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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 17:43

Nous reproduisons un article publié sur Expression93.fr.

 

La maire de Bondy a fait le choix d’imposer l’application de la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013, malgré les avertissements des parents d’élèves et des enseignants contre une mise en oeuvre précipitée et improvisée.

Selon un article d’Adrien Barbier sur le Monde Académie, Sylvine Thomassin a une explication pour le moins surprenante à l’opposition persistante à la manière dont elle a choisi de bouleverser l’organisation des écoles maternelles et primaires : « Les parents que j’entends sont ceux qui n’ont aucun problème pour inscrire leurs enfants au conservatoire ou au sport. Ce sont les parents de Louis et de Marie contre la maman qui élève toute seule le petit Kévin et va tous les jours à Paris faire des ménages. »

Cette fine analyse mérite quelques commentaires.

En premier lieu, Sylvine Thomassin semble confondre Bondy et Le Raincy. Les Louis et les Marie, voici qui semble pour le moins décalé pour qui connait Bondy et sa sociologie. Quand bien même, cette pseudo opposition révèle un triple mépris flagrant.

- Elle méprise d’abord les parents et les enseignants opposés à sa politique en la matière, taxés avec subtilité de petits bourgeois comme dans la meilleure propagande stalinienne des années 50. Voilà qui élève le débat.

- Mais elle méprise également les parents qui se saignent pour inscrire leurs enfants au conservatoire et au sport, qui se démènent pour leur donner accès à toutes ces activités, ce qui, aux yeux de Sylvine Thomassin, les discrédite pour avoir un avis sur l’organisation des activités périscolaires !

- Enfin, c’est surtout le mépris envers les femmes de ménage et les parents de Kevin qui sautent aux yeux. Dans le monde de Sylvine Thomassin, les femmes de ménage ne cherchent pas à inscrire leurs enfants au conservatoire ou au sport ; dans le monde de Sylvine Thomassin, les femmes de ménage n’ont pas d’avis critique et indépendant sur l’école ; dans le monde de Sylvine Thomassin, Kevin ne se passionne ni pour la musique ni pour le sport... Voilà une vision étonnante pour quelqu’un qui se dit de gauche.

Deuxièmement, Sylvine Thomassin reconnait donc, implicitement, qu’il est très difficile, voire impossible, pour des travailleurs des classes populaires d’inscrire leurs enfants au conservatoire ou au sport à Bondy ! Mais que fait la mairie ? Cet aveu, à quelques mois des municipales, d’une politique antisociale, anticulturelle et antisportive menée par la majorité municipale à Bondy prêterait à sourire s’il n’y avait pas malheureusement un bon fond de vérité concernant ces difficultés !

Troisièmement, il est important de se demander d’où sort cet exemple. Premier constat, Sylvine Thomassin se livre en l’occurrence à un plagiat servile d’une thèse mal digérée. En effet, dans la citation que l’article d’Adrien Barbier lui attribue (NdR: Nous n’avons aucune raison de mettre en doute le sérieux de ce journaliste et la justesse de ses citations.), Sylvine Thomassin psittacise en fait un article de Maryline Baumard paru quelques semaines plus tôt, inspiré de son livre La France enfin première de la classe. Elle ne prend même pas la peine de changer les prénoms, mais surtout elle sort cette anecdote du contexte et du reste de l’analyse.

Quatrièmement, la méthode, sur le fond, est pour le moins contestable. Car il s’agit ni plus ni moins que de storytelling : imaginer ou inventer un fait divers, un cas particulier, un exemple précis, supposé être représentatif d’un problème général. Le sarkozisme est très friand de cette méthode et tout le monde se souvient par exemple de Jean-François Copé et de de son « pain au chocolat ». Le recours de Sylvine Thomassin à Louis, Marie et Kevin relève de la même recette tout à fait sarkoziste. Notre Tatie Sylvine invente de toutes pièces une histoire destinée à prouver sa réussite, peu importe les faits, la réalité, les problèmes. Sylvine Thomassin nous raconte un conte, une histoire à dormir debout.

Voilà un ensemble très éclairant (malheureusement) sur les méthodes et la logique politique de la majorité municipale actuelle !

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