18 février 2010
4
18
/02
/février
/2010
17:36
Des établissements scolaires, en particulier en Seine-Saint-Denis (et dans le Val-de-Marne), ont cessé leur activité, que ce soit par exercice du droit de retrait ou par la grève. La raison? Le manque de personnel, qui met en danger aussi bien les personnels enseignants que les élèves.
Etant donnée la saignée que l'éducation a subi depuis quelques années en France, cette situation était prévisible. On ne peut pas retirer sans arrêt du monde sans que ça coince au bout d'un moment.
Que propose le brillant Chatel, ci-devant ministre de l'Education nationale? Des caméras de surveillance, des portiques... et pourquoi pas des bracelets électroniques pour chaque élève, des portes de classe à fermeture automatique commandées depuis le bureau du principal ou du proviseur, et des filets anti-évasion au-dessus des cours de récréation, pendant qu'il y est? L'idée a bien dû traverser son esprit pervers, mais il doit garder ça en réserve pour sa comm' sur le prochain fait divers se déroulant dans l'enceinte d'un établissement scolaire.
Les politiques de tous bords feignent de découvrir que la violence de la société peut s'inviter dans les écoles, qu'il ne s'agit pas de havres magiques, que l'Ile aux Enfants, ça n'existe pas dans la réalité. En fait, mon père prof de langue se faisait déjà attaquer au couteau il y a 30 ans dans un collège de province. Ca n'a rien de neuf. Mais le laminage des effectifs rend la situation intenable comme jamais pour les personnels, et pour les élèves et leurs parents.
De plus, la sécurité est le nerf de la communication de ce gouvernement. Chatel en rajoute donc dans l'hystérie répressive. Il cherche à montrer qu'il peut être aussi liberticide qu'un Sarkozy, un Hortefeux ou une Alliot-Marie. Pourtant, ce gouvernement ferait mieux de ne pas la ramener sur ce sujet. Sa politique de la répression aveugle et du piétinage méthodique des libertés individuelles et collectives est un échec total. Même selon les propres indicateurs des furieux de l'UMP, l'insécurité au sens sarkoziste du terme ne cesse d'exploser! Une politique imbécile conduite par des crétins l'oeil rivé sur un indicateur incohérent (comme le nombre de gardes à vue comme indicateur de la "lutte contre l'insécurité", qui conduit au terrorisme policier consistant à foutre tout le monde au trou pour n'importe quoi): voilà ce que ça donne. Obsédés par des chiffres vides de sens, les Sarkozy, Hortefeux et compagnie cherchent à conduire en regardant uniquement le compteur de vitesse, pas la direction de la voiture...
Il faut dire que dans cette course aveugle pied au plancher pour mettre le plus de monde derrière les barreaux le plus vite possible, Chatel a de sérieux concurrents. Hortefeux bat les records de garde à vue: on sent que pour lui, chaque citoyen et citoyenne qui n'a pas sa carte à l'UMP doit obligatoirement aller dormir dans une geôle puante et suintante au moins une fois par an. Et avec sa loi LOPSI, la n-ième loi débile, liberticide et ultra-répressive, il copie son maître Sarko, spécialiste de la ponte de loi fascisante à tours de bras. Les effets seront les mêmes que d'habitude: de la comm' et de la terreur policière pour les populations, surtout en Seine-Saint-Denis, où les "forces de l'ordre" ont parfois tendance à se conduire en troupes d'occupation coloniales!
Et s'ils veulent parler "sécurité", parlons-en. La première des sécurités est sociale. Pouvoir se nourrir, se loger, se vêtir; pouvoir envisager l'avenir au-delà de quelques heures; pouvoir construire sa vie dans la stabilité. Ce sont là les éléments de "sécurité" auxquels chaque travailleurs et travailleuses, en activité, privés d'emploi, en formation ou en retraite, doit avoir droit. Mais Sarko et sa clique ne s'en préoccupent pas. La sécurité pour eux, c'est celle des propriétaires de voitures de luxe de Neuilly, celle du patron de Total ou de Continental qui ferme des usines malgré les bénéfices, celle de Parisot et des autres fléaux sociaux du MEDEF.
Dans les établissements scolaires, enseignants, enseignantes et élèves ne s'y trompent pas. Ils ne réclament pas de Big brother omniprésent. Ils ne réclament pas de flic excité lâchant des chiens ou pratiquant des fouilles à corps pendant les récréations. Ils réclament de la présence humaine. Ils réclament du lien social.
Les "mesures" de Chatel sont en complet décalage avec cette réalité, confirmant si besoin était son absence absolue de compréhension du monde de l'enseignement et son incompétence crasse à son poste de ministre... Incompétence qui va jusqu'à ignorer le droit et baffouer ouvertement la loi, en décrétant "grévistes" des personnels faisant usage de leur droit de retrait. Comme son nom l'indique, le droit de retrait est un droit, et ce n'est pas le ministre qui décide qui peut exercer ou pas ce droit. S'il croit qu'il y a abus dans l'exercice de ce droit, il peut engager des procédures disciplinaires administratives. Mais il ne peut pas décider unilatéralement qu'il y a abus: il s'institue à la fois juge et partie. Mais on est habitué à ce que ce gouvernement foule aux pieds même les principes bourgeois et réac de la République qu'ils prétendent défendre et de sa constitution: même cette mascarade de démocratie, c'est encore trop pour Sarko et ses complices.
Etant donnée la saignée que l'éducation a subi depuis quelques années en France, cette situation était prévisible. On ne peut pas retirer sans arrêt du monde sans que ça coince au bout d'un moment.
Que propose le brillant Chatel, ci-devant ministre de l'Education nationale? Des caméras de surveillance, des portiques... et pourquoi pas des bracelets électroniques pour chaque élève, des portes de classe à fermeture automatique commandées depuis le bureau du principal ou du proviseur, et des filets anti-évasion au-dessus des cours de récréation, pendant qu'il y est? L'idée a bien dû traverser son esprit pervers, mais il doit garder ça en réserve pour sa comm' sur le prochain fait divers se déroulant dans l'enceinte d'un établissement scolaire.
Les politiques de tous bords feignent de découvrir que la violence de la société peut s'inviter dans les écoles, qu'il ne s'agit pas de havres magiques, que l'Ile aux Enfants, ça n'existe pas dans la réalité. En fait, mon père prof de langue se faisait déjà attaquer au couteau il y a 30 ans dans un collège de province. Ca n'a rien de neuf. Mais le laminage des effectifs rend la situation intenable comme jamais pour les personnels, et pour les élèves et leurs parents.
De plus, la sécurité est le nerf de la communication de ce gouvernement. Chatel en rajoute donc dans l'hystérie répressive. Il cherche à montrer qu'il peut être aussi liberticide qu'un Sarkozy, un Hortefeux ou une Alliot-Marie. Pourtant, ce gouvernement ferait mieux de ne pas la ramener sur ce sujet. Sa politique de la répression aveugle et du piétinage méthodique des libertés individuelles et collectives est un échec total. Même selon les propres indicateurs des furieux de l'UMP, l'insécurité au sens sarkoziste du terme ne cesse d'exploser! Une politique imbécile conduite par des crétins l'oeil rivé sur un indicateur incohérent (comme le nombre de gardes à vue comme indicateur de la "lutte contre l'insécurité", qui conduit au terrorisme policier consistant à foutre tout le monde au trou pour n'importe quoi): voilà ce que ça donne. Obsédés par des chiffres vides de sens, les Sarkozy, Hortefeux et compagnie cherchent à conduire en regardant uniquement le compteur de vitesse, pas la direction de la voiture...
Il faut dire que dans cette course aveugle pied au plancher pour mettre le plus de monde derrière les barreaux le plus vite possible, Chatel a de sérieux concurrents. Hortefeux bat les records de garde à vue: on sent que pour lui, chaque citoyen et citoyenne qui n'a pas sa carte à l'UMP doit obligatoirement aller dormir dans une geôle puante et suintante au moins une fois par an. Et avec sa loi LOPSI, la n-ième loi débile, liberticide et ultra-répressive, il copie son maître Sarko, spécialiste de la ponte de loi fascisante à tours de bras. Les effets seront les mêmes que d'habitude: de la comm' et de la terreur policière pour les populations, surtout en Seine-Saint-Denis, où les "forces de l'ordre" ont parfois tendance à se conduire en troupes d'occupation coloniales!
Et s'ils veulent parler "sécurité", parlons-en. La première des sécurités est sociale. Pouvoir se nourrir, se loger, se vêtir; pouvoir envisager l'avenir au-delà de quelques heures; pouvoir construire sa vie dans la stabilité. Ce sont là les éléments de "sécurité" auxquels chaque travailleurs et travailleuses, en activité, privés d'emploi, en formation ou en retraite, doit avoir droit. Mais Sarko et sa clique ne s'en préoccupent pas. La sécurité pour eux, c'est celle des propriétaires de voitures de luxe de Neuilly, celle du patron de Total ou de Continental qui ferme des usines malgré les bénéfices, celle de Parisot et des autres fléaux sociaux du MEDEF.
Dans les établissements scolaires, enseignants, enseignantes et élèves ne s'y trompent pas. Ils ne réclament pas de Big brother omniprésent. Ils ne réclament pas de flic excité lâchant des chiens ou pratiquant des fouilles à corps pendant les récréations. Ils réclament de la présence humaine. Ils réclament du lien social.
Les "mesures" de Chatel sont en complet décalage avec cette réalité, confirmant si besoin était son absence absolue de compréhension du monde de l'enseignement et son incompétence crasse à son poste de ministre... Incompétence qui va jusqu'à ignorer le droit et baffouer ouvertement la loi, en décrétant "grévistes" des personnels faisant usage de leur droit de retrait. Comme son nom l'indique, le droit de retrait est un droit, et ce n'est pas le ministre qui décide qui peut exercer ou pas ce droit. S'il croit qu'il y a abus dans l'exercice de ce droit, il peut engager des procédures disciplinaires administratives. Mais il ne peut pas décider unilatéralement qu'il y a abus: il s'institue à la fois juge et partie. Mais on est habitué à ce que ce gouvernement foule aux pieds même les principes bourgeois et réac de la République qu'ils prétendent défendre et de sa constitution: même cette mascarade de démocratie, c'est encore trop pour Sarko et ses complices.