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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 15:35
Le 12 juillet 2009, Denis Sassou-Nguesso est réélu président du Congo-Brazzaville, remportant 78,6 % des voix dès le premier tour. Ce n'est pas avec un tel score que les clichés racistes concernant les républiques bananières vont cesser. A 66 ans, dont 25 passés à la tête du pays, le beau-père d'Omar Bongo, le président du Gabon décédé le 08 juin dernier, représente un autre pitoyable fleuron de la Françafrique.

 

 

Denis Sassou-Nguesso, franc-maçon et Grand Maître de la Grande Loge du Congo Brazzaville, a fait ses armes dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie, et adhère en 1970 au Parti Congolais du Travail (PCT). Il est ensuite élu président du PCT à l'issue du congrès du 5 février 1979, puis dans la foulée devient le nouveau président de la République. En 1986, il prend ses distances avec la doctrine marxiste-léniniste au nom d'un pragmatisme politique et économique applaudi par le FMI et qui devait lui permettre de sortir de son isolement diplomatique. Candidat unique, il est réélu pour un troisième mandat en 1989, mais est contesté par un groupe d'opposants mené par Bernard Kolélas.

 

Le 25 février 1991, pressé par les travailleurs qui menacent de descendre dans la rue et faire la grève générale, il se voit obligé de tenir une conférence nationale au terme de laquelle il est considéré comme le principal responsable du désastre économique en raison des rapports troubles qu'il a noué avec des milieux politiques et mafieux. À l'issue de la conférence, un gouvernement de transition est mis en place. Pas de bol. Candidat à sa propre succession aux élections du 02 juin 1992, Sassou-Nguesso arrive en troisième position derrière Pascal Lissouba et Bernard Kolélas. Déçu, mais prêt à avoir sa revanche contre des suffrages démocratiques qui ont eu l'heur de lui déplaire, il se retire dans le village d'Oyo, au nord du Congo, où il travaille activement à rétablir son bon droit en organisant et armant, avec le soutien de l'Etat français, ses propres milices : les Cobras. Le 05 juin 1997 débute alors une nouvelle guerre civile et si peu médiatique en France, et qui se soldera par plus de 100.000 cadavres pour lesquels aucun Kouchner n'a bien voulu verser sa larmichette humanitaire. À la mi-octobre, l'armée angolaise, les mercenaires et les milices de Sassou-Nguesso prennent le contrôle du pays et ce dernier s'autoproclame président puisque les dernières éléctions ne s'étaient pas passées comme prévu. Et puis, pourquoi se gêner, puisque c'est la mode françafricaine ? En conséquence, il suspend la Constitution adoptée par plus de 93% des Congolais, et met en place une politique économique transitoire sur la base de mécanismes de libéralisation et de privatisation du secteur public, et de gestion patrimoniale et népotiste des ressources naturelles, notamment le pétrole. La Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) et d'autres sociétés-écran ou offshores, installées aux paradisiaques (pour les fraudeurs de l'impôt) îles Caïman, sont logiquement créés et leur direction est confiée aux membres du clan familial Sassou-Nguesso.

 

Sassou Nguesso est accusé d'avoir maintenu des régions entières, notamment le sud du pays, sous la coupe des milices Cobras. Une région particulièrement sinistrée démographiquement et économiquement, le Pool, est soustraite au fonctionnement normal de la dite "République", en fait une vraie dictature. Alors que cette région était, avant les guerres, le coeur économique du pays, depuis 1997, aucune ligne budgétaire n'est votée et les écoles ont été fermées tout comme les structures sanitaires à l'exception des ONG, comme Médecins Sans Frontières, qui ont malgré tout été régulièrement menacées de fermeture. Conséquence sociale directe et brutale : 70 % des Congolais-Brazza vivent avec moins de 1,15 livre par mois. C'est pas beaucoup. Mais où est passé le fric ?

 

Denis Sassou-Nguesso dit ne posséder aucun compte à son nom en France. Faut-il le croire ? On vous laisse deviner. En tout cas, selon l'enquête de l'Office central de répression de la grande délinquance financière de 2007, 112 comptes bancaires français ont été dénombrés au nom de la famille Sassou-Nguesso. Le 5 mai 2009, la doyenne des juges du pôle financier de Paris, Françoise Desset, juge recevable la plainte déposée par Transparency International France et l'Association Sherpa visant Denis Sassou-Nguesso et deux autres chefs d'États africains, le beau-fils Omar Bongo (Gabon) et le copain Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) soupçonnés de posséder en France des biens mal acquis financés par de l'argent public détourné. Cette décision est prise contre l'avis du parquet qui a, très, trsè bizarrement, fait appel de cette décision trois jours après. Deux mois plus tard, Denis Sassou-Nguesso est réélu président du Congo-Brazzaville. Sarkozy et le grand patronat français sont contents, le peuple congolais beaucoup moins. L'horrible Françafrique, elle, continue son chemin néocolonial macabre.

 

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commentaires

R
<br /> <br /> <br /> Et oui, et c'est pas fini !<br /> <br /> <br />
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