1/ Dans le privé : Généris-Véolia à Sevran
Au début du mois de juin (le 06 précisément), 40 % des salarié-e-s du centre de tri sélectif Généris (une filiale de Véolia propreté) de Sevran ont initié un mouvement de lutte qui s’est étendu à d’autres sites du groupe (Vaux le Penil, Rungis, Chelles, Nanterre). Les raisons de la grève sont, comme toujours, plus que légitimes : pauses pipi décomptées du temps de travail, pauses repas d’un quart d’heure limitées à cinq minutes, gants de travail usés, sacs éventrés répandant des poussières peut-être dangereuses, seringues trouvées sur le tapis roulant des déchets qui ne s’arrête pas quand un ouvrier se pique dessus, etc. C’est le 19ème siècle ! C’est Zola au 21ème siècle ! Mohamed El Ghali, représentant CGT aux transports, évoque à juste titre un triste exemple d’esclavagisme moderne !
La rencontre le 15 juin avec la direction de la SYCTOM (le syndicat intercommunal regroupant Paris et les départements de la couronne, qui est le donneur d’ordre) qui s’est engagée à interpeller Généris-Véolia a obligé la direction à céder à un certain nombre de revendications des salariés. Après la signature du protocole de fin de conflit, les salariés oint obtenu 25% d’augmentation du salaire de base et le versement immédiat d’une prime de 500 euros. Concernant le site de Sevran, la fin des retenues de salaire pour raison de pause pipi a été actée. Ainsi que l’engagement d’une visite à la direction régionale de Véolia-Généris sur le site pour notifier le respect des normes d’hygiène et de sécurité, de l’intégrité des salariés, du recours (visiblement abusif) du contingent de salariés intérimaires. Un rassemblement départemental le mercredi 27 juin à 12 heures devant le site de Sevran a été organisé par l’UD CGT 93 pour signifier la vigilance des salariés et de leurs représentants syndicaux s’agissant de l’application stricte des termes du protocole.
2/ Dans le public : la Bourse du travail de Noisy-le-Grand
La mise en place de la nouvelle bourse du travail à Noisy-le-Grand est soumise à de bien étranges difficultés qui ralentissent sa pérennisation. En effet, une lettre ouverte exceptionnelle signée des secrétaires généraux de l’UD CGT 93, de l’UD CFDT 93, de l’UD FO 93 et de la FSU 93 et à l’adresse du maire PS Michel Pajon, rend compte de l’existence de deux nœuds conflictuels. D’abord le fait de nommer cette bourse « maison des syndicats ». Ensuite le fait que la mairie veuille signer avec chaque syndicat l’occupant une convention. De plus, la municipalité a demandé à ce que les syndicats de territoriaux soient accueillis dans les murs du nouvel établissement. Ce qui devait évidemment être le cas, et cela d’autant plus que les syndicats des territoriaux ne disposaient pas jusqu’ici de locaux, alors même que c’est une obligation de l’employeur municipal.
Le lundi 23 avril, l’état des lieux devait être effectué. Et depuis, tout est bloqué de la part d’une municipalité qui fait la sourde oreille, arguant de son refus du déblocage de la situation au seul titre que les conventions individuelles « maison des syndicats » n’ont toujours pas été signées. Malgré les multiples incitations et sollicitations des syndicats, la municipalité ne bronche pas. Le problème, c’est que les missions syndicales d’accompagnement et de protection des salariés se trouvent forcément pénalisées par pareille situation. Il faut désormais que les salariés travaillant ou habitant sur Noisy-le-Grand puissent enfin disposer d’une bourse du travail conforme au travail syndical qui s’y fait habituellement. Sinon, c’est une perte de temps qui lèse majoritairement les salariés en souffrance et leurs militants syndicaux souffrant de ne pouvoir leur venir en aide.