1 mars 2007
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Ces arbres sont en fleur depuis un mois et demi. Des cerisiers en fleur mi-janvier. Dans les jardins le long de l'avenue, les jonquilles sont sorties au même moment.
Certes, un hiver particulièrement clément ne constitue pas une règle. Mais il vient après les canicules et autres épisodes météorologiques sortant de l'ordinaire. Il fait partie de ce faisceau de preuves d'un changement climatique en cours.
Il est difficile d'ignorer la responsabilité humaine dans ces dérèglements. Les émissions de dioxyde de carbones, de gaz à effet de serre, etc. sont manifestement des facteurs majeurs de ces changements climatiques. Or l'immense majorité de ces rejets ne vient pas des comportements individuels, mais des industries et des transports. Les campagnes de culpabilisation des citoyens et citoyennes lambda seront sans effet. Certes, il n'est jamais inutile de responsabiliser individuellement face à un enjeu collectif. Mais l'objectif est surtout de créer un écran de fumée pour dissimuler la véritable responsabilité: celle des patrons et des actionnaires. C'est eux qui produisent n'importe quoi n'importe comment et n'importe où pour maximiser leurs profits. La "mondialisation" capitaliste (il faudrait plutôt parler de transnationalisation du capital) augmente forcément les transports, puisqu'il faut produire là où c'est moins le cher socialement et financièrement.
Le coût écologique, lui, n'entre pass en ligne de compte dans le calcul des patrons et des actionnaires. La raison en est simple: ils "délocalisent" ce coût sur la collectivité (Etat, collectivités, citoyens). Ils appliquent le principe de base du capitalisme: privatiser les profits, socialiser les coûts.
Par conséquent, le capitalisme entraîne une surenchère de production toujours plus imbécile du point de vue écologique. Une production qui multiplie les transports inutiles, qui pille les richesses non renouvelables, qui pollue le plus possible.
Les tenants d'une autre production que sont les communistes libertaires ne souhaitent pas le retour à l'age de pierre. C'est là une caricature ridicule et stupide de la part des capitalistes. Nous souhaitons une production contrôlée, maîtrisée collectivement. Une production intelligente, qui réponde à un besoin des populations, et non pas à une courses sans fin aux profits pour un petit nombre, sur le dos du plus grand nombre.
Pour avoir des cerisiers qui fleurissent au printemps, et non pas en plein hiver, il faut changer radicalement les modes de production, et donc les rapports de production. Des cerisiers qui fleurissent en plein mois de janvier, ce sont des cerisiers qui ne donneront pas de fruit. Pour continuer à manger des cerises, faisons la révolution!