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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 09:05
Avec une compagne enceinte à quelques semaines de l'accouchement et un virus qui s'en prend surtout aux enfants, et malgré les manipulations autour de la vaccination, j'ai voulu me faire vacciner. Je n'ai pas été déçu....
Bien que censée être "prioritaire", ma compagne n'a reçu son "bon de vaccination" que la semaine dernière. Qui donc aurait dû passer avant? On se le demande... Premier constat: le centre de vaccination de Bondy n'est ouvert que deux demies journées par semaine ! Et à des horaires très "pratiques" pour les travailleurs et travailleuses lambda : lundi de 14h à 18h et mardi de 9h à 13h ! Bref, même avec son fameux bon de vaccination, il faut déjà attendre les jours d'ouverture.
Passons sur l'absence quasi totale de places de parking. Passons sur la fermeture incompréhensible d'une partie du parking devant la piscine, à deux pas du centre de vaccination. C'est bien connu, les femmes enceintes de 8 mois et des brouettes n'ont qu'à marcher...
Dans le hall du boulodrome qui sert de centre de vaccination, une jeune fille distribue des tickets numérotés. "On en fait quoi?
- Je ne sais pas, je crois qu'il faut attendre à l'intérieur."
A l'intérieur, des gens attendent éparpillés. Aucune indication, aucun "sens de visite". Je franchis les barrières et demande à deux personnes derrière une table de m'expliquer comment fonctionne ce merdier. "Vous attendez là derrière, on va appeler votre numéro.
- Appeler le numéro? Je suis là depuis 5 minutes et je n'ai entendu appeler aucun numéro."
L'une d'elle se lève et va demander à ses collègues un peu plus loin de crier plus fort pour appeler les numéros. Aucun affichage, pas de sonorisation. Les pauvres doivent juste donner de la voix  ! Je parie que le panneau d'affichage des scores de boules pourrait très bien être détourné en affichage des numéros, mais manifestement, personne n'y a pensé.
" Et est-ce que je pourrai me faire vacciner avec ma femme? Ca ne sert à rien si elle est vaccinée et pas moi.
- Ah ça je ne sais pas, il faudra demander au médecin."
Bon, acceptons-en l'augure.
Commence une longue, très longue, très très longue attente. Des enfants courent et piaillent dans tous les sens. Rien n'a été prévu pour les occuper un peu. Pas d'eau à disposition. Les toilettes d'une propreté et d'une hygiène assez douteuses. Les numéros s'égrènent. Pourquoi une table fait-elle passer les numéros deux par deux et l'autre un par un ? Mystère. Régulièrement, les personnes en charge de ce premier point de passage sont interrompus par des personnes perdues, qui ne savent pas quoi faire ni quoi attendre...
Enfin, c'est à nous. Je repose ma question sur la possibilité de me faire vacciner, bien que je n'ai pas reçu le bon de vaccination (ben oui, je ne suis pas enceint, mais je vais quand même être en contact avec le bébé !). Même réponse que précédemment : "je ne sais pas, demandez aux médecins". On nous fait remplir un questionnaire médical, avant de nous envoyer voir les médecins.
Médecins ? Je peux en douter. Bien qu'ayant indiqué dans le questionnaire avoir des allergies à certains médicaments et être sous traitement médical, le Diafoirus en face de moi ne me pose aucune question ! Il ne demande aucune précision ! Super utile, ce médecin ! Il se contente de se lamenter quand j'explique encore une fois mon cas : je veux me faire vacciner, mais je n'ai pas de bon. "Normalement, vous ne pouvez pas. Mais ce n'est pas logique, si votre femme se fait vacciner, je comprends que vous vouliez aussi. Moi, je remplis le papier, vous voyez à l'étape suivante si elles vous acceptent". Le concours "je te refile la patate chaude au suivant" continue donc.
Etape suivante. Il faut donner les papiers "remplis" par le soit-disant medecin, et donner la convocation. J'explique mon cas pour la quatrième fois ! "Vous devez aller à la sécurité sociale [NdA : à Bobigny!], ils vous donneront un bon de vaccination, et vous pourrez revenir.
- C'est une blague ?, je roule des yeux qui leur font comprendre que je n'apprécie que moyennement ce genre d'humour.
- Ne vous inquiétez pas, vous ne referez pas la queue, vous pourrez revenir à cette étape directement.
- Non, mais c'est aberrant : je suis ici, je ne sais pas combien de temps je vais perdre à obtenir ce bon. Pendant ce temps, l'accouchement aura peut-être lieu, je serai en contact avec le bébé et je risque de le contaminer. On marche sur la tête.
- Vous avez parfaitement raison, c'est complètement aberrant, mais ce sont les instructions. Mais bon, donnez-moi votre carte Vitale, je vais voir si je peux vous éditer le bon."
Ouf, merci madame ! Elle part donc, je la vois parlementer avec la chef de centre, qui n'a pas l'air contente que sa subordonnée fasse preuve d'un peu de bon sens. Ca s'éternise. Pendant ce temps, sa collègue s'épanche. Pas d'ordinateur à disposition pour éditer elles-mêmes les bons de vaccination. Des convocations des personnels à des heures incohérentes, certains à 8h, d'autres à 9h. Des jours où il n'y a pas d'infirmière, d'autres où il n'y a pas de médecin. Elle semble sincèrement désepérée de cette situation, et je la comprends.
Sa collègue revient avec mon sésame. Elle aussi a l'air excédée par le fait qu'on ne lui donne pas les moyens de répondre correctement aux besoins des patients.
Enfin, je peux me faire planter une aiguille dans le bras. Voilà, c'est fait. Un dernier tampon: plus de deux heures pour se faire vacciner. Une très grande partie des personnes ce jour-là était des femmes enceintes, qu'on a donc fait poireauter parce que des clowns ne savent pas organiser une file d'attente.

Manifestement, personne au ministère de la Santé n'est au courant qu'une file d'attente, ça s'analyse, ça se conçoit, ça s'optimise. C'est de la recherche opérationnelle. Il y a des modèles mathématiques pour rendre les files d'attente efficaces. Mais le fric a plutôt été mis sur la comm' que sur l'organisation concrète et opérationnelle. Tout dans le déroulement est de l'anti-qualité : aucune mesure des attentes pour identifier les goulets d'étranglement, aucune automatisation (tout est traité à la main sur papier !)...
Les personnels en charge de cette vaccination font manifestement de leur mieux, pour la plupart. Et ils le font dans des conditions de travail tout simplement atroces, sans moyen, avec une organisation aberrante. Roselyne Bachelot nous révèle ainsi son modèle de management : France Telecom... et ses suicides.
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