Dès les premières annonces d’une réforme des rythmes scolaires, la Fédération CGT des Services Publics avait dénoncé cette réforme trop axée sur les seuls horaires et ne prenant pas véritablement en compte la vie de l’enfant à l’école et hors l’école, et les conditions de travail des personnels concernés. Car, si d’une refondation de l’Ecole de la République il y a besoin, cela doit s’accompagner d’une véritable réflexion en profondeur s’appuyant sur la concertation avec les différents acteurs de la communauté éducative que sont les ATSEM, les animateurs socio-éducatifs, les éducateurs sportifs et culturels, et les enseignants. Décentralisation Acte 3 oblige, cette réforme consacre à sa manière un processus de territorialisation de l’éducation pouvant à terme remettre en cause le principe d’égalité d’accès à l’enseignement sur l’ensemble du territoire national.
Les communes avaient jusqu’au 31 mars dernier pour décider si elles adoptaient la réforme dès la rentrée scolaire 2013. Alors que le Ministre Vincent Peillon visait une application dans une ville sur deux, ce sont seulement un tiers d’entre elles qui en ont décidé ainsi, avec parmi elles 17 grandes villes sur 45, et près de 45% des petites villes, qui sont aussi les villes les plus en difficultés et ont donc souhaité bénéficier des financements incitatifs du gouvernement.
La circulaire rappelle que : " Cette nouvelle organisation du temps scolaire à l’école implique la concertation entre les services de l’éducation nationale et les collectivités territoriales ".
C’est le Directeur académique des services de l’Education Nationale (DASEN) qui " arrêtera l’organisation du temps scolaire des écoles, à l’issue d’un travail commun avec le conseil d’école, la commune ou l’établissement public de coopération". Les inspecteurs de l’éducation nationale (IEN) " devront mettre en place en amont une concertation approfondie avec les maires et les conseils d’école afin d’aider à construire un projet cohérent et partagé."
Ce sont pourtant bien les fonctionnaires et agents territoriaux qui, à différents niveaux, devront élaborer, coordonner ou mettre en œuvre les choix des décideurs locaux en matière de politique de l’enfance et d’activités « périscolaires ».
Les communes concernées vont désormais devoir soumettre les nouvelles propositions d’organisation et réorganisations en CTP avant la fin de l’année scolaire fin juin prochain.
La Fédération CGT des Services Publics appelle ses syndicats à être force de propositions et à mobiliser si besoin les personnels concernés.
A ce titre la Fédération CGT des Services publics rappelle qu’elle revendique :
Une véritable concertation avec tous les acteurs de la communauté éducative que sont les ATSEM, les animateurs, les éducateurs artistiques et sportifs, les cadres territoriaux, les enseignants à côté des fédérations de parents d’élèves.
Une vraie reconnaissance de la qualification de l’ensemble de ces catégories et une revalorisation statutaire avec, notamment la création d’une catégorie A dans la filière animation.
Un plan de formation d’envergure sous l’impulsion du CNFPT, associant les mouvements d’éducation populaire et les universités.
Le respect et le maintien des taux actuels d’encadrement des enfants, garants de la sécurité physique et morale de ces derniers.
La création de postes nécessaires à la mise en œuvre optimale de cette réforme et la titularisation de tous les agents précaires.
Montreuil, le 16 avril 2013
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