Paris paie 1,06€ HT/m3, mais en banlieue, sur le territoire du SEDIF (syndicat des Eaux d’Ile de France), nous payons 1,73€ HT/m3 pour l’eau potable.
C’est la multinationale VEOLIA qui produit et distribue l’eau, facture la consommation et les services, est censée entretenir le réseau, etc.
Le renouvellement du contrat du SEDIF a donné lieu à une bataille entre VEOLIA et SUEZ à coups de millions (6,5 millions selon le Monde pour SUEZ, qui a perdu… Combien pour VEOLIA ?) D’où vient cet argent sinon des sur-profits dégagés par ce marché juteux ?
Le dernier contrat du SEDIF avec VEOLIA a duré 48 ans, un nouveau contrat vient d’être signé pour 12 ans ! Le SEDIF, ce sont les représentants des 133 villes qui le composent. La majorité de ces élus a clairement confié l’eau potable à une multinationale.
La « surfacturation » estimée par l’UFC Que Choisir ? à plus de 80 millions d’EUROS par an a été confirmée par les audits officiels du SEDIF à hauteur de 40 millions d’EUROS par an ! Alors pour quelles mauvaises raisons s’est-il trouvé une majorité d’élus pour signer un nouveau contrat ? !
Et il est pourtant difficile de cacher les dérives et l’opacité qui règnent au SEDIF : selon Les Echos du 24 août dernier, le SEDIF devra investir 575 millions d’EUROS dans les cinq ans pour « rénover » ses installations (trois usines notamment) « vieillissantes ». Qu’a donc fait VEOLIA ces dernières années avec le trésor du SEDIF (c’est-à-dire l’argent des usagers)?
Ces neuf villes ont constitué une communauté d’agglomération : Est Ensemble. A cette occasion,
elles sont sorties du SEDIF. Mais cette mesure est provisoire. Maintenant elles peuvent choisir à une gestion publique SI les élus le décident.
La ville de Paris vient de re-municipaliser la gestion de l’eau après 25 ans de gestion confiée au privé. La communauté d’agglomération des Lacs d’Essonne est sortie du SEDIF et a créé une régie publique.
Dans notre agglomération aussi, une gestion publique est envisageable et elle se traduirait rapidement
par une économie importante pour les usagers. Il est temps que les citoyens interviennent pour « aider » leurs élus à faire le bon choix !