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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 16:16
Les journalistes peuvent se frotter les mains. La "crise des subprimes" leur fournit de quoi gloser ad nauseum sur le "besoin de régulation", le "spectre de la récession mondiale" et autres fables pour enfants qu'ils aiment bien nous servir. Si l'on écoute les éditorialistes économiques, quelques mesurettes pour "empêcher les excès" du système capitaliste, pour le rendre plus humain, sont urgentes... et suffisantes.

Mais le capitaliste humain, ça n'existe pas. Le capitalisme, c'est la propriété privée du capital et en particulier du capital de production. Cette détention privée a un corrolaire: les propriétaires du capital veulent en tirer le plus de profit possible. Et pour cela, tout est permis. C'est consubstantiel au capitalisme. Vouloir imposer des limites à la poursuite frénétique du profit maximum dans un système capitaliste, c'est comme vouloir un nazisme démocratique, de l'eau sèche ou un livre Bernard-Henri Levy intéressant: ça n'a aucun sens.
C'est comme vouloir imposer des limites ou des règles à la guerre: depuis Clausewitz, on sait que c'est un non-sens, et tous les conflits dans le monde ne cessent de le prouver. Tout comme la convention de Genève n'est qu'un écran de fumée pour camoufler l'horreur sans limite de la guerre sans l'atténuer, les pseudo règles financières internationales ne sont qu'un ridicule déguisement qui ne change pas grand-chose à la réalité du capitalisme. D'ailleurs, le capitalisme, c'est la guerre.

Le capitalisme, c'est le profit à tout prix. Et le profit ne se développe jamais aussi bien que dans les "crises". La "crise" est une excellente façon de tenir par la terreur les exploités, les travailleurs, les prolétaires, pendant qu'on les pressure. C'est pourquoi le capitalisme a institué la crise permanente. Les subprimes, ce n'est que la forme actuelle de cette crise permanente.

Pour commencer, la soit-disant "crise des subprimes" n'est pas une "crise". Une crise, c'est un trouble dans le fonctionnement normal d'un système. La transformation subite du système des subprimes (plutôt que son effondrement) n'est pas un trouble, mais quelque chose de parfaitement prévisible voire calculé. C'est la prise de bénéfices planifiée par certains acteurs de la finance mondiale, au détriment d'autres acteurs et surtout au détriment de millions de petits propriétaires. La perte de leur habitation correspond à une captation de valeur: après avoir encaissé les remboursements de prêts pendant des années, les prêteurs saisissent les maisons, sans rendre l'argent déjà versé.

Imaginons que je doive emprunter 200000 euros pour me loger. Je rembourse pendant un certain temps, imaginons 50000 euros. Soudain, mon prêteur augmente de façon faramineuse mes remboursements. Je ne peux plus payer. Il récupère la maison, d'une valeur de 200000 euros (et même probablement plus), tout en gardant les 50000 euros que j'ai remboursé. Certes, le soudain afflux massif de logements sur un marché où les acheteurs potentiels auront été ruinés fera baisser temporairement la demande. Le logement de 200000 euros ne pourra pas être écoulé immédiatement. Mais il ne disparait pas: il suffit d'attendre un peu. Les gens ont besoin de se loger. Donc je vais devoir ré-emprunter pour me reloger. Or le prêteur qui chiale sur la "crise des subprimes" alors qu'il vient de s'en foutre plein les fouilles est bien sûr tout à fait disposé à me prêter à nouveau: c'est trop rentable: je le paye pour qu'il récupère mon logement! On va camoufler un peu ça, tergiverser quelques mois, histoire de créer un écran de fumée. Mais c'est certain, dans quelques temps, le système "fou" sera reparti.

Car il n'est pas du tout fou, ce système. On veut nous faire croire qu'il est déréglé, alors qu'il fonctionne parfaitement bien. Il fonctionne parfaitement bien pour maximiser le profit d'une poignée d'individus au détriment de l'immense majorité. Evidemment, poser la situation comme ça n'est pas très vendeur. Alors, on prétend que le système est "fou", qu'il "s'emballe", que personne n'a voulu cette situation.

Mais bien sûr que si! Cette situation a été voulue, sciemment.

Il suffit d'ouvrir les yeux quelques minutes sur les 20 ou 30 dernières années. La "crise financière" est permanente et continue.
- 1973, choc pétrolier, crise du marché financier des matières premières
- 1974, faillite de la banque Herstatt, crise du marché des changes
- 1979, hausse des fed funds, crise du marché monétaire
- 1980, manipulation des frères Hunt sur le marché de l'argent métal, crise du marché des métaux
- 1982, crise de la dette des pays en voie de développement
- 1985, crise des emprunts d'Etat américains due à la Bank of New York
- 1987, krach du marché obligataire puis du marché des actions
- 1989, crise du marché des obligations spéculatives américaines et des actions japonaises
- 1990, chute boursière suite à l'invasion du Koweït par l'Irak
- 1992, crise du système monétaire européen
- 1994, crise du marché obligataire et crise mexicaine
- 1997, crise économique asiatique (effondrement des "dragons")
- 1998, crise financière russe
- 2000, explosion de la bulle Internet, crise turque
- 2001, chute des marchés suite au 11 septembre, crise économique argentine
- 2002, crise brésilienne
- 2007, crise des subprimes

Et maintenant? En 2008, nous aurons la crise alimentaire due à la spéculation sur la nourriture. Nous aurons une crise du marché des changes en raison de l'écart croissant entre euro, dollar et yuan. Nous aurons une crise du marché énergétique avec la poursuite de l'augmentation du pétrole. Et quoi d'autre? Plein d'autres crises! Vive la crise! La crise, c'est de la thune pour les spéculateurs! La crise, c'est bon pour le capitalisme!

Arrêtons de nous laisser berner par ces histoires de crises, qui servent de prétexte pour renforcer de manière continue l'inégalité de répartition des richesses.

Provoquons la seule vraie crise qui est du sens: la chute pure et simple du capitalisme et de sa logique criminelle.



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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 01:35
C'est reparti pour la trosième saison !

Ces derniers dimanches sont restés très ternes pour cause d'élection municipales, notamment. Pour autant la vie ne s'est pas arretée. Le dimanche matin pour ceux qui ne vont pas à la messe il reste d'autres activités. Rv hebdomadaire obligé :

http://blog.lachansondudimanche.com/

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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 22:23
Le "Ministère de la Crise du Logement" a débarqué lundi matin comme prévu place Bellecour, à Lyon et y a installé 20 tentes sous les fenêtre du Ministère du Logement et des bureaux de C. Boutin, ministre, qui a installé ses quartiers dans des ALGECO pour se faire de la pub....

Malgré l’installation d’un dispositif de police consistant, la soixantaine de mal-logés de abris et de militants du DAL de Paris, Banlieue, de Strasbourg, Rouen et Toulouse, ainsi que du CDSL, venu pour sonner les cloches à la ministre on installé 20 tentes après négociations avec les gradés en place.



Accueil sympathique ! On se laisse pas intimider ...


Peu après, une délégation a été reçue par Mme Boutin et a exigé :

100 000 logements tout de suite, par la réquisition (2 millions de logements vacants), par la mise en location des logements HLM vacants (en général pour cause de démoliton) et plus de justice dans le attributions HLM, et par la location dans le parc locatif privé avec un renforcement exceptionnel des alloc logements (au lieu de payer des hôtels) .

Préférant injecter des fonds pour mettre en place des camps de mobiles homes, ou détruire des logements HLM ...... Donc la délégation plante les tentes .......

On plante les tentes et les banderoles, sous les maronniers, en face du ministère ...



Le soir manif et dénonciation de l’immobilisme , de la spéculation immobilière, des loyers chers, des expulsions, de la démolition des HLM et de leur vente avec plus de 100 personnes, puisque des militants lyonnais avaient rejoint l’initiative.

Il est possible qu’un Comité DAL revoit le jour à Lyon. Manifestement, ça manque.

Manif dans Lyon, on est rejoint par des lyonnais et les copains de Bourg en Bresse, de l’association “OSER”, qui fait de l’accueil de sans logis et que le préfet veut arbitrairement faire disparaître. Ils sont en lutte depuyis le début de l’année ... Et ont manifesté cet après midi chez BOUTIN  ... C’est la négoce de la dernière chance ...



Mardi matin démontage du campement comme prévu, puisque l’objectif était de donner un coup de semonce. Après une nuit sous surveillance.

Des actions sont prévues dans les prochaines semaines, notamment mercredi 3 octobre prochain, journée internationale contre la spéculation immobilière et pour le Droit au logement. Plusieurs initiatives sont prévues en France, en Europe et sur d’autres continents, coordonnées par le réseau No-vox, et avec le soutien de HIC.

A Paris, action en cours de préparation et rendez-vous en fin de matinée, sur la question des sans logis : on n’attendra pas l’hiver, il faut bouger tout de suite ...

Pour toutes informations, cliquez sur Droit Au Logement, Ministere de la crise du logement, HIC (Coalition Internationale de l'Habitat)

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11 août 2007 6 11 /08 /août /2007 16:17
La météo cet été ne se prête pas vraiment aux ballades ensoleillées ou à la bronzette dans les parcs. Quelques séances de cinéma peuvent être un bon moyen d'échapper à la pluie et à la grisaille.

Deux dessins animés sont à voir.

Le premier, c'est Persepolis. Il s'agit de l'adaptation de la bande dessinée de Marjane Satrapi. C'est l'histoire de son enfance en Iran, au moment de la chute du Shah et de l'arrivée au pouvoir des islamistes. Malgré le sérieux du sujet et le côté dramatique de ces événements, c'est drôle et incisif. C'est aussi sans concession. Une très bonne façon de se replonger dans cet épisode d'histoire souvent mal connu (en tout cas, moi, je le connaissais mal...).

Le second, c'est Les Simpson, le film. On ne présente plus les Simpson, une des plus longues séries télévisées. Cette famille déjantée d'Américains caricaturaux dans une ville caricaturale passe sur grand écran. Et c'est réussi. On retrouve la dénonciation acerbe, caustique et sans compromis des délires américains, très souvent généralisables à l'ensemble du monde occidental. Le film est centré sur la question écologique et de la pollution d'une part, et d'autre part sur l'utilisation sans limite et sans discernement du pouvoir par les politiques. C'est donc un message très politique qui se cache derrière les excellents gags des Simpson. Et restez bien jusqu'au bout, le générique de fin contient quelques morceaux qui valent le coup...


Bref, si vous ne savez pas quoi faire, vous pouvez toujours vous faire une toile...
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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 00:00
Et si on reparlait emploi, solidarité et égalité ?

Quelle que soit l'issue du deuxième tour des présidentielles 2007, on peut s'attendre dès le lendemain, à une explosion de plans sociaux dont l'annonce a été retenue pendant la campagne. Il ne fait aucun doute, pourtant, que les chiffres officiels ont été présentés pour s'attirer les bonnes grâces des électeurs. Mais ces manoeuvres font long feu.

L'une des premières taches d'un Front Social pour l'Egalité et la Solidarité que les communistes libertaires appellent de leurs voeux sera de forger des outils de mesure, clairs, accessibles à tous en la matière. Les salariés de l'INSEE, à plusieurs reprises, se sont invités dans les débats pour dénoncer les manipulations honteuses dont leurs travaux font l'objet.

Mais laissons les parler ici.

Sur cette vidéo tirée du Monde/AFP, trois questions à Julie Herviant de la CGT-Insee sur le mode de calcul des chiffres du chômage et leur utilisation par le gouvernement. Nous y reviendrons prochainement sur le 93!


Quelques liens et contacts :

CGT : mail : syndicat-cgt@insee.fr
CFDT : mail : syndicat-cfdt@insee.fr
CGT-FO : mail : syndicat-fo@insee.fr
SUD : maíl : syndicat-sud@insee.fr
UGA-CGC : mail : syndicat-uga-cgc@insee.fr
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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 20:07
N. Sarkozy a d’ores et déjà annoncé que, s’il était élu, il durcirait les conditions du regroupement familial. Cette mesure annoncée a pour objectif, non pas tant de limiter la main d’oeuvre étrangère bon marché - avec ou sans papiers -, mais de rendre encore plus vulnérables ces travailleurs.

Le regroupement familial

Il est soumis déjà depuis de longues années à autorisation sur des critères très durs : nature du logement et superficie minimum par nombre d’habitants, ressources, années de présence en France, etc. Bon nombre de travailleurs étrangers, aux faibles revenus, ont bravé l’interdiction qui leur était faite de faire venir leur famille auprès d’eux (logement trop petit, ressources jugées trop faibles) et se sont permis, les diables, d’exercer le droit de vivre en famille. Ils ont fait venir leur femme et leurs enfants avec un simple visa de tourisme. La masse des travailleuses sans papiers, et corvéables à merci, a donc grossi. Et les femmes se sont retrouvées, encore une fois, en position plus précaire que les hommes. Quant aux enfants nés à l’étranger et entrés hors regroupement familial, ils sont exclus du bénéfice des prestations familiales et aide au logement (CAF) depuis 1986, en violation du principe d’égalité et des textes internationaux ratifiés par la France. Quelques années plus tard, les enfants, nés à l’étranger ou en France, ayant grandi, se retrouvent à18 ans à leur tour sans papiers .... Il semble que ce dispositif était encore trop clément pour le Jo Dalton de la xénophobie et du capitalisme triomphant. Ce qu’il veut, c’est isoler encore plus dans des ghettos les travailleurs venant des pays pauvres, en limitant le plus possible toute opportunité de contact avec la population du pays, celle qui a le droit de vivre en famille et d’élever ses enfants loin de la famine, de la guerre et de l’analphabétisme.

Petit rappel sur les méfaits de l’affreux (et de ses amis) depuis qu’il est ministre de l’Intérieur

Dès son arrivée au Ministère de l’Intérieur en 2003, SARKOZY publie une circulaire en octobre 2003 à l’attention des Préfets, leur demandant de doubler - à court terme - le nombre d’expulsion d’étrangers en situation irrégulière. En novembre, l’Assemblée nationale adopte une nouvelle loi « relative à la maîtrise de l’immigration et au séjour des étrangers en France ». Ce nouveau dispositif comprend l’accroissement de la durée maximale de la rétention administrative, (la durée moyenne de rétention a doublé entre 2002 et 2005 passant de 5 à 10 jours) le fichage systématique des demandeurs de titre de séjour et des critères d’obtention de ce titre notamment au regard de l’«Intégration républicaine». Le 11 mai 2005, De Villepin reprend à son compte les objectifs de Sarkozy par son «plan d’action de lutte contre l’immigration irrégulière», le soutien d’un comité interministériel et la création de «pôles départementaux» destinés à faciliter les expulsions.
Les objectifs du nombre d’expulsions est passé de 15 000 en 2004 à 28 000 en 2007 et les pressions sont extrêmement fortes sur les préfets des départements où il y a peu d’expulsions. Pour parfaire le dispositif, Sarkozy modifie le CESEDA (Code d’entrée et de Séjour des Etrangers et Demandeurs d’Asile), restreignant les conditions d’attribution d’un titre de séjour et rendant plus difficiles les recours. Il a été adopté en juillet 2006 après l’opération «Circulaire du 13 juin» qui a fait miroiter à nombre de sans papiers la possibilité d’être régularisés à condition d’avoir des enfants scolarisés.
Double objectif à cette opération:
- faire passer la pillule de la réforme du CESEDA en donnant un signe d’«humanité»
- Ficher tous les sans papiers encore inconnus des préfectures car n’ayant jamais déposé de demande de titre de séjour. On se rappelle des interminables queues devant les Centres de Réception des Etrangers, où des milliers de sans papiers (notamment des Chinois à Paris) sont sortis du bois à cette occasion. Le nombre de régularisations (environ 6000) a été annoncé AVANT le dépôt des dossiers. Plus de 33 000 dossiers ont été déposés et 6900 ont été régularisés. Le traitement de ces demandes a été fait dans la précipitation et l’arbitraire. Des cas similaires ont eu des réponses opposées. Par exemple, dans le cas de deux frères jumeaux, jeunes majeurs scolarisés, entrés en même temps en France, vivant dans leur famille et scolarisés dans le même établissement, l’un a reçu un titre de séjour, l’autre, une invitation à quitter le territoire! La Cimade a demandé une commission d’enquêtes à ce sujet vues la disparité et l’inégalité des traitements. La commission étant refusée la Cimade a continué à constituer ce dossier comparatif et a réalisé une «enquête citoyenne sous forme d’un rapport d’observation» parue en avril 2007.

Les moyens mis en oeuvre

Contrôles au faciès, rafles, descentes dans les ateliers clandestins de confection, contrôles routiers, etc. A Paris les contrôles de papiers sont passés de 5669 en 2003 à 9033 en 2006. Des souricières sont organisées dans le métro, une à trois fois par semaine, de préférence dans de grandes stations à correspondances multiples, dans les quartiers de l’Est parisien. Sur réquisition du parquet ou de la préfecture de police de Paris. Ce sont des opérations, sur réquisition du parquet ou de la préfecture de police, qui sont ciblées et coordonnées entre gendarmerie, DDSP, SRPT, RATP et SNCF.
Quelques chiffres comparatifs, issus du Ministère de l’Intérieur, entre février 2006 et fevrier 2007 : augmentation de 16,79% d’éloignement d’étrangers en situation irrégulière. Combien ça coute ? Un enseignant chercheur en science politique a publié une étude sur le coût, depuis 2003, de cette politique d’expulsion. Résultat : environ 3 milliards d’Euros (= budget annuel du ministère de la culture, ou 2 ans de fonctionnement de Marseille ou déficit annuel de l’assurance vieillesse) Cela comprend 10 000 emplois à temps plein (dont par exemple 12° section des RG de Paris spécialisée sur le sujet), les personnels des Centres de Rétention Administrative (890 en 2006), des gardes à vue, des interpellations, des transferts divers, ceux des escortes et de l’accompagnement dans les charters.... Depuis 2003, on construit des CRA dans toute la France.

Répression

La répression contre ceux qui se battent contre cette politique se développe. Parmi les plus emblématiques, on peut citer Florimond, l’instit de Marseille, François Auguste, conseiller régional (PC) de Rhône Alpes, Khadidja de l’APEIS du 93, Valérie, la directrice de l’école maternelle rue Rampal à Paris...


Pour en savoir plus : www. reseaueducationsansfrontieres.org
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