Bobigny, le 31 août 2012
Communiqué CGT Section Messageries NMPP - SPPS
Un ultime plan de restructuration a été présenté aux organisations syndicales par Monsieur De Waroquier, directeur général d’exploitation le mardi 28 et jeudi 30 août 2012 dans un hôtel porte d’Asnières. Cette présentation fait suite à l’intersyndicale du 26 juillet, réforme sans précédent qui ne laisse aucune perspective d’avenir pour tous les acteurs de la profession.
Pourquoi moderniser les imprimeries si derrière il n’y a plus de distribution?
Selon leur présentation, ce plan vise à réduire le déficit qui devrait s’accroître dans les années à venir. À l’heure où le maître mot est « économies », le bon sens voudrait qu’une entreprise qui perd de l’argent cesse de faire des dépenses inutiles. Ne serait-ce que convoquer les IRP sur deux jours à l’extérieur, dans des salles coûteuses, alors que nous possédons toutes les infrastructures nécessaires dans les sites Presstalis, nous parait invraisemblable ! Mais ceci n’est qu’une aberration économique parmi tant d’autres…
Malheureusement, ces dérives à tous niveaux, ce sont les salariés qui les payent depuis plus de deux décennies, par la fermeture de sites d’exploitation et par l’externalisation partielle de leur production. Ces mesures ne suffisent plus car il faut aller encore plus vite et en finir avec les ouvriers du Livre. C’est la mission de Monsieur De Waroquier, débarqué il y a quelques mois alors qu’il pourrait prétendre à une retraite !
La fermeture de tous les centres d’exploitation : Moissy, Bobigny et Gonesse, avec l’externalisation totale du traitement des publications, invendus et réassorts parait être la solution pour la direction. Un coup fort porté aux salariés qui risquent de perdre leur charge de travail en totalité dès la fin de l’année.
Sans perspective de reclassement pour ces centaines de CDI, ce serait l’intégration dans la grande maison du Pôle Emploi qui compte déjà plus de 3,5 millions de chômeurs.
Les éditeurs portent une large responsabilité en ayant dévitalisé les recettes de Presstalis lors du transfert d’une partie de leurs titres aux MLP. Ce sont ces mêmes éditeurs qui ont préconisé la mise en place de réformes pour ensuite quitter le navire !
Ce nouveau projet de très grande envergure se traduira à court terme par la fermeture de diffuseurs, la disparition de nombreux petits titres, une distribution désastreuse et la fin d’un système de péréquation et d’égalité de traitement de tous les titres !
La négociation n’est pas une priorité pour la direction qui s’est fixé un calendrier très serré pour mener à terme la mutualisation de l’activité des quotidiens.
Les salariés de NMPP/Presstalis ont déjà payé un lourd tribut et concédé énormément.
La négociation doit s’ouvrir sur un vrai projet industriel incluant toutes les activités couvertes par les centres d'exploitation Presstalis.
SPPS doit préserver son mandat de dépositaire, sa spécificité et ses métiers.
Les acteurs de la profession doivent comprendre que ce projet ne réglera pas les problèmes de chacun.
L’externalisation ne peut être la solution! De manière plus large, notre combat est celui de tous car il touche à la liberté d’expression de la presse qui est un droit inscrit dans la Constitution !
Le message envoyé par les salariés de SPPS en grève le 27 juillet 2012 n’a pas été entendu, par conséquent des perturbations sont à prévoir dans les jours à venir…
Le collectif ouvriers SPPS
Section Messageries NMPP - SPPS : Z.I. des Vignes - 105 Chemin des vignes - 93000 Bobigny Tél. : 01 57 14 17 84 Fax : 01 57 14 17 83