Les sinistréEs campent sur place depuis dimanche et appellent à Marche de la solidarité mercredi 11 juin
RV à 18h – 16 rue des postes – M° 4 chemins
- Le relogement décent et stable des sinistrés et des habitants
- Un engagement écrit de relogement par les pouvoirs publics
- Un hébergement stable et décent en attendant
- Des travaux de sécurisation de l’immeuble, et son expropriation
Samedi soir, 2 femmes dont une mère enceinte ont péri dans un incendie criminel survenu au 16 rue des Postes escalier C, à Aubervilliers, samedi soir, 4 autres sont grièvement blessés.
Le feu a pris dans la cage d’escalier au rez-de-chaussée, là où démarrent les feux les plus meurtriers. Ce drame n’est pas un hasard : la porte de l’immeuble ne fermait plus depuis des années, le local à poussette avait aussi été fermé, les parties communes de l’immeuble étaient dégradées, le feu a pris comme une trainée de poudre.
L’immeuble de 6 étages compte 4 cages d’escalier, et 6 petits logements par étage. Il est détenu en grande partie par deux riches héritiers qui louent ces logements dégradés, plein de rats et de cafards, jusqu’à 800€ par mois pour 45 m2, plutôt que d’assurer la sécurité les locataires et d’entretenir l’immeuble.
Depuis le premier incendie, le 30 mars 2013 qui avait déjà tué trois personnes au bâtiment B, les habitants de cet immeuble, vétuste voire insalubre et ouvert à tout vents, vivaient dans la peur d’un nouveau feu. Quand l’incendie est survenu samedi soir, la plupart des locataires n’ont dû leur survie qu’à la présence d’échafaudages sur la façade, et au courage de jeunes habitants du quartier, et à celui des pompiers.
Les sinistrés ont décidé de camper sur le trottoir devant l’immeuble sinistré, pour se faire entendre, et rester ensemble, jusqu’à leur relogement. Beaucoup de victimes de l’incendie de 2013 n’ont pas été relogées. Une dizaine de tentes ont été installées devant l’immeuble. Les victimes dénoncent l’inaction des pouvoirs publics. Pas de soutien psychologique pour aider les sinistrés, ils se sentent abandonnés à juste titre.
Les locataires de l’escalier D et de l’escalier A ont été contraints de réintégrer leur logement, la peur au ventre, et aucune mesure concrète, autre que d’ouvrir un gymnase et quelques hébergements temporaires à l’hôtel.
Droit Au Logement rappelle que la situation du logement à Aubervilliers est critique, et que les pouvoirs publics ont laissé la situation pourrir:
Ainsi à la suite de l’expulsion des habitants du 22 rue du Colonel Fabien en septembre 2013, puis du 19 passage de l’avenir en mai 2014, les habitants, laissés à la rue, se sont unis et ont installé un campement depuis un mois à 200 m de la Mairie, Av du président Roosevelt, pour demander que leur droit à un hébergement jusqu’au relogement soit respecté. C’est pourtant la loi.