Fred VARGAS vient de nous livrer un nouveau polar, L’armée furieuse.
On avait presque oublié, après près de trois ans sans nouvelle du Commissaire ADAMSBERG, le folklore habituel qui l’entoure, mais on y replonge avec délice.
Le commissaire, toujours affublé de DANGLARD, RETANCOURT, VEYRENC et les autres, nous emmène dans son monde onirique, pressent dans quelques miettes de mie de pain le meurtre d’une vieille dame maniaque, puis se trouve plongé dans une double affaire : d’abord, une armée furieuse en Normandie avec son lot de personnages si caractéristiques des romans de Fred VARGAS, ainsi que l’incendie d’une Mercedes avec comme occupant un grand patron d’industrie française, par un coupable trop bien désigné, Momo-mèche-courte. Ajoutons les soins à un pigeon blessé (une future enquête ???), ADAMSBERG n’a pas tellement le temps de pelleter les nuages. Il en est même chaste, s’attachant tout de même aux douces rondeurs de Lina, celle qui a vu la mesnie hellequin...
Par ailleurs, c’est toujours un régal de retrouver les personnages qui entourent le commissaire : DANGLARD l’alcoolique au vin blanc, RETANCOURT aux exceptionnelles capacités ou encore VEYRENC le sauveur. Et sa galaxie s’enrichit toujours de nouveaux personnages tout aussi attachants : Zerk, le nouveau fils d’Adamsberg ou Leo la vieille normande-Papillon.
C’est avec infiniment de plaisir que l’on dévore ce nouveau roman de Fred VARGAS. Deux questions seulement : nous faudra-t-il attendre encore trois ans ? La recette fera-t-elle toujours mouche ?
L’armée furieuse, Fred Vargas, ed. Viviane Hamy, mai 2011.