comme c'est le cas dans Che, tantôt dans Little Fugitive la société du spectacle telle que le capitalisme la promeut jusqu'à faire de la farandole fantasmagorique des marchandises le seul paradis désirable sur terre.

Che : l’Argentin / Che : Guerilla (2008)

de Steven SODERBERGH

 

Excellente surprise que ce biopic au carré produit par son interprète principal Benicio del Toro (dont la sobre prestation a été récompensée au Festival de Cannes), et réalisé par un cinéaste souvent victime de son éclectisme mais qui ici fait preuve d’une conséquence esthétique comme politique. C’est dire si ce diptyque de 4 heures, produit par Hollywood, est un événement qui apparaît alors comme l’importation au cœur de l’industrie de l’esprit de la guérilla guévariste. Soderbergh veut dégraisser la figure de Guevara de ses scories romantiques en le replongeant dans la dynamique révolutionnaire qui fut deux fois la sienne, en 1959 dans la jungle cubaine aux côtés de la fratrie Castro et dans la forêt bolivienne en 1967 (les expériences vénézueliennes et congolaise demeurant dans l’intervalle séparant les deux volets).

 

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:qIrbQzK2Ppt-5M:http://very.fr/wp-content/uploads/2009/01/che-soderbergh-camera_red-one1.jpgL’Argentin a beau être structuré à partir de deux séries d’images hétérogènes (la guérilla cubaine filmée en couleurs et en numérique haute définition, et l’intervention à la tribune de l’ONU en 1964 filmée en noir et blanc avec une caméra super-16 mm.) que relie la voix de Guevara. Il n’en montre pas moins une figure révolutionnaire cohérente avec elle-même, fondue dans la jungle parce qu’elle insiste sur le caractère collectif de la dynamique révolutionnaire, et dont la pratique relaie dans l’image les propos théoriques en off jusqu’à résister à la posture tribunicienne héritée de Castro lors des séquences à l’ONU. Débarrassé de ses oripeaux légendaires, Guevara apparaît tel qu’en lui-même enfin, un homme de conviction dont la cohérence s’identifie au projet révolutionnaire défendu. Soit l’acclimatation sud-américaine de l’avant-gardisme léniniste où la stratégie du focisme et sa méthode de la guérilla permettent la prise du pouvoir étatique en évitant un affrontement asymétrique.

 

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:wK5iCE-TFKj4nM:http://www.firstshowing.net/img2/che-guerilla-french-poster-full.jpgGuerilla accomplit une logique déjà à l’œuvre dans le film précédent, attentif au prosaïsme anti-spectaculaire du geste révolutionnaire. Depuis quand n’avions-nous pas vu œuvre hollywoodienne aussi matérialiste et dialectique ? En effet, le second volet rejoue précisément la partition documentaire du premier, mais là où L’Argentin débouchait sur une réussite, Guerilla se termine en ratage généralisé. C’est alors au spectateur d’effectuer la synthèse entre le positif et le négatif, et poser la question (relevant quasiment de l’alchimie) des conditions objectives requises pour une révolution accomplie. Refusant les impasses intellectuelles tant de l’hagiographie que de la caricature, le diptyque de Soderbergh dit simplement l’actualité (par exemple sud-américaine) de la révolution, et demande si la stratégie guévariste est bien la meilleure pour en matérialiser le spectre.

 

Franz Biberkopf

 

 

 

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 14:33
Si vous prenez le RER E, par exemple pour aller bosser à Paris, vous avez vu que les gares de Magenta et d'Hausmann sont bien cradingues, depuis quelques jours.

Depuis le 17 janvier, le personnel de nettoyage de ces gares est en grève. La SNCF sous-traite cette activité à l'entreprise Chalancin, qui se comporte en bon patron-négrier, assez habituel dans le nettoyage. Face aux revendications d'augmentation salariale, le patronat propose royalement... 1 euro d'augmentation. Les salariés et salariées du nettoyage font un travail difficile, fatiguant et mal payé. Et pourtant socialement indispensable: ils contribuent au fonctionnement d'ensemble des transports en commun. La direction de Chalancin fait preuve d'un mépris assez insoutenable.

Au mépris s'ajoute la violence, puisqu'au moins un syndicaliste gréviste a été agressé par des jaunes briseurs de grève.

Pendant ce temps, la direction de la SNCF ne se sent pas concernée. C'est un sous-traitant, qu'il se débrouille. Mais c'est bien la SNCF qui est le donneur d'ordre. Elle a donc une responsabilité directe et indiscutable dans la situation, et elle a les moyens d'obliger Chalancin à changer d'attitude.

Le matin et le soir, les grévistes sont souvent là avec leur banderole. Pensez à donner à leur caisse de grève pour soutenir leur lutte.
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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 14:21
Adapter à la scène 1984 d'Orwell est un pari risqué.

C'est pourtant un pari pleinement réussi par François Bourcier et Alan Lyddiard, qui ont mis en scène 1984, Big Brother vous regarde, actuellement au théâtre de Ménilmontant, dans le 20è à Paris.

Les acteurs sont excellents, et tout particulièrement Jean Terensier qui campe un O'Brien surprenant, dérangeant et criant de vérité. Mais c'est surtout la mise en scène intégrant la vidéo dans le jeu de scène qui permet la réussite de cette adaptation difficile. Tout au long  de la pièce, des scènes et décors filmés sont projetés sur des panneaux qui se déplacent, s'ouvrent, se combinent, venant compléter, enrichir et soutenir le jeu des acteurs. Le tout s'intègre parfaitement dans le monde de 1984 et de sa surveillance constante.

Cette pièce donne envie de relire le roman. Elle rappelle à quel point 1984 reste d'une actualité brûlante. La manipulation de l'histoire, les délires sécuritaires et de vidéo-surveillance, la guerre comme fuite en avant pour asseoir le pouvoir, toutes ces références dans lesquelles Orwell dénonçait d'abord le systèùe stalinien illustre malheureusement le système capitaliste de combat dans lequl nous vivons.

Malheureusement, il ne vous reste que peu de temps pour profiter de cette pièce magnifique et enrichissante au Théâtre de Ménilmontant. On ne peut qu'espérer qu'elle soit reprise ailleurs.

1984, Big Brother vous regarde
. Théâtre de Ménilmontant, 15 rue du Retrait, 75020 Paris.
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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 01:27




Et parceque cette video nous fait plutot plaisir, quelques images de la Turquie lors des 1ers mai de ces dernières années.


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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 23:41
Ce sont plusieurs milliers de lycéens qui ont manifesté, aujourd'hui, contre les 8 830 suppressions de postes annoncées dans l'enseignement secondaire et contre la réforme du bac professionnel en trois ans. Un peu plus de  10 000, à Paris, rejoint par des enseignants, mais aussi à Creteil, Bordeaux et Grenoble....
Reportage vidéo : Antoine Strobel-Dahan

Le tract AL Educ :


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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 20:47
Uni-e-s contre l'immigration jetable, le Réseau Education Sans Frontières et les collectifs de sans-papiers appellent à à une manifestation nationale le 5/4/2008, à 14h30 place d'Italie à Paris. Alternative libertaire soutient cette initiative et appelle à manifester contre la xénophobie d'Etat.

A Bondy, départ collectif à 13h15 devant le 50 rue Michelet.


Une politique qui nie les droits fondamentaux

L'acharnement de ces dernières années contre les étrangers est impressionnant. Pas moins de cinq lois depuis 2002 ont été votées au mépris de la légitimité des étrangers installés en France à y bénéficier des droits de tous quelque soit leur statut juridique : attaques contre l'aide médicale d'Etat, tests ADN, multiplication des restrictions du droit d'entrée et de séjour des étrangers notamment par la limitation drastique du regroupement familial.

Le gouvernement impose une vision utilitariste de l'immigration. Après avoir établi des listes restrictives de métiers discriminant travailleurs provenant de l'UE et travailleurs du reste du monde, il a l'intention de modifier la Constitution au printemps pour introduire dans la loi la notion de quotas. De plus pour faciliter les expulsions, il veut créer une juridiction spéciale chargée de juger les étrangers sans papiers. Il souhaite faire adopter à l'échelle européenne une disposition rendant impossible à l'avenir toute opération de régularisation d'envergure.

Cette politique répressive touche non seulement les sans-papiers mais aussi les étrangers ayant un titre de séjour et les Français, surtout sur ceux d'origine étrangère. Pour chacun(e) des sans papiers piégé(e) par des contrôles d'identique iniques au faciès, combien d'étrangers en règle ou de Français « issus de l'immigration » se voient humilier quotidiennement ? Combien d'étrangers se voient refuser, pendant de longues années ou pour toujours, la possibilité de vivre avec leurs proches, en raison des critères arbitraires fixés par la loi et de la malveillance tatillonne des préfectures ? Combien d'étrangers et de Français se voient refuser le droit d'épouser la femme ou l'homme de leur choix au prétexte que leur amour ne serait que de complaisance ?

Une politique du chiffre qui tue

Contrôles au faciès, convocations piège en préfectures, rafles, non respect des voies et délais de recours, marquage de sans-papiers au feutre indélébile dans le Nord, pression sur les préfets, policiers et gendarmes pour qu'ils atteignent des objectifs chiffrés, mise en place de camps d'enfermement aux frontières de l'Europe. Chaque jour la descente dans l'ignominie s'accélère. Cet acharnement répressif brise et tue des êtres humains qui pour échapper aux expulsions prennent des risques parfois mortels (défenestrations, fuite par les toits, suicides, noyades...)

Les politiques de chasse aux sans-papiers sont non seulement inhumaines et injustes, mais également coûteuses. Les coûts induits par cette débauche de moyens policiers et la mobilisation d'infrastructures (transports ferroviaires, portuaires et aériens) seraient plus utiles pour financer des services publics ou l'aide au développement. Au contraire, si ces mêmes sans-papiers étaient autorisés à vivre en France en tout légalité, n'étaient plus obligés de se cacher et n'étaient plus tenus d'accepter des conditions de travail dégradantes, le paiement des cotisations sociales de ces travailleurs permettrait de faire rentrer des milliards d'euros dans les caisses de la protection sociale.

Une politique qui réprime la solidarité

Le gouvernement s'efforce d'entretenir un climat de suspicion et de peur à l'égard des étrangers et de leurs soutiens : criminalisation de la solidarité, multiplication des poursuites judiciaires, utilisation des services publics, services sociaux et des inspecteurs du travail comme auxiliaires de police.

Afin d'aligner par le bas les droits sociaux, il fait le choix de la division : le pouvoir oppose Français et étrangers en agitant le mythe de l'invasion de la France, il oppose les bons immigrés intégrés aux mauvais immigrés, les étrangers en situation régulière aux sans-papiers, comme il oppose les salariéEs du privé à ceux et celles du public...

Une politique qui instrumentalise l'immigration au profit d'une politique antisociale et liberticide

Les étrangers sont utilisés comme des boucs émissaires afin de détourner l'opinion des vrais problèmes : pouvoir d'achat, protection sociale, retraites, précarité, services publics, place des femmes, avenir de la planète, discriminations...

Cette politique qui fait système est aujourd'hui notamment incarnée par le ministère de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement. Elle présente les étrangers comme une menace pour « l'identité nationale ». Cette conception s'inspire d'une philosophie nationaliste et d'extrême droite. Elle contribue à justifier des politiques sécuritaires qui transforment notre société en Etat policier. Elle constitue une injure non seulement envers les étrangers, mais également envers les Français attachés aux valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de respect de la personne humaine. Elle donne de la France l'image d'un pays qui se replie de plus en plus sur lui-même.

Nous refusons cette politique ultra libérale de casse du code du travail et salarial, dont les émigrés sont les premières victimes. Nous refusons cette politique européenne dictée par le patronat européen pour une « immigration choisie », permettant in fine cette délocalisation sur place, à moindre coût, et mise en concurrence des filières d'immigration de travail.

La liberté de circulation des êtres humains est une valeur fondatrice de la civilisation et de la démocratie.

Ce projet de société n'est pas le nôtre !

La société démocratique et solidaire à laquelle nous aspirons exige :
- la suppression du ministère de « l'identité nationale »,
- l'arrêt de la chasse aux sans-papiers, l'arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétention,
- l'arrêt des poursuites contre les soutiens des sans-papiers,
- l'abrogation de lois stigmatisant les migrants et bafouant leurs droits,
- l'abandon des projets gouvernementaux sur la justice d'exception et les quotas,
- la mise en oeuvre d'une autre politique européenne, à l'opposé de l'Europe forteresse,
- le droit au logement, à la santé, à l'éducation et au travail pour toutes et tous,
- des droits pour les femmes migrantes qui favorisent leur autonomie,
- la régularisation des sans papiers,
- l'abolition de la taxe à l'emploi pour l'embauche de travailleurs étrangers,
- un politique d'accueil des étrangers leur permettant de vivre dignement en France.

Pour une société fraternelle et solidaire, un sursaut citoyen s'impose. Nous manifesterons tous ensemble le 5 avril, 14h30, place d'Italie à Paris.


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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 23:37
Pour avoir été témoin d’un accident du travail non déclaré, les Directions d’EDF/GDF Paris ont falsifié un EAP (Entretien Annuel de Progrès) dans le but de licencier Nacima, une collègue de l’Accueil Distributeur de Plaine Monceau (Paris 17ème).

Pourtant, Nacima avait été reconnu très compétente par les Directions puisque après 18 mois de contrat précaire (CAE et CDD), elles avaient décidé de l’embaucher en stage statutaire ! Les évaluations faites durant celui-ci concluaient que Nacima était très compétente, ponctuelle, investie dans son travail et très sociable…jusqu’au jour fatidique où elle fût témoin de cet accident de travail que les directions voulaient dissimuler !

Malgré le fait que les représentants syndicaux CGT aient fournis en séance de Commission Secondaire du 4 octobre 2007 le véritable EAP, et malgré le fait que le Président de la Commission Secondaire ait reconnu la validité de celui-ci, les Directions se sont bornées à poursuivre la procédure de licenciement envers cette agent, mère célibataire.

Après de fortes mobilisations du personnel parisien, après l’occupation de l’Agence Plaine Monceau durant la nuit du jeudi 14 février au vendredi 15 février, les directions envisageraient de faire embaucher Nacima dans une entreprise à statut (RATP, SNCF etc...) mais ne veulent toujours pas l'embaucher à l'interne, même sur un autre centre. Nous devons maintenir la pression afin que Nacima soit enfin reconnue dans ses droits et embauchée comme titulaire dans nos entreprises...

Pour cela, la CGT Energie Paris appelle l’ensemble des agents à signer en urgence une pétition de soutient (suivez le lien : http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1591 ), qui sera remise aux Directions.

La lutte continue, nous ne t'abandonnons pas NACIMA !!!

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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 11:50
Le vote de la loi Hortefeux, "maîtrise de l'immigration", limitant - encore plus - le droit au regroupement familial des travailleurs étrangers, s’est accompagné de l’adoption d’une série d’amendements.

Le plus connu, le plus insupportable, étant celui qui se proposait de faire appel à des tests ADN pour valider la légitimité des demandes, s’appuyant sur une idée (qu’on n’a que trop connue et que le gouvernement ne cesse de marteler ) selon laquelle l’étranger est voleur, fraudeur, menteur, profiteur, magouilleur... jusqu’à vouloir faire venir auprès de lui tous les enfants de sa tribu. (de sa région, de son ethnie, de son pays, de son continent... ?)

On en a beaucoup parlé, on s’en est scandalisé, et à juste titre, mais la loi été votée (avec - ou grâce à - un absentéisme remarqué de nombre d’élus de la gauche parlementaire) et dans la même foulée, quelques amendements moins « pittoresques », notamment celui qui précise que , désormais, les centres d’hébergement d’urgence n’accueilleront plus les sans papiers. (art 21 qui introduit une modification de l’art 4 de la loi sur le droit au logement opposable) Emmaüs et la Cimade demandent au Sénat "de censurer ce nouvel article qui va à l'encontre de l'inconditionnalité de l'accueil, et donc des droits de l'Homme".

Dans le même genre, peu d’écho au fait que l'Office français des réfugiés et apatrides (OFPRA) sous tutelle des Affaires étrangères passe sous celle ministère de la rafle et du drapeau alias de l’immigration, de l’identité nationale...etc. et le délai de recours en cas de rejet de la demande d’asile est réduit de 1 mois à 15 jours.

La proposition de légaliser la collecte de données de nature ethnique a aussi été votée (pour des études statistiques.... bien sûr !)

Alors, rendez-vous à tout le monde le samedi 20 octobre dans la rue !
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