Lors de la privatisation de la Poste par Sarkozy et ses sbires, les défenseurs du service public postal prédisaient un effondrement de la qualité de service concernant le courrier; que le but de la privatisation était de tuer les activités postales de la Poste au profit des activités bancaires, c'est-à-dire des activités de spéculation financière.
Si aujourd'hui vous tentez d'ouvrir une boite postale, par exemple pour une association, par exemple dans une Poste principale, il faudra vous armer de beaucoup, beaucoup de patience. Au premier essai, vous découvrirez que le service Courrier n'est ouvert... que le matin. Non, non, ce n'est pas une blague, le service Courrier de la Poste n'est ouvert la moitié du temps! C'est vrai que ce n'est pas comme si la Poste était justement sensée gérer du Courrier, quand même. Bel aveu. Je vous rassure, si vous voulez ouvrir un compte ou transférer de l'argent, c'est ouvert tout le temps, pas que le matin...
Allez, deuxième tentative. Là, vous constatez le sous-effectif dudit service Courrier. "Désolé, mais les collègues ne sont pas assez nombreux aujourd'hui, personne ne peut traiter votre dossier". Ok, mais côté Banque postale, on a plutôt une impression de sur-effectif, là. Mais ce sont deux entités différentes, les aides-spéculateurs ne vont pas se salir les mains à traiter du courrier, quand même.
Troisième essai. Là, c'est l'organisation super-efficace qui saute aux yeux. Il y a bien des agents au service Courrier, mais "la chef" n'est pas là, et... il n'y a quelle qui peut traiter un bête dossier d'ouverture de boite postale! Donc il suffit qu'une personne soit absente, et tout est bloqué. Super efficace. Surtout quand la "chef" en question se trouve absente plusieurs semaines (découverte au... 4ème essai...).
Bref, c'est clair, le courrier, ce n'est plus le métier de la Poste. Son métier maintenance, c'est juste la spéculation.