Communiqué de Droit au logement
RV dimanche 14 à 11H, métro Pablo Picasso – BOBIGNY
Droit Au Logement fait part de sa tristesse après le décès de la petite Mélissa, dans l’incendie du bidonville de Bobigny , apporte son soutien à sa famille, et participera à la marche blanche de dimanche;
Droit Au logement dénonce les propos indignes du Préfet de Seine Saint Denis qui accuse la Mairie de Bobigny de ne pas avoir expulsé ces familles. Mais qui est responsable devant la loi de la mise en œuvre le droit à l’hébergement dans le Département ? Le Préfet. La Seine Saint Denis ne fait pas exception.
Nous dénonçons également les quelques mots lâché par le ministre de l’Intérieur évoquant une installation “illicite”, comme si finalement la mort de cette petite fille était de la responsabilité de ses parents.
Il justifie ainsi sa politique de destructions et d’expulsions, été comme hiver, de manière répétée pour décourager ses habitants de se réinstaller ... En violation également du droit à l’hébergement, prévu jusqu’à une orientation vers un relogement ou un hébergement de stabilisation.
Nous n’avons pas oublié que la “loi Vivien” donnait un droit au relogement des habitants d’îlots insalubres, c’est à dire de bidonvilles, même sans titre d’occupation. Cette disposition de bon sens qui a incité à édifier les logements sociaux nécessaire à leur relogement a été abrogée en 2005 à la demande expresse du ministre l’Intérieur, ce dernier voulant lancer sa campagne de stigmatisation et de répression des Roms.
Mais qu’attend ce gouvernement pour rétablir le droit au relogement des habitants de bidonville et de taudis au lieu de les harceler, les réprimer, les expulser et d’en faire les boucs émissaires de notre pays ?
Tandis que le gouvernement Hongrois, change sa constitution pour envoyer en prison les sans abri qui “récidivent” 3 fois plutôt que de les loger, jusqu’où ira le Gouvernement Français dans le reniement et le refus de leur reconnaître ce droit au relogement.
Nous serons à Bobigny au coté des expulsés-harcelés-stigmatisés, véritables souffres douleurs du pouvoir d’aujourd’hui et d”hier.
Un toit c’est un droit !