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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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Vous pouvez nous rencontrer au marché de Noisy-le-Sec (2ème samedi de chaque mois, 11h-12h), au marché de la gare RER de Bondy (4ème samedi de chaque mois, 11h-12h), au marché Croix-de-Chavaux à Montreuil (2ème dimanche de chaque mois, 10h30-11h30) et à l'angle de la rue Gabriel Péri et de la rue de la République à Saint-Denis. Nous y vendons le mensuel Alternative libertaire.

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 21:06

La CGT et SUD ont mené une grève dure à PSA Aulnay-sous-Bois. Il y a des divergences entre ces syndicats, entre lesquelles nous ne trancherons pas. Nous publions ci-dessous les communiqués de ces deux organisations syndicales.

 

Communiqué de presse SUD PSA

17 mai 2013

Communiqué de presse CGT PSA Aulnay

17 mai 2013

 

Après l’annonce de la signature d’un protocole de fin de conflit entre La CGT et la direction de l’entreprise le 17 mai, mettant fin à une grève impulsée par SUD et rejointe par la CGT qui aura duré plusieurs mois, de nombreux salarié-e-s ont déchanté par le contenu de l’accord et de ce qu’il donne comme « perspectives ».

Comme prévu, le syndicat SUD PSA Aulnay reste le seul syndicat du groupe PSA à contester devant la Cour d’Appel de Paris le « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » qui prévoit la suppression de 11 200 emplois dans le groupe PSA et la fermeture définitive du site PSA d’Aulnay sous-bois.

En effet, 5 autres syndicats avaient déjà signé le plan de la direction, restant plus que SUD et la CGT qui s’y étaient opposés.

La Direction de PSA se réjouit désormais d’avoir signé un accord de fin de conflit avec la CGT, qui valide ainsi le plan social et qui entérine par sa signature la fermeture du site PSA d’Aulnay sous-bois. La CGT, par son abandon de l’action judiciaire aux côtés de SUD devant la Cour d’Appel de Paris, le 12 juin prochain, se prive de la possibilité de faire annuler le PSE, puisque l’Accord signé entre PSA et la CGT impose à la CGT l’abandon de toute poursuite judiciaire à l’encontre du PSE.

Le syndicat SUD condamne cet accord qui valide le plan social et qui permet à PSA de mettre en marche son plan de licenciement massif, avec le versement d’une prime à la valise de 19 700 € à tous les salariés qui souhaitent quitter le groupe avant le 31 mai 2013. Au lieu de négocier des primes au départ, c’est l’emploi qui devrait être défendu, avec une unité entre tous les sites face à PSA - comme nous l’avons appelé à plusieurs reprises - mais aussi face au patronat de l’automobile dans son ensemble, des sous-traitants aux autres constructeurs.

L’Union syndicale Solidaires industrie et le syndicat SUD PSA Aulnay restent aujourd’hui les seuls sur le front de la contestation du plan social de PSA, le rendez-vous est donné le 12 juin 2013 à 9 H devant la cour d’Appel de Paris. Nous réaffirmons que l’action juridique doit être au service de l’action syndicale, et tenons à féliciter toutes et tous les grévistes qui se sont battu-e-s et continueront de le faire dans les prochains mois pour ne rien lâcher, au delà des « postures médiatiques de lutte ». Nous invitons également la CGT à rendre public cet accord.

Contact Presse : Mohamed Khenniche : 06.66.61.04.12


Ce vendredi 17 mai, les salariés de PSA Aulnay en grève depuis 4 mois (16 janvier) ont voté en Assemblée Générale la suspension de la grève et ont demandé à la CGT et à la CFDT de signer un protocole de fin de grève.

Pour l’ensemble des salariés, la fermeture de l’usine reste toujours inacceptable et injustifiée. Cette fermeture est un véritable gâchis social qui aura des conséquences désastreuses au niveau de la région. C’est pourquoi si les salariés ont décidé de suspendre la grève, ils n’ont pas renoncé à défendre leur droit.

Depuis 4 mois, des centaines de salariés ont réussi à tenir en échec la direction de PSA dont le principal actionnaire, la famille Peugeot, est une des familles les plus riches et les puissantes de France. Contre eux, les grévistes ont eu aussi le gouvernement qui a pris fait et cause pour la famille Peugeot et ses actionnaires et a mobilisé les moyens de l’État contre la grève.

Depuis 4 mois, les salariés ont montré qu’il est possible de relever la tête et de se battre collectivement de ne pas se faire écraser, même s’ils n’ont pas réussi à faire reculer PSA sur la fermeture de l’usine ou à obtenir un CDI pour tous et une pré-retraite dès 55 ans. Il aurait fallu pour cela une lutte qui se généralise.

Cette longue grève, est une véritable fierté pour les centaines de salariés qui y ont participé. C’est la fierté d’avoir mené un combat juste et légitime. C’est le combat pour l’emploi et pour protéger les conditions d’existence face à une direction qui licencie dans le seul but d’augmenter les profits.

Le soutien extraordinaire de dizaines de milliers de travailleurs est la preuve la plus éclatante que cette grève était juste et que nombre de militants et de travailleurs s’y reconnaissaient.

Tous les grévistes tiennent à remercier tous les travailleurs qui les ont soutenus et leur ont permis de tenir.

Grâce à la grève, PSA a dû céder un certain nombre mesures.

Concernant l’ensemble des salariés concernés par le PSE:

- La prime de licenciement supra-légale est passée de 6 mois à 12 mois.

- Pour les travailleurs âgés, le départ anticipé est passé de 30 à 36 mois.

- Les critères restrictifs pour toucher les primes de déménagement ont été quasiment annulées.

- La prime de mutation est passée de 5000 € brut imposable à 5000 € net non imposable.

Concernant les grévistes de PSA Aulnay:

- La réintégration des 4 salariés honteusement licenciés. Ils pourront bénéficier des mesures du PSE ou de la possibilité de reclassement à la RATP, SNCF ou ADP.

- L’annulation des procédures de licenciements contre les délégués.

- L’annulation de toutes les poursuites pénales et disciplinaires.

- Des garanties écrites concernant les mutations.

- Une indemnité forfaitaire supplémentaire pour ceux qui choisiraient de quitter l’entreprise avant le 31 mai.

- Les journées de grève sont neutralisées pour le paiement des journées de chômage, du calcul de la prime de 13éme mois, des jours de congés payés, des jours fériés ce qui atténue fortement les pertes financières de la grève.

La grève reste la meilleure arme des travailleurs !

Jean-Pierre MERCIER

DS CGT PSA Aulnay


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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 13:10

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Lettre d'information n°8
18/02/2013
 
A LA UNE
 

La grève à l'usine d'Aulnay

Lundi 11 février et toute la semaine jusqu'au vendredi 15, la grève a été reconduite. Nous sommes donc entrés dans notre cinquième semaine de grève. Notre détermination est intacte malgré tous les coups portés par la direction et nous constatons qu'elle a échoué dans ses plans pour nous affaiblir.

Le gouvernement essaye de nous berner

Mercredi 6 février nous sommes allés au Stade de France interpeler Hollande sur la fermeture de l'usine et les promesses faites cet été. Nous avons été reçus par le secrétaire général adjoint de l'Elysée qui a promis d'intervenir à propos des vigiles illégalement présents sur le parking de l'usine. Il a aussi promis de nommer un médiateur et la tenue d'une réunion tripartite avec le ministère du travail cette fois. Car plus aucun salarié ne veut entendre parler de Montebourg.

Certes, dès le vendredi suivant, les vigiles disparurent du parking de l'usine. La direction les avait rangés à la niche dans un des bâtiments de l'usine. Mais le gouvernement essaya de reculer sur la nomination d'un médiateur, car la direction de PSA n'en voulait pas. Il a fallu qu'on aille nous-mêmes le chercher à l'Elysée le jeudi 14 février pour que le gouvernement tienne ses promesses. Et encore, il a nommé le directeur départemental du travail, sans lui donner la moindre pouvoir de médiation, que ce soit sur les menaces de licenciements disciplinaires ou sur la réouverture de la négociation du plan social.

Malgré tout, les grévistes ont marqué un point, car ils ont imposé au gouvernement de les entendre.

La direction de nouveau mise en échec.

Si le gouvernement a bien été obligé de nous entendre, c'est uniquement parce que la grève dure. La direction a raté toutes ses tentatives pour nous diviser et briser la grève. Elle n'a pas réussi à faire venir des travailleurs du groupe pour remplacer les grévistes. Les commandos de chefs ne suffisent pas à intimider les grévistes et surtout ils n'ont pas réussi à empêcher ceux-ci de discuter et de renforcer les liens avec les non grévistes. Au contraire même. Bien des non grévistes ont refusé de continuer à supporter les cadres présents autour d'eux.

Vendredi 7 février, au Ferrage, une centaine d'ouvriers grévistes et non grévistes se sont réunis en Assemblée Générale. Les discussions ont été fructueuses et fraternelles. Nous avons convaincu un certain nombre de non grévistes de nous rejoindre le lundi et le mardi suivants dans la lutte.

En effet ces jours là, il y avait ce que la direction espère être la dernière réunion de négociation et en même temps une convocation pour licenciement d'un des 6 camarades. Mardi 12 février, c'est à plus de 400 que nous avons accompagné notre camarade Najib, menacé de licenciement pour avoir jeté un œuf sur un cadre.

Un projet qui ne passe pas

Mardi 12 février, la direction faisait donc avaliser par des syndicats complaisants son projet de nous jeter dehors sans rien. Elle voudrait qu'on accepte que des vieux travailleurs se retrouvent au chômage et au RSA. Elle voudrait qu'on accepte des congés dits de reclassements payés à 78% du net, sans aucune garantie d'emploi à la fin. Elle voudrait qu'on accepte des mutations à Poissy sans garantie de retrouver son poste, sans garantie de logement et dans des conditions financières misérables. La direction peut obtenir la signature de syndicats complaisants. Ce sont les travailleurs d'Aulnay qui décident et eux seuls. Grévistes comme non grévistes exigent toujours la même chose : un CDI pour tous et une préretraite à 55 ans pour les anciens.

Des licenciements intolérables

Deux de nos camarades ont donc reçu leur lettre de licenciement vendredi 15 février. La direction veut se débarrasser d'aux car ils font partie des militants de la grève. Elle croit nous casser avec ces attaques. Mais elle ne fait que renforcer la colère de tous. Il est hors de question de les abandonner.

Le combat continue plus que jamais !

Et dans ce combat les marques de soutien se multiplient. Notre caisse de grève a recueilli plus de 200 000 euros qui nous aideront à tenir bon. Des personnalités ont signé la pétition contre les sanctions : Bernard Thibault, Thierry Lepaon, Annick Coupé, M.G. Buffet (PCF), O. Besancenot (NPA), Aline Archimbaud (EELV), N. Arthaud (LO), des artistes, des intellectuels et de nombreux anonymes, des travailleurs de tout le pays qui nous adressent leur soutien qui nous fait si chaud au cœur.

Non aux poursuites et aux menaces de licenciements contre les salariés en lutte

 
Nos actions
 
Assemblée générale des grévistes
CGT PSA Aulnay
14/02/2013
Les actions du 12 février 2013
France 3 Île-de-France
12/02/2013
 
Déclarations
 
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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 21:27

Jeudi 31 janvier 2013, à 19h30 - Bourse du travail d’Aulnay-Sous-Bois 19,21 rue Jacques Duclos

Face au démantèlement du code du travail, à la criminalisation des militants syndicaux, liquidation de la médecine du travail, aux plans de licenciement incessants, l’Union local CGT d’Aulnay avait choisi voici plusieurs semaines, d’organiser une soirée projection – débat sur les luttes syndicales, autour du documentaire de Mourad Laffitte sur les Goodyear, « La mort en bout de chaine », de Mourad Laffitte.

En effet, durant cinq ans, ce dernier a suivi les salariés de l’usine Goodyear d’Amiens Nord. dans leur lutte contre un plan de licenciements - celle-ci étant la plus longue de ces dernières décennies – et pour que soit reconnu le risque de maladies graves dûes à leur exposition prolongée à certains produits nocifs (HAP-CMR) utilisés dans la composition des pneus.

Rattrapé par l’actualité : Grève des ouvriers de PSA devant la menace de fermeture de leur usine, Annonce possible de la fermeutre de l’usine Goodyear Amiens Nord dans la journée du 31, l’Union Locale CGT Aulnay a décidé de faire de cette projection- débat, une soirée de soutien aux grévistes de PSA, et de solidarité avec tous les travailleurs en lutte.

Intervenants à cette soirée :

- Gérard Filoche (ex inspecteur du travail)

- Mickaël Wamem (CGT GoodYear), sous réserve

- Mickaël Prince (CGT Chaulnes)

- Mourad Laffitte (réalisateur)

- Elodie Tuaillon (avocate)

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 11:09

 <http://cgt-psa-aulnay.fr/>   


Lettre d'information n°2 : grève à PSA-Aulnay

21/01/2013

A LA UNE


Depuis mercredi 16 janvier, la grève a démarré à l'usine d'Aulnay. Plus aucune C3 ne sort des chaines de production. L'usine est complètement paralysée.

Dès le premier jour, la direction  a essayé de minimiser la grève. Il a fallu que les grévistes fassent entrer la presse dans l'usine pour faire constater les nouveaux mensonges de la direction. Après 18 mois de mobilisation, la direction a été forcée d'ouvrir des négociations. Mais elle ne veut rien céder et veut faire de la fermeture de l'usine d'Aulnay un exemple patronal.

Plusieurs centaines de salariés d'Aulnay ont décidé de passer à la vitesse supérieure. La grève, qui reçoit le soutien chaleureux des intérimaires et même des non grévistes, est une arme contre la direction qui a besoin de C3, la voiture la plus vendue du groupe. Les grévistes d'Aulnay s'opposent à la fermeture de l'usine et refusent de se laisser jeter à la rue sans rien, comme le voudrait la direction.

Ils exigent que PSA reprenne à zéro les négociations sur la base de leurs revendications signées par 1 600 salariés :
-      une préretraite dès 55 ans
-      un CDI pour tous. La famille Peugeot est riche à milliards. Varin lui-même parle d'un matelas financier de 11 milliards d'euros. Les ventes de voitures, malgré le matraquage médiatique, restent très supérieures à ce qu'elles étaient il y a 10 ans.

En 2004, il y avait 87 000 salariés dans la branche automobile du groupe PSA. En mai 2012, ils n'étaient plus que 67 000 et la direction veut continuer la saignée pour arriver à 56 000 salariés à mi 2014 : 31 000 emplois supprimés en 10 ans. Mais les travailleurs refusent d'être sacrifiés pour que les actionnaires continuent à s'engraisser. Les salariés de PSA Aulnay relèvent donc la tête dans un contexte où l'ensemble du patronat déclare la guerre au monde du travail. Vendredi matin, ils sont allés envahir l'usine de Saint Ouen.

La direction s'est crue à l'abri en sortant tous ses cadres devant les portes cadenassées. Mais les ouvriers ont réussi à investir l'usine et ont pu ainsi aller discuter avec leurs camarades de Saint Ouen. La direction furieuse a appelé la police et le Ministère de l'Intérieur, complice, a accepté de faire entrer les CRS dans l'enceinte de l'usine. Le Ministère avait même prévu un bus pour interpeller et embarquer les salariés d'Aulnay. Eh oui, ce sont les patrons qui cassent tout, mais la Police de Manuel Valls s'en prend aux salariés qui se défendent. Et le lendemain, 15 cars de CRS encerclaient l'usine de Poissy pour la « protéger » d'une éventuelle venue de ceux d'Aulnay, preuve, s'il en faut, que la direction n'est vraiment pas rassurée. Elle est si inquiète qu'elle a décidé le lock-out de l'usine vendredi après midi et toute la journée de lundi. Elle espère ainsi isoler les grévistes.

Mais ce n'est pas cela qui atteindra la détermination des ouvriers qui ont bien décidé de ne pas se laisser faire. La seule solution pour faire reculer PSA c'est de se mettre en grève. Une partie des salariés d'Aulnay l'ont compris : PSA veut les écraser en les jetant au chômage tout en payant le minimum.

Côté gouvernement, les seuls actes concrets ont été de sauver la banque PSA en la garantissant à hauteur de 7 milliards et de faire donner les CRS contre les grévistes. Alors la grève de PSA Aulnay ne doit pas rester isoler. Elle a besoin de tout votre soutien. Tout d'abord en la popularisant le plus possible et puis en la soutenant financièrement.

Si vous souhaitez soutenir financièrement la grève, vous pouvez effectuer un versement par chèque ou en ligne à « l'association Soutien aux salariés de l'automobile du 93 : http://www.soutien-salaries-automobile-93.org/.  < http://www.soutien-salaries-automobile-93.org/>


Nos actions

 <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/action-surprise-525> Action surprise <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/action-surprise-525 >
Les travailleurs de PSA à Saint-Ouen
18/01/2013

 < http://cgt-psa-aulnay.fr/video/action-surprise-des-salaries-de-psa-aulnay-saint-ouen-524 > Action surprise des salariés de PSA Aulnay à Saint-Ouen < http://cgt-psa-aulnay.fr/video/action-surprise-des-salaries-de-psa-aulnay-saint-ouen-524 >
Itélé
18/01/2013

 < http://cgt-psa-aulnay.fr/video/manifestation-pour-lemploi-dans-le-93-522 > Manifestation pour l'emploi dans le 93 < http://cgt-psa-aulnay.fr/video/manifestation-pour-lemploi-dans-le-93-522 >
France 3 Ile-de-France
17/01/2013

 <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/greve-psa-aulnay-bfm> Grève à PSA-Aulnay <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/greve-psa-aulnay-bfm >
BFM TV
16/01/2013

 <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/greve-psa-aulnay> Grève à PSA-Aulnay <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/greve-psa-aulnay>
Reportage sur France 3 Ile de France
16/01/2013

 < http://cgt-psa-aulnay.fr/video/greve-psa-aulnay-et-chez-renault-519> Grève à PSA-Aulnay et chez Renault < http://cgt-psa-aulnay.fr/video/greve-psa-aulnay-et-chez-renault-519 >
France 3
16/01/2013
Déclarations

 <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/action-surprise-528> Action surprise <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/action-surprise-528 >
Les travailleurs de PSA s'adressent à ceux de Saint-Ouen
18/01/2013

 < http://cgt-psa-aulnay.fr/video/manifestation-pour-lemploi-dans-le-93-521 > Manifestation pour l'emploi dans le 93 < http://cgt-psa-aulnay.fr/video/manifestation-pour-lemploi-dans-le-93-521 >
Jean-Pierre Mercier fait le point sur la grève à PSA
17/01/2013
Renault et Peugeot ensemble pour faire reculer les patrons < http://cgt-psa-aulnay.fr/audio/renault-et-peugeot-ensemble-pour-faire-reculer-les-patrons >
Intervention de Jean-Pierre Mercier sur Europe 1
17/01/2013

 <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/jour-de-greve-psa-520> Jour de grève à PSA <http://cgt-psa-aulnay.fr/video/jour-de-greve-psa-520 >
Le Parisien
16/01/2013

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 14:13

Communiqué des Organisations Syndicales de la Seine Saint Denis

CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU, Solidaires

L'emploi sacrifié, ce n'est pas une fatalité!

Vivre, travailler et produire en Seine Saint Denis c’est possible !

Rassemblement et meeting unitaire de lutte le 29 septembre 2012

Quartier de la Rose des vents à Aulnay

 

Le département de la Seine Saint-Denis paie un lourd tribut en matière de suppressions d’emplois. Les plans sociaux se succèdent les uns après les autres : Air France, PSA Aulnay, Sanofi, Presstalis… et ainsi que dans les entreprises sous-traitantes de tous les secteurs industriels. Si on laisse faire, ce sont plusieurs milliers d’emplois qui seront détruits dans le secteur privé, ce qui aura aussi des conséquences négatives pour l’emploi public, alors que notre département subit déjà un chômage de masse depuis plusieurs années.

Nous refusons ce véritable séisme économique et social pour notre département et exigeons le maintien du site de PSA Aulnay.

Il faut rappeler qu’en 2011 PSA en plus des 257 millions d’euros versés aux actionnaires s’est offert le luxe de dépenser 250 autres millions en rachat d’actions. Cette entreprise n’a cessé de bénéficier de baisse d’impôt et d’aides publiques, et ose utiliser l’argent du contribuable pour augmenter ses profits, engraisser des actionnaires et jeter des salariés à la rue !

L’exemple de PSA est criant, mais bien d’autres entreprises souffrent des mêmes logiques.

Ainsi le groupe SANOFI qui a distribué 3,5 milliards d’euros aux actionnaires en 2011 et effectué près de 9 milliards de profits cette année, entend supprimer jusqu’à 2500 postes en France, et liquider le site de production de Romainville où travaillent 250 salariés.

Le site de Romainville, viable et moderne, est promis à la vente à une entreprise qui ne reprendra qu’une petite trentaine de personnes, pour produire des médicaments qu’elle revendra à…..SANOFI !!

Il n y a pas de fatalité à voir les usines fermer les unes après les autres ! Il faut changer de politique industrielle en France, dans l’intérêt de notre région (première région industrielle française) et de notre département. Car un emploi industriel c’est 3 emplois créés dans les autres secteurs de l’économie. Il faut imposer une nouvelle répartition des richesses créées par le travail pour que cela profite aux salaires à l’emploi et non plus à la finance : c’est une question de volonté politique !

Le secteur industriel doit être défendu et développé pour répondre aux exigences de développement durable et s’adapter aux nouveaux modes de vie et de consommation en tenant compte des transitions énergétiques. C’est un secteur d’avenir, qui doit et peut continuer d’irriguer l’économie du pays et du département.

 

Pour la défense et le développement de l’emploi en Seine Saint Denis :

 

Meeting unitaire le samedi 29 septembre à Aulnay quartier de la Rose des vents

Bobigny le 7 septembre 2012

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 16:43

 

par Benjamin Accardo, Henri Maler, le 27 août 2012 (site internet ACRIMED)

 

Chaque jour, entre 13 et 14 heures, à une heure de grande écoute donc, RMC « offre » à ses auditeurs, « Carrément Brunet » par… Éric Brunet, que nous avons présenté dans un précédent article (« Éric Brunet : journaliste, attaché de presse ou clown triste ? ») et qui se réclame haut et fort de la droite. C’est son choix. Et il est vrai que les chroniques engagées et les émissions de parti pris ne manquent pas dans l’audiovisuel : c’est ou ce serait bien ainsi, à condition que la diversité des points de vue soit équilibrée, ce qui est très loin d’être le cas. Mais « Carrément Brunet » est une caricature : sans aucune contrepartie sur RMC, elle se présente comme ouverte à la controverse, alors que celle-ci est mise au service d’un seul « Carrément ». C’est donc une émission de pure propagande.

 

 

L’émission « Carrément Brunet » du 20 juillet 2012 restera sans doute comme un modèle du genre. Éric Brunet, de bout en bout, s’est comporté en attaché de presse de la famille Peugeot. Mais plutôt que de démonter son « argumentaire », c’est la construction de cette émission qui retiendra notre attention. C’est, en effet, un exemple exemplaire des méthodes de propagande, parées des vertus du « débat », qui font l’ordinaire des séances quotidiennes de « Carrément Brunet ».

 

I. Un scénario soigneusement élaboré


Ce jour-là, le scénario de l’émission est conforme à ce qu’il est habituellement. Il s’ouvre sur un prologue de Brunet. Qu’on se le dise, puisque ce dernier le dit : « Arnaud Montebourg a été insultant avec la famille Peugeot ».

 

Extrait :

« Je ne sais pas ce que vous en pensez, les amis, mais je trouve qu’Arnaud Montebourg et le gouvernement socialiste sont particulièrement arrogants avec le groupe Peugeot. Cette façon de... de convoquer au ministère, pour une explication à bâtons rompus, ces industriels qui ont participé à l’histoire automobile de notre pays me semble… heu... un tout p’tit peu hors de propos. Oui, les Peugeot sont des gens respectables. [...] Bien sûr, Peugeot souffre. Mais, justement, Peugeot a besoin d’aide, et Peugeot n’a pas besoin d’être humiliée, désignée, montrée du doigt, comme le fait en ce moment Arnaud Montebourg. Ces rodomontades, cette façon de se frapper la poitrine, en disant : “Vous allez voir c’que vous allez voir, je vais les mettre à genoux”, est tout à fait in-sul-tante à l’endroit des Peugeot. Alors on parle des millions de la famille Peugeot, mais dans aucun autre pays au monde on ne s’offusquerait de cela ! C’est une grande famille d’industriels qui n’a pas volé son argent, qui a su prendre des risques et qui a su, aussi, être solidaire à des moments difficiles. Quel journaliste rappelle que, lors de l’exercice 2009 ou lors de l’exercice 2010, alors que les affaires allaient plutôt mal, eh bien la famille Peugeot a dit à deux reprises : “PAS de dividendes, nous ne prendrons pas de dividendes, car les affaires ne sont pas florissantes...” ? Oui, je le dis bien fort à ce micro, la famille Peugeot est exemplaire, et je le dis bien fort à ce micro : Montebourg et Ayrault les ont humiliés publiquement, et ça n’est pas ainsi qu’on traite des industriels ! [...] Je trouve qu’Arnaud Montebourg a été insultant avec la famille Peugeot. »


La suite de l’émission, comme à l’accoutumée, fait alterner les interventions des auditeurs (ou les prises de position enregistrées), les tirades de relance de Brunet et les résultats du vote des auditeurs, mesurés par un outil pompeusement nommé « le Brunetmétrie » : lesdits auditeurs sont invités à se prononcer sur la question du jour : « Oui ou non, Arnaud Montebourg a-t-il été insultant ? »

 

Le dispositif de l’émission, scandée par les interventions de Brunet, la met entièrement au service du maître de cérémonie. Les intervenants extérieurs sont préalablement sélectionnés, et leur ordre de passage est soigneusement choisi afin que Brunet ait le premier et le dernier mot.

 

Quant au « Brunetmétrie », c’est une farce pseudo-démocratique. Présenté comme un vote dont le résultat est donné comme représentatif des auditeurs, il n’est représentatif que des votants, dont la plupart sont sans doute des fidèles de l’émission qui l’écoutent parce qu’ils apprécient Brunet.

 

La répartition de la parole et des temps de parole, ce jour-là, est éloquente. Encore faut-il souligner que la mesure du temps de parole attribué aux intervenants ne tient pas compte des interruptions et commentaires, parfois fort longs, de Brunet lui-même. Qu’on en juge, même si ce premier survol peut être fastidieux.

 

- Après le prologue de Brunet (2 min 15 s) et l’ouverture de la session de « Brunetmétrie », deux « opposants » à Brunet ont la parole : Farid (4 min 50 s) et Jean-Pierre Mercier, syndicaliste de la CGT à PSA-Aulnay (7 min 13 s). Comme on le verra, la présence en début de « débat » de ces contradicteurs (fréquemment et longuement contredits à leur tour) donnent le change, puisque tout le reste de l’émission, après ces 12 minutes, sera consacré à Brunet et à ceux qui sont « carrément Brunet »).

 

- Après ces deux interventions, nouvelle session de « Brunetmétrie » (1 min), suivie d’une nouvelle tirade de Brunet (1 min 45 s) qui ressasse son prologue et réplique une première fois à Mercier (désormais absent de l’antenne).

 

- Le moment est venu de donner la parole à ceux qui défendent la famille Peugeot, « humiliées » par Montebourg : d’abord à Fabrice, chef d’entreprise (1 min 50 s), puis à François Fillon (30 s de propos tenus sur Europe 1), à François Copé (1 min de propos tenus sur France 2) et enfin, en direct, à Benoît Apparu (5 min 45 s d’entretien accompagné). Soit, pour les seuls membres de l’UMP : 7 min 15 s d’interventions politiques à sens unique, suivies de celle d’une auditrice, Laure (5 min 28 s).

 

- Après ces 14 minutes de « Carrément Brunet », on entre alors dans la dernière ligne droite, avec une troisième session de « Brunetmétrie (40 s), suivie d’une troisième tirade de Brunet (1 min 30 s) qui donne la parole à un dernier auditeur, lui aussi « Carrément Brunet », Jean-Claude (2 min 40 s).

 

- Et pour finir, une dernière session de « Brunetmétrie » est chargée d’achever de convaincre que, selon les auditeurs, Brunet a bien raison et qu’il mérite qu’on lui souhaite un bon anniversaire et de bonnes vacances (1 min 40 s).

Résumons.

Même si l’on fait abstraction des sessions de « Brunetmétrie » et des interventions de Brunet pendant les séquences consacrées aux auditeurs et à Apparu), Brunet s’octroie, en tirades sans réplique, 4 min 30 s du temps de parole et, globalement, ses « opposants » disposent de 12 min, tandis que Brunet et ses soutiens se voient octroyer 22 min environ. Les contradicteurs de Brunet disposent donc de 35,30 % du temps d’antenne, et les « Carrément Brunet », de 64,70 %.

Encore cette description du scénario et cette comptabilité de la répartition des temps de parole ne tiennent-elles pas compte de la distribution qualitative de cette même parole.

 

Partant du principe qu’il faut rallier les auditeurs à son propre point de vue (« La famille Peugeot est exemplaire », « insultée par le gouvernement », « les syndicalistes n’ont pas la reconnaissance du ventre », etc.), Brunet a prémédité le déroulement de son émission quasiment minute par minute, en trois actes et quelques scènes, dans une sorte de théâtralisation efficace. Tous les protagonistes jouent le rôle qui leur est d’emblée attribué par le metteur en scène qui, personnage principal de cette comédie, se réserve, seul, de pouvoir improviser. Les autres acteurs ont été préalablement sélectionnés, comme le laissent entendre des annonces comme celle-ci (en milieu d’émission) : « Dans un instant on écoutera Fabrice, on écoutera Jean-Claude, on écoutera et on aura Benoît Apparu... ». Et leur ordre de passage ne doit rien au hasard.

 

Ainsi le « Brunet show » n’est pas seulement une chronique partisane de quelques minutes ou une émission de parti pris, mais un cas unique sur RMC et, pour l’instant, dans toutes les radios, de monologue de près d’une heure, transformé en simulacre de débat. Qui sert et dissimule (mal) la propagande pure et simple.

 

L’intervention des auditeurs est la marque de fabrique de RMC, qui la sert dans ses émissions les plus connues, comme « Bourdin & Co ». Rien de tel pour l’audience qu’une émission où s’expriment avec indignation ou colère quelques coups de gueule bien orchestrés : les empoignades verbales garantissent le spectacle (dont raffolent les amateurs d’infotainment) et redorent le blason de l’animateur, qui peut faire de son émission le sanctuaire de la liberté de parole. Mais, dans le cas qui nous occupent, les contradicteurs (qui sont rarement très rompus à ce genre d’exercice) sont les plus souvent roulés dans la farine par la roublardise de l’animateur, qui bénéficie du studio, tandis que l’auditeur est en position minorée, au téléphone. Quand des exceptions existent – on le verra plus loin, avec l’intervention de Mercier –, c’est la place qui leur est assignée dans le déroulement de l’émission qui leur vaut d’être sans fin contredit. La contestation, bien maîtrisée, est la caution indispensable de tout débat (pseudo) démocratique. De ce point de vue « Carrément Brunet » est un chef-d’œuvre, puisque l’émission est construite pour mettre la contestation au service de l’entreprise de propagande du « polémiste ». Les contradicteurs sont donc durement malmenés, et les soutiens, aimablement choyés. Voyons comment dans le cas présent.

 

II. Des contradicteurs malmenés


(1) Premier de cordée : Farid (timidement, et hésitant tout au long de l’entretien entre « Éric » et « monsieur Brunet ») n’est pas d’accord : ma sensibilité, dit-il va plutôt aux salariés de Peugeot. Puis il affirme que Montebourg, est dans son rôle de ministre de gauche » et appuie « des critiques qui sont justifiées par rapport au dossier de PSA-Aulnay ». « Mouais », ponctue Brunet, désapprobateur. Mais pis, Farid s’en prend aux « méthodes » du groupe Peugeot, dont il dit qu’on ne peut pas les « laisser s’installer ».

 

Réplique immédiate de Brunet :

« Mais c’est... c’est pas des méthodes... C’est un groupe industriel qui a eu des hauts et des bas en plus de cent dix ans d’histoire, Farid, ils ont eu des hauts, ils ont eu des bas, ils s’en sont toujours sortis, c’est compliqué, c’est pas facile, Montebourg les convoque d’une façon très sèche [Farid tente de s’interposer], il a des mots un peu durs à leur endroit. [...] Il explique, lui qui est ministre depuis quelques semaines, hein, que l’alliance avec General Motors, ça va pas, que le comportement de l’actionnaire est honteux, enfin... Je veux dire : tout ça est quand même excessif de la part de quelqu’un qui commence à appréhender ce qu’est l’industrie en France depuis quelques mois, alors que la famille Peugeot elle est là... Heu... Je ne suis pas convaincu que les Peugeot soient des gens dont le seul but est de laisser des gens sur le carreau ! Faut aussi se calmer ! »


Farid, pourtant calme, tente d’en placer une, tout le long de la diatribe. Peine perdue. Et il en sera ainsi jusqu’à la fin : chacune de ses incursions lui vaudra une remise en place. Brunet soulignant qu’«  ils auraient pu prendre leur fric et se tirer hors de France, et abandonner leur outil industriel, ils l’ont pas fait !  » Farid arrive ensuite à faire admettre à Brunet que si les industriels restent en France, c’est aussi qu’ils y gagnent leur vie. Mais tandis que Farid, enhardi, suggère de « tirer les oreilles » à ces industriels qui « ne font pas quelque chose de bien  », Brunet interrompt l’impudent : « Mais qu’est-ce qu’on fait quand y a 25 % de ventes de bagnoles en moins ? On fait quoi ? »

 

Si Farid s’évertue à croire que Peugeot doit sa fortune au travail de ses salariés, Brunet, exalté, corrige in peto : « Au nom de quel principe il faudrait garder toute la vie le même nombre de salariés ? Malheureusement, c’est la tragédie de l’offre et de la demande ! C’est la tragédie du monde capitaliste  ! Quand on vend plus, on est obligé d’alléger l’entreprise... en nombre de salariés. Ça me paraît être une évidence. C’est terrible ! » On devine Brunet bouleversé...

 

Après quelques concessions de Farid à Brunet, ce dernier l’interrompt et le congédie : « Jean-Pierre Mercier est avec nous, Farid, restez, Farid... » On n’en entendra plus parler. « Restez, Farid » : de l’art de faire croire à l’auditeur – selon une technique cent fois éprouvée – que le débatteur est toujours présent et susceptible d’intervenir à tout moment. Mais Farid est déjà loin. Car Mercier (syndicaliste de la CGT PSA-Aulnay) est au téléphone.

 

(2) Avec Mercier, l’affaire se corse.

- Éric Brunet (goguenard) : « Bonjour, Jean-Pierre Mercier. Vous vous agacez, aujourd’hui, hein ? »
- Jean-Pierre Mercier : « Heu, non, mais vous, vous devez toucher une double paie. Vous touchez la paie de RMC, et vous touchez la paie de Peugeot. Vous êtes un vrai porte-parole de la famille Peugeot. »
- Éric Brunet : « Cela dit, ils auraient dû s’exprimer plus tôt ».
- Jean-Pierre Mercier : « Je ne suis même pas sûr que la famille Peugeot vous soit reconnaissante dans l’avenir. Tout ce que vous avez dit, ce sont des vrais mensonges. »
- Éric Brunet : « Dites-moi ce qu’il faut... »
- Jean-Pierre Mercier : « Laissez-moi parler. »
- Éric Brunet : « Allez-y. »
- Jean-Pierre Mercier : « Premièrement, ça fait douze mois, douze mois, que la CGT a dévoilé la note secrète de Philippe Varin qui programmait la fermeture de l’usine d’Aulnay en 2014 […]. »

« Allez-y ». Mais 27 secondes après que Mercier a commencé de parler, Brunet l’interrompt. Et ne cessera de le faire. Mais, sans se laisser démonter par les interruptions et les répliques de l’animateur, le syndicaliste (qui conteste à Brunet sa qualité de journaliste…) passera systématiquement les étapes ; licenciements prévus de longue date, dividendes distribués aux actionnaires, engagement de ne pas procéder à des licenciements secs.

 

L’affrontement mérite d’être écouté sur deux plans : pour son contenu, bien sûr, mais surtout pour prendre la mesure de la méthode de monsieur « carrément propagandiste ».

 

Pour immortaliser ce chef-d’œuvre de propagande, Acrimed vous l’offre en fichier .pdf, à la fin de cet article. Retenons toutefois cet échange, typique de la méthode « Carrément Brunet » :

- Jean-Pierre Mercier : « C’est faux ! C’est faux ! […] Ce que vous dites ce n’est pas vrai. Comme nous, on a dit la vérité depuis douze mois et que vous n’avez même pas le courage de le reconnaître... »
- Éric Brunet (tonitruant) : « Mais j’ai le courage ! Vous êtes invité...Vous êtes invité dans cette émission tous les quatre matins ! Pourquoi vous dites ça, je... vous... vous me parlez, vous êtes libre de parler, tout va bien ! Calmez-vous, heu... calmez-vous ! Je dis simplement que c’est un gros industriel, deuxièmement que c’est un industriel qui vous emploie, et je trouve que vous parlez bien mal de votre employeur, et troisièmement qu’il y a une fierté... Y a une fierté... »
- Jean-Pierre Mercier : « Il veut me foutre à la porte ! Moi et tous mes camarades ! Parce qu’il veut gagner encore plus d’argent... »
- Éric Brunet : « Ils ont dit qu’il n’y aurait pas de licenciements secs ! Ou très peu... Ils l’ont dit ! »
- Jean-Pierre Mercier : « Ça fait douze mois qu’ils mentent à la France entière, et vous, vous les croyez ? »
- Éric Brunet : «  Eh ben oui, je les crois... Ils ont cent vingt ans d’histoire ! »

Quelques temps après, triomphalement :
- Éric Brunet : « Merci, Jean-Pierre Mercier, d’être venu rétablir la vérité que je tronquais ! » [Ricanement.]

Ainsi se clôt la séquence consacrée aux « pas d’accord », systématiquement contredits et interrompus (plus de trente fois, dont vingt-quatre pour Mercier), placés au début de l’émission afin que la suite soit « Carrément Brunet » et que notre polémiste puisse répliquer à nouveau et à plusieurs reprises, mais en son absence, à son invité de « tous les quatre matins » !

Suit alors le premier épisode du « Brunetmétrie », selon lequel 73 % des votants (dont on ignore le nombre) seraient « carrément d’accord » avec Brunet. Le triomphe modeste de ce dernier lui permet, une première fois, de revenir sur l’intervention de Mercier, en son absence : « Ah ben, ça m’étonne... ça m’étonne, quand même, car quand on entend Jean-Pierre Mercier, on se dit : “Ma foi, les gens vont... Non, ça va changer...” Mais c’est vrai que... [...] »

(3) Et d’annoncer, avant un jingle à la gloire de l’émission, que l’on va bientôt entendre ceux qui l’approuvent (signe que l’ordre des interventions ne doit rien au hasard). Brunet relance alors sa question, puis résume, à sa façon, les propos de Mercier en lui faisant dire ce qui l’arrange et en omettant soigneusement toutes les objections du syndicaliste.

- Éric Brunet : «  […] On a écouté assez longuement Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du site de PSA Aulnay. On l’a bien écouté, sa thèse est simple : en gros, ce sont des industriels irresponsables perfusés par l’argent publique qui ne pensent qu’à mettre que de l’argent à gauche et à licencier des salariés. C’est un peu ça, le scénario de Jean-Pierre Mercier, et j’ai presque envie de dire que, par contamination, c’est un peu devenu le scénario du gouvernement, quand on entend Montebourg. Bien évidemment, il n’utilise pas des termes aussi abrupts et radicaux que ceux de Mercier, de la CGT, mais on a le sentiment, quand même, qu’il y a une espèce de mépris, de dédain, même – disons-le – de détestation, pour ce monde industriel… Pour cette famille Peugeot... »


Ainsi, les contestataires de la logorrhée véhémente et vindicative de Brunet sont confinés au début de l’émission et pâtissent d’un droit de réplique à répétition du maître des lieux pendant tout le temps qu’il reste, exclusivement consacré à la gloire de la famille Peugeot, et plus généralement à la défense de l’ordre social qu’elle incarne. Brunet pérore sans avoir à s’épuiser à répondre à des contradicteurs.

 

III. Des soutiens choyés


(1) Fabrice, des Hauts-de-Seine, chef d’entreprise, intervient alors sur l’antenne. Il est « consterné », dit-il, par ce qu’il vient d’entendre.
- Fabrice : «  […] J’entendais Jean-Pierre Mercier qui disait que... En gros, j’ai compris qu’il travaillait pour des voyous, en fait ! »
- Éric Brunet : « Ouais, c’est ça... Je lui ai fait observer qu’il n’avait pas la reconnaissance du ventre... »

Fabrice se lance en alors dans une défense de l’actionnariat pendant 1 min et 11 s, interrompue par un bref acquiescement de Brunet. Il souhaite ensuite à ce dernier un bon anniversaire. Le ton est plus badin.
- Éric Brunet : «  Ah ! Ah ! Ah ! Merci Fabrice, merci à vous, ça me touche beaucoup... Au revoir. Alors, qu’est-ce qu’on en pense, à droite ? [...]  »


(2) Le moment est ainsi venu de donner la parole aux représentants des formations politiques : trois membres de l’UMP. D’abord avec deux enregistrements :
- François Fillon (« qui réagissait se matin même sur Europe 1 ») déclare notamment que « c’est irresponsable ce que fait le gouvernement ».
- Jean-François Copé (« qui était ce matin l’invité des “Quatre vérités”, sur France 2 ») confirme que Montebourg « frappe » l’image des grandes entreprises et l’économie de notre pays. Point de commentaire de Brunet.

Puis vient le tour de Benoit Apparu qui, en direct au téléphone, enfonce le clou. Brunet intervient peu, mais toujours à l’appui de son interlocuteur, qu’il invite à prendre en compte ce qu’il appelle « le paramètre humain » :
- Éric Brunet : « Tout à l’heure, j’étais avec Jean-Pierre Mercier. C’est le délégué CGT de PSA Aulnay, c’est quelqu’un qui était sur les listes à la présidentielle de Poutou [1]. Donc c’est quelqu’un d’extrême gauche. Mais quand même, j’ai pas trop été loin dans l’affrontement, car y a quand-même de la souffrance, 8 000 types sur le carreau, on est obligé de considérer le paramètre humain, parce que ce n’est pas anodin, 8 000 personnes. »


(3) La parole est à Laure, dont l’intervention part dans tous les sens et fait flèche de tout bois. Le pire peut être dit, sans la moindre objection de Brunet, et même avec son approbation. Morceaux choisis :

« Je voulais simplement dire à quel point je suis outrée. [...] C’est ce que je disais à la standardiste. En France, vous comprenez, y a un problème qui va pas (sic) : c’est la grève  ! Est-ce que vous avez posé la question à ce syndicaliste, monsieur Mercier, combien ont coûté les grèves, en France, depuis des décennies ? » [Elle s’étouffe]... « Ça correspond à des milliards ! Des milliards pour être de l’entreprise dans l’état... dans les caisses de l’État ! »

Quand Brunet parvient à interrompre son interlocutrice, c’est pour abonder en son sens et poursuivre son règlement de compte avec Mercier :
«  […] Ils vous expliquent que le taux horaire, en Espagne, le taux horaire du travail, on parle de l’Espagne, on parle pas d’un pays d’Afrique, avec des difficultés et aucune protection sociale, on parle d’un pays d’Europe, c’est 20 € ou 22 €, il me semble et c’est pas très loin de 40 € en France ! C’est à dire que... voilà. C’est ce qu’a oublié de nous dire monsieur Mercier aussi. »

Laure peut surenchérir, sans craindre la moindre objection :
« Pour tout, ils sont dans la rue, pour tout ils sont dans la rue ! Moi je voudrais pas être patron... Je voudrais pas être patron. J’vous dis qu’il y a des employés merveilleux, mais y a des employés, c’est des... C’est de la vermine ! Non, mais, c’est de la vermine ! »

Brunet intervient-il avec force pour « calmer » Laure ? Non, il s’esclaffe, car Laure est très drôle.
- Éric Brunet : « Ah ! Ah ! Ah, Laure est remontée ! »
- Laure : « Le gouvernement est un gouvernement de MERDE ! »
- Éric Brunet : « Ah ! Ah ! Voilà, Laure, c’est dit ! C’est dit, Laure... Ah ! Ah ! »

Notons au passage que le Conseil supérieur de l’audiovisuel, qui veille occasionnellement au respect des bonnes mœurs, a déjà éprouvé le besoin d’admonester notre vaillant « polémiste. Avec le succès qu’on imagine…

 

(4) Comme le dernier « Brunetmétrie » indique sans surprise que 79 % des votants ont été séduits par Brunet et sont carrément d’accord avec lui, l’animateur-polémiste ressasse, avec plus de véhémence encore, ce qu’il n’a cessé de dire depuis le début :
« Finalement, Montebourg, c’est Mercier version soft, douce et lambrissée, vous savez... C’est Mercier sous les lambris de la République ! Eh ben c’est un peu dommage, c’est un peu dommage, et c’est pour ça que je défends l’idée, aujourd’hui, et vous êtes nombreux à me suivre [...] que Montebourg a été insultant ! Dans son ton, dans sa façon de voir, de regarder le problème Peugeot. Voilà. Même si, je sais, je sais ! [il hurle], y a 8 000 types qui vont rester sur le carreau... C’est un drame ! Mais je ne parle pas de ça ! Je parle d’un industriel qui fournit du travail à des Français depuis plus de cent-dix ans. Moi... Je parle de ça. Voilà. Et après, les 8 000 types, c’est un autre sujet qui mérite une émission [...] Mais c’est pas la même chose dont on parle... »


(5) Le dernier intervenant, Jean-Claude, ne dira pas le contraire. Ne trouvant à Montebourg que l’excuse de « l’incompétence » et dénonçant son « autoritarisme  », il fustige les syndicalistes de la CGT, avec lesquels, dit-il, « on ne peut pas raisonner ». Comme, selon lui, « il faut changer la conception du travail en France, » Brunet renchérit :
« Mais c’est tellement dur, Jean-Claude, tellement dur de changer l’état d’esprit, le socle culturel sur la question du travail même... Quand vous voyez les syndicats, avec le schéma culturel qui prévaut dans la logique syndicale, la façon d’envisager le travail dans le monde syndical en France, elle est totalement caricaturale... »


Dernière tirade de l’animateur de ce café du commerce avant ses vacances. Et sous les applaudissements de son équipe technique, à l’occasion de son anniversaire, Éric Brunet tire sa révérence. Rideau.

 

Benjamin Accardo et Henri Maler, avec Béatrice Curnon et Michel Ducrot pour les transcriptions.


Jean-Pierre Mercier, syndicaliste, face à Éric Brunet, attaché de presse de la famille Peugeot (transcription) :

PDF - 114.8 ko
Notes

[1] En réalité, de Nathalie Artaud.

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 22:43

Les salariés de PSA Aulnay soutenus par les syndicats CGT-SIA-CFDT-CFTC et SUD étaient en grève ce 25 juillet et ont manifesté devant le siège parisien de PSA afin de protester contre le plan de 8 000 suppressions d'emplois dont 1 400 licenciements à Rennes et la fermeture de l'usine d'Aulnay.Ils appellaient les syndicats de toutes les usines du groupe PSA à envoyer des délégations et à se rassembler devant le siège parisien pour exiger le retrait du plan des 8 000 suppressions d'emplois dont 1 400 licenciements à Rennes et contre la fermeture d'Aulnay.


 Ce plan est inacceptable et injustifié !

 

Manifestation devnt le siège de PSA, le 25 juillet 2012.

 

PSA veut nous voler notre emploi : nous devons nous organiser!
François Hollande a reconnu que les dirigeants de PSA avaient menti pendant 12 mois. Par contre il dit que «  le plan de PSA est inacceptable en l’état  il faut le renégocier». Il n’y a rien à renégocier. Le plan de PSA est inacceptable tout court. Aulnay ne doit pas fermer et nous n’accepterons aucun licenciement !
Une direction méprisante et arrogante. Jusqu’à la dernière minute, la direction nous a menti en affirmant que le 12 juillet, il n’y aurait pas d’annonce. Le 12, le directeur a osé dire aux salariés, « je vous donne 1 heure pour téléphoner à vos familles et après vous reprenez le travail ». Il a ensuite affirmé que devant le choc, il payerait la journée. Au CE du lendemain, il est revenu sur sa parole. Les salariés du Ferrage en équipe A ont manifesté et ont obtenu le paiement de la journée pour tous.
Varin, après 12 mois de mensonges continue à mentir :
  • Il n’y aura pas de licenciement. Le 25 juillet, lors du CCE, les syndicats vont devoir se prononcer sur le plan de licenciements collectifs pour des motifs économiques pour Aulnay et Rennes.
  • 1500 salariés seraient reclassés à Poissy. Comment ? La direction de Poissy vient d’annoncer 702 sureffectifs en CDI (446 ouvriers/pro + 256 ETAM) !
  • 1500 créations d’emplois sur Aulnay. Le 93 détient le record de France du chômage. Si PSA a les moyens de créer 1500 emplois qu’il le fasse tout de suite et qu’il les donne à 1500 chômeurs du 93. Nous, on a déjà un emploi.
A Arcélor-Mittal Gandrange, sur 557 salariés, 60 ont retrouvé un emploi…

Jeudi 12 juillet, au changement d’équipe, près de 1000 salariés se sont retrouvés sur le parking où plusieurs décisions importantes ont été prises :

  • La lutte collective : Menée tous ensemble, c’est la seule solution pour faire reculer PSA le plus loin possible en imposant le maximum de garanties.

  • Le comité de préparation de lutte : Pour organiser efficacement notre lutte, il a été décidé de créer un comité où tous les syndicats qui le veulenttous les salariés syndiqués ou non doivent trouver leur place à égalité. C’est la meilleure garantie pour que les décisions soient prises démocratiquement, devant tout le monde, en AG réunissant tous les salariés de l’usine. C’est uniquement de cette manière que chacun d’entre nous pourra réellement contrôler le déroulement de la lutte.
(Tiré du tract CGT PSA Aulnay du 17 juillet 2012)
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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 07:29

Communiqué de presse

 

La direction de PSA a annoncé le 12 juillet 2012 8000 suppressions d'emplois et l'arrêt de la production à l'usine d'Aulnay-sous-Bois, au prétexte de "restaurer sa compétitivité et d'assurer son avenir" (communiqué du 12/07/2012 "PSA Peugeot Citroën présente un projet de réorganisation"). Il s'agit d'une mystification! Le chiffre d'affaires 2011 était supérieur de 6,9% au chiffre d'affaires 2010 ("Résultat annuels 2011 PSA Peugeot Citroën"). Le résultat opérationnel 2011 s'élèvait à 1,315 miliards d'euros! En 2011, les dirigeants de PSA se sont octroyé 8,6 millions d'euros et ont jeté par la fenêtre pas loin de 500 millions d'euros en dividendes et acquisition d'actions d'autocontrôle. Autant de preuves que l'argent ne manque pas dans le groupe PSA. Mais PSA n'est plus un groupe industriel: sa direction n'est motivée que par l'activité financière.

La décision des dirigeants de PSA relève du crime économique. Philippe Varin, le PDG de PSA, et tout son directoire, devront en répondre un jour ou l'autre, d'une manière ou d'une autre.

Face à ces agissements socialement irresponsables, le Collectif Alternative libertaire Seine-Saint-Denis réclame la confiscation pure et simple de l'entreprise PSA, c'est-à-dire la dépossession des actionnaires. L'entreprise doit passer immédiatement et sans conditions sous le contrôle intégral de ceux et celles qui veulent et peuvent la faire vivre: ses ouvriers et ouvrières. Les actifs de l'entreprise et sa trésorerie doivent être mis à l'abri de la malfaisance du directoire de PSA.

La fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois est une tentative de meurtre industriel contre la Seine-Saint-Denis. Notre département ne doit pas devenir un désert industriel ni un département-dortoir. L'annonce particulièrement floue et langue de bois d'une "revitalisation du site d'Aulnay" ne trompe personne. Le taux de chômage en Seine-Saint-Denis est de 12,2% de la population active, soit 2,2 points au-dessus de la moyenne nationale, 2,6 points au-dessus de la moyenne de la France métropolitaine. L'emploi doit rester en Seine-Saint-Denis. Mais cet emploi doit être responsable et socialement utile. L'industrie automobile aujourd'hui en est loin. Il est donc d'autant plus urgent de faire passer PSA sous le contrôle des travailleurs et travailleuses, dont les conditions de vie sont directement impactées par l'impact écologique de leur production, et de réorienter rapidement la production vers une production socialement utile, par exemple les transports collectifs.

Le chômage, direct et induit, qui découlera de la décision honteuse de la direction de PSA, va encore fragiliser la population de Seine-Saint-Denis, qui n'en avait pas besoin. Le taux de pauvreté en Seine-Saint-Denis est de 18%, 7 points au-dessus de la moyenne nationale. Qui plus est, le gouvernement PS poursuit sans état d'âme la politique sarkozyste de gel des dotations aux collectivités territoriales: comment les collectivités feront-elles face à la hausse des prestations sociales dont la population séquanodyonisienne aura besoin suite à cette agression économique? Cette question concerne tout particulièrement le Conseil général: son président (pour quelques jours encore) Claude Bartolone, qui avait hurlé contre les précédents gels et beaucoup communiqué sur son "budget de révolte" en 2010, est bien silencieux face aux décisions iniques de ses amis du gouvernement. Et le nouveau président de l'Assemblée nationale ne semble pas avoir encore trouvé le temps de réagir à l'attaque ignominieuse dont le département dont il est encore président est victime.

 

Collectif Alternative libertaire, le 13 juillet 2012

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 20:27
http://ts1.mm.bing.net/th?id=I4816454272092032&pid=1.1PSA Aulnay
Appel à mobilisation le 12 juillet
mardi, 10 juillet 2012 / Sabine Ferry (ici)

A l’occasion du comité central d’entreprise extraordinaire du groupe PSA, qui se tiendra à Paris, avenue de la Grande Armée, les syndicats CGT, SIA, CFDT, CFTC et SUD appellent les salariés à se mobiliser jeudi 12 juillet prochain.


La mobilisation se fera sur le site d’Aulnay, à travers un mouvement de grève. Un meeting sera organisé sur le parking de l’usine qui rassemblera les deux équipes. Un compte rendu de la réunion sera donné à cette occasion.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 09:25

Au moins 2000 personnes ont manifesté samedi 18 février à Aulnay-sous-Bois contre un arrêt de l’activité de production de l’usine PSA d’Aulnay, qui marquerait "un tsunami social".

 

Depuis la révélation en juin dernier d’une note interne de la direction émettant l’hypothèse d’une fermeture du site qui fabrique la Citroën C3, les syndicats craignent que le déclin de la production se poursuive et aboutisse à terme à un arrêt de l’activité.

 
"On est convaincus que PSA veut fermer l’usine, mais on se battra jusqu’au bout, pour notre boulot, parce qu’on n’a que ça pour vivre !", a affirmé Jean-Pierre Mercier, responsable CGT.


Les craintes sont d’autant plus fondées que les effectifs de l’usine ont fondu depuis 2004 et se sont précarisés. Plus de 3.300 salariés travaillent à l’usine PSA, dont plus de 3.000 en CDI et CDD et 300 en intérim. Ils étaient 5.000 en 2004, rappelle la CGT. Le site produisait alors 418.000 véhicules, tandis qu’il n’en a produit que 135.000 en 2011, faisant dire au syndicat CGT que "la direction est en train de vider l’usine".

 

Les syndicats ont envoyé une lettre au président de la République, restée sans réponse. Ils comptent poursuivre leur mobilisation, comme le résume Jean-Pierre Mercier : "Tous les candidats à la présidentielle vont entendre parler de PSA".

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