4 mars 2007
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Octobre 2005, Argenteuil. Sarkozy traite de racailles les opposants et opposantes qui lui font bruyamment savoir qu'il n'est pas le bienvenu. Le ministre des matraques insulte ainsi tous ceux et toutes celles qui ne sont pas d'accord avec sa politique réactionnaire et liberticide. Il insulte également tous les habitants et toutes les habitantes des quartiers populaires et en particulier des banlieues.
Ce mot, racaille, rime avec "La canaille", titre d'une chanson de la Commune bien connue dans les milieux militants. Une chanson dont, malheureusement, le fonds est toujours d'actualité, même si certaines expressions peuvent paraître un peu désuète...
Sarkozy est l'héritier idéologique d'Adolphe Thiers qui a fait massacré la Commune. L'UMP est un parti versaillais: un parti qui rétablit son ordre dans le sang de la "canaille". Sarkozy utilise le mot "racaille" comme les Versaillais (les partisans de Thiers et de l'ordre bourgeois contre la Commune) utilisaient le mot "racaille".
Alors si c'est la racaille, eh bien j'en suis!
Ce mot, racaille, rime avec "La canaille", titre d'une chanson de la Commune bien connue dans les milieux militants. Une chanson dont, malheureusement, le fonds est toujours d'actualité, même si certaines expressions peuvent paraître un peu désuète...
Dans la vieille cité française
Existe une race de fer
Dont l'âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille
Pour palais ils n'ont qu'un taudis
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Ce n'est pas le pilier de bagne
C'est l'honnête homme dont la main
Par la plume ou le marteau gagne
En suant son morceau de pain.
C'est le père enfin qui travaille
Les jours et quelquefois les nuits
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
C'est l'artiste, c'est le bohème
Qui sans souper, rime, rêveur,
Un sonnet à celle qu'il aime
Trompant l'estomac par le coeur.
C'est à crédit qu'il fait ripaille,
Qu'il loge et qu'il a des habits
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
C'est l'homme à la face terreuse
Au corps maigre, à l'oeil de hibou
Au bras de fer, à main nerveuse
Qui, sortant d'on ne sait pas où
Toujours avec esprit vous raille
Se riant de votre mépris
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
C'est l'enfant que la destinée
Force à rejeter ses haillons
Quand sonne sa vingtième année
Pour entrer dans nos bataillons.
Chair à canon de la bataille
Toujours il succombe sans bruit
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Ils fredonnaient la Marseillaise
Nos pères les vieux vagabonds
Attaquant en quatre-vingt-treize
Les Bastilles dont les canons
Défendaient la vieille muraille.
Que de trembleurs ont dit depuis
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Les uns travaillent par la plume
Le front dégarni de cheveux
Les autres martèlent l'enclume
Et se soûlent pour être heureux,
Car la misère en sa tenaille
Fait saigner leur flancs amaigris
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Enfin c'est une armée immense
Vêtue en haillons, en sabots
Mais qu'aujourd'hui la vieille France
Les appelle sous les drapeaux.
On les verra dans la mitraille
Ils feront dire aux ennemis
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Existe une race de fer
Dont l'âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille
Pour palais ils n'ont qu'un taudis
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Ce n'est pas le pilier de bagne
C'est l'honnête homme dont la main
Par la plume ou le marteau gagne
En suant son morceau de pain.
C'est le père enfin qui travaille
Les jours et quelquefois les nuits
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
C'est l'artiste, c'est le bohème
Qui sans souper, rime, rêveur,
Un sonnet à celle qu'il aime
Trompant l'estomac par le coeur.
C'est à crédit qu'il fait ripaille,
Qu'il loge et qu'il a des habits
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
C'est l'homme à la face terreuse
Au corps maigre, à l'oeil de hibou
Au bras de fer, à main nerveuse
Qui, sortant d'on ne sait pas où
Toujours avec esprit vous raille
Se riant de votre mépris
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
C'est l'enfant que la destinée
Force à rejeter ses haillons
Quand sonne sa vingtième année
Pour entrer dans nos bataillons.
Chair à canon de la bataille
Toujours il succombe sans bruit
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Ils fredonnaient la Marseillaise
Nos pères les vieux vagabonds
Attaquant en quatre-vingt-treize
Les Bastilles dont les canons
Défendaient la vieille muraille.
Que de trembleurs ont dit depuis
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Les uns travaillent par la plume
Le front dégarni de cheveux
Les autres martèlent l'enclume
Et se soûlent pour être heureux,
Car la misère en sa tenaille
Fait saigner leur flancs amaigris
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Enfin c'est une armée immense
Vêtue en haillons, en sabots
Mais qu'aujourd'hui la vieille France
Les appelle sous les drapeaux.
On les verra dans la mitraille
Ils feront dire aux ennemis
C'est la canaille, eh bien j'en suis!
Sarkozy est l'héritier idéologique d'Adolphe Thiers qui a fait massacré la Commune. L'UMP est un parti versaillais: un parti qui rétablit son ordre dans le sang de la "canaille". Sarkozy utilise le mot "racaille" comme les Versaillais (les partisans de Thiers et de l'ordre bourgeois contre la Commune) utilisaient le mot "racaille".
Alors si c'est la racaille, eh bien j'en suis!