La Fédération CGT des Services Publics et les organisations CGT des salariés intervenant dans les réseaux d’eaux résiduaires* des collectivités territoriales, des Etablissements Publics Industriels et Commerciaux, des Sociétés publiques locales et des Entreprises Privé, célèbrent la journée mondiale de l’Eau.
Ce 22 mars 2013, la CGT toute entière rappelle que l’eau est un élément essentiel à toute vie sur terre et irremplaçable à son équilibre écologique. C’est un droit de la femme et de l’homme essentiel tant dans le domaine de la vie que dans celui de la santé, du social, qu’à la mise en œuvre de tous les droits de l’homme.
Ce bien public, aussi vital que l’air, ne doit plus être soumis à la libéralisation et aux règles du marché.
L’Eau n’est pas une marchandise !
Dans ce cadre, notre revendication d’un service public national de l’eau et de l’assainissement est plus que jamais un atout primordial pour que l’eau et l’assainissement soit un droit humain effectif.
La Fédération rappelle également que le droit à la vie, à la santé et à la retraite sont également des droits humains fondamentaux. Pourtant les égoutiers et les agents intervenant dans les réseaux d’égouts ont une espérance de vie de 17 ans inférieurs à celle de la population de référence officielle nationale, comme l’ont démontrées des études successives réalisées par l’INERIS, l’INRS, l’INSERM et le Service de Médecine du Travail de la Mairie de Paris.
Leur espérance de vie en bonne santé est tout aussi réduite, puisqu’ils ont jusqu’à 1000 fois plus de risque que le reste de la population, de contracter une maladie pouvant dégénérer et conduire à la mort prématurée, maladies non reconnue comme professionnelles.
Ces études ont certes été réalisée sur les égoutiers parisiens, mais nul ne peut douter que tous ceux qui interviennent dans des milieux identiques, évacuent les eaux usées des bassins de rétentions, traitent les eaux usées transportées par les égouts et les déchets issus de l’épuration, ainsi que ceux qui inspectent et réparent réseaux et installations, ont tous autant les mêmes risques.
C’est pourquoi la Cgt considère que le milieu insalubre ne se limite pas aux réseaux souterrains d’égouts mais à l’ensemble des réseaux d’eaux résiduaires et que c’est bien l’ensemble des salariés qui ont à y intervenir, qui y sont exposés, et cela qu’ils soient du public comme du privé. Le 29 mai dernier, près de 1000 salariés intervenant dans les réseaux d’eaux résiduaires ont manifestés de la Tour Eiffel au ministère du travail, afin que leurs droits humains à la vie, à la santé et à la retraite soit reconnus et que leurs conditions de travail soient améliorées.
Avec force et résolution, la Fédération CGT des Services publics revendique l’octroi du régime de l’insalubrité pour tous les salariés intervenant dans les réseaux d’eaux résiduaires, qu’ils soient du public ou du privé et sous la seule condition d’avoir travaillé dix années au sein de ces réseaux, avec la restauration de l’âge d’ouverture des droits au départ en retraite à taux plein dès cinquante ans et l’attribution de trois trimestres de bonification pour chaque année travaillée dans les réseaux d’assainissement, sans limitation du nombre d’annuités de bonification.
L’eau et l’assainissement est un droit humain fondamental !
La Vie, la Santé, et la retraite sont des droits inaliénables aux salariés intervenant dans les réseaux d’eaux résiduaires !
*(engins d’hydro-curages, égouts, installations de stockage, rétention, pompage, dégrillage, dessablement, stations d’épuration, installations de traitement des graisses, des sables, des boues et des atmosphères)
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Déclaration de la Fédération CGT des Services publics
Déclaration de l’ISP