La semaine dernière, les boites aux lettres de l'avenue Carnot à Bondy ont été souillées par un tract ultralibéral sur les travaux de l'avenue Carnot!
L'avenue Carnot est en travaux depuis plusieurs mois et pour plusieurs mois encore. La réfection de la partie centrale ne fait que commencer. Ces travaux étaient une nécessité absolue. La rue était dans un état lamentable: Paris-Roubaix ou le Paris-Dakar, c'était de la gnognotte à côté de la remontée de l'avenue Carnot!
Certes, la méthode soc-dem de Gilbert Roger pour lancer et mener ces travaux est très, très loin d'être exemplaire.
- Sur la forme d'abord, on ne peut pas dire que la démocratie soit le fort du maire de Bondy. Certes, il y a eu une réunion publique d'information. Mais justement, il n'y a eu que ça! Il n'y a eu aucune concertation réelle avec les riverains, aucun débat, aucune élaboration collective. "Voilà, c'est comme ça, et ça ne se discute pas, mais vous pouvez poser 2 ou 3 questions pour faire semblant", telle est la méthode de Gilbert Roger.
- Sur le fond ensuite, on peut légitimement interroger les choix urbanistiques qui ont été faits pour ces travaux.Par exemple, il est contestable de réserver 1/3 de la surface à des pistes cyclables. En effet, le nombre de vélos circulant actuellement dans Bondy est ridicule. Les parcs à vélos sont quasi inexistants. L'utilité de cette piste n'est pas du tout démontrée. A-t-il été envisagé comme alternative une voie de bus en voie propre, par exemple? Car des bus, par contre, il y a! Pas assez, certes, mais bon... On peut facilement imaginer que le choix des pistes cyclables n'a pas répondu à un besoin des Bondynois et Bondynoises, mais à une posture idéologique. D'une part il s'agissait de faire du Delanoë à Bondy. D'autre part, il s'agit manifestement pour le PS local de se concilier ses vassaux verts à l'heure où la succursale PCF semble plus tentée par l'OPA du Front de Gauche que pas rester dans l'orbite soc-dem'.
Si l'on peut contester les choix de la mairie, nous n'en adoptons pas pour autant le point de vue vomitif de l'ACCB. Cette association à l'appelation certifiée 100% poujadiste voulait simplement que rien ne change et conserver une rue pourrie aux trottoirs défoncés et aux bosquets transformés en décharge.
Mais surtout, l'ACBB fait de l'apologie ultralibérale alors même que le système capitaliste a démontré une fois de plus sa stupidité et son caractère malfaisant dans la dernière crise. En effet, les réacs de l'ACBB méprisent la démocratie. Ils ne connaissent que la Bourse et la spéculation: "Vous payez des impôts, vous êtes des actionnaires de la ville"!
Non, les citoyens et les citoyennes ne sont pas des actionnaires! Non, nous ne payons pas des impôts par esprit de lucre spéculatif!
Décidément, les ennemis de nos ennemis ne sont vraiment pas nos amis. Et il y a trois visions antagonistes de la voirie urbaine. La nôtre est au service des Bondynois, celle du maire au service de ses magouilles électoralistes, et celles des racs poujadistes de l'ACCB au service de leur égoïsme et de leur porte-feuille!