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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 16:51

Pour ceux qui reviendraient d'un long séjour sur la planète Zoltar, petit résumé de la situation.

 

Un président reconnait publiquement qu'il n'a jamais été élu pour reculer l'âge de départ à la retraite. Il dit devant des millions de gens qu'il n'a pas "mandat pour cela", et donc qu'il ne touchera pas aux retraites. Pis, pendant la campagne qui a conduit à son élection, il dit que le système actuel est financièrement équilibré jusqu'en 2020.

Puis le même président se renie sans complexe. Comme à son habitude, il ment dans un sens, puis dans l'autre, l'important est d'avoir tout le temps quelque chose à dire, même si c'est n'importe quoi. Les patrons et les actionnaires dont il est le fidèle laquais lui intiment l'ordre de liquider ce système un peu trop solidaire à leur goût. "Avec le prétexte de la crise que nous avons nous mêmes déclenchée et encouragée, on peut tout faire passer, c'est le bon moment, coco", disent les gros pleins de fric au président, qui s'exécute, petit doigt sur la couture du pantalon.

Le but: réduire comme peau de chagrin les pensions pour obliger les travailleurs et les travailleuses à se tourner vers des solutions privées, comme les fonds de pension qui ont montré dans la crise financière à quel point ils représentent un système aberrant. Pour cela, le gouvernement va reculer l'âge de départ à la retraite. Il sait pertinemment que les gens ne travailleront pas plus vieux, puisque les patrons les virent avant et refusent d'embaucher au-delà d'un certain âge. Ils devront donc partir avec une grosse décôte, et ne toucheront plus que des cacahuètes.

Le président confie le dossier à un ministre fortement soupçonné de corruption active et passive, de financement illégal de parti politique, de complicité de fraude fiscale, de trafic d'influence, de prise illégale d'intérêt, de favoritisme... Certes, il n'est pas condamné, mais les informations à disposition sur ses frasques en compagnie d'une milliardaire sénile située à la droite de la droite suffisent à le discréditer complètement. Il est d'autant plus discrédité que le pouvoir sort les grosses ficelles pour enterrer l'affaire, chargeant un procureur très, très proche de la présidence de museler l'enquète.

Le ministre discédité organise deux ou trois thés avec les syndicats, où il ne leur laisse le choix qu'entre "réforme des retraites" et "réforme du système des retraites" comme titre du projet de loi inique. On papote autour d'un verre alors que tout est déjà décidé, ficelé, écrit par les porte-plumes du MEDEF. Même les plus collabos des syndicats, comme la CFDT, sont complètement humiliés: on ne les laisse même pas lécher la main qui va leur mettre une claque, ce qui est pourtant leur raison d'être.

 

Le projet de loi tombe et ressemble fortement à ce qu'on pouvait craindre de pire: tous les sacrifices sont demandés aux travailleurs et aux travailleuses, et aucun, absolument aucun, au capital et au patronat.

 

Du coup, à la rentrée, la grogne monte d'un cran. L'injustice est tellement énorme, tellement flagrante, tellement monstrueuse que la provocation est évidente. 2 millions, 3 millions, 3,5 millions de personnes dans les rues. Le pouvoir dit qu'il n'y a que quelques dizaines de fous qui manifestent. Non seulement il campe sur une position d'autisme total et absolu, mais il nie toutes les évidences, pour ajouter encore l'humiliation à l'injustice.

De plus en plus de gens se disent que les journées qui se suivent sans s'enchainer, sur le même rythme, seront manifestement impuissantes à faire bouger d'un millimètre de tels ânes bâtés. Les blocages et les reconductions commencent. Les travailleurs et travailleuses de la pétrochimie sont en pointe, bloquant raffineries et dépôts pétroliers. Le pouvoir continue son numéro d'aveugle: aucun souci, il n'y a pas pénurie d'essence, et on vous emmerde. Les lycéens et les étudiants à leur tour se rendent compte que cette contre-réforme va leur en foutre plein la gueule et les priver encore un peu plus d'emploi. Ils descendent à leur tour dans la rue et bloquent leurs établissements. Le pouvoir fait comme d'habitude avec les jeunes: on tire dans le tas, on tabasse, on matraque, et on fait donner les média aux ordres pour qu'ils ne parlent que de "casseurs" et se taisent pudiquement sur les innombrables violences et provocations policières, et sur les probables infiltrations de flics parmi les soit-disant "casseurs" qui font bien peut à la petite vieille scotchées devant Jean-Pierre Pernaud.

 

Comme tout ça traine un peu, le président-laquais et son ministre discrédité décident de passer en force. Eux qui se gargarisent de la "république" la violent en public, ajoutant l'indécence à la violence. Le règlement de l'assemblée nationale est baffoué, les procédures d'urgence pleuvent pour faire taire toute opposition. Les procédures anti-terroristes sont détournées fort à propos pour réquisitionner illégalement des grévistes et les terroriser à coups de menaces de peines délirantes. Les juges ont beau être forcés de reconnaitre le caractère parfaitement illégal de ces réquisitions, les préfets reprennent les mêmes décisions à trois virgules près. En clair, le message du pouvoir ets le suivant: "la justice, on se torche avec, la démocratie aussi".

Le président habituellement accro aux sondages refuse de regarder les seuls qu'il devrait lire: sa côte de popularité va bientôt passer dans le négatif; 2/3 des Français soutiennent les grèves.

Maintenant, on nous dit "circulez, il n'y a plus rien à voir. C'est voté, c'est fini, retournez bosser,c 'est un ordre". Les syndicats jaunes piaffent déjà en demandant "où est-ce qu'on peut signer?". La résignation, la rancoeur, l'amertume démobilsient certains. Mais concrètement, sur le terrain, on constate que la réalité n'a rien à voir avec ce que nous raconte Télé-Elysée. La lutte continue.

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