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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 13:43

L'ambiance est encore plus tendue qu'à l'accoutumée dans la cité des Tilleuls du Blanc-Mesnil (93), depuis que des bus 148 de la RATP ont été caillassés mardi 23 février dernier. Trois hommes du GPRS, le service de sécurité de la RATP, auraient été légèrement blessés lors du caillassage. Pour seule réponse appropriée, le service a été suspendu sur l'arrêt concerné par la direction de la RATP, privant les habitant-e-s du quartier en question de la possibilité de jouir d'un service public censément destiné à tout le monde. Que s'est-il passé ?

D'après Le Parisien (que d'aucuns ose, les ingrat-e-s, surnommer "Le Pourisien"), tout aurait commencé lorsque des agents du GPRS, le service de sécurité de la RATP, ont refusé de laisser monter une personne sans titre de transport à bord d’un bus de la ligne 148. Le véhicule qui desservait à ce moment-là l'arrêt Altrincham-Lénine à la Cité des Tilleuls est alors pris pour cible par une trentaine d’individus qui, inopinément surgis de quelque cave, se mettent à le caillasser sauvagement. Comme ça, sûrement pour rigoler, ou peut-être pour célébrer une divinité occulte ramenée en métropole après quelques siècles d'aventure coloniale. C'est vraiment toute la pauvreté analytique du journalisme actuel, qui, croyant coller aux faits et à eux seuls, substitue à sa volonté de demeurer factuel une visions biaisée et schématique des raisons sociales de telle situation particulière.

La direction de la RATP a confirmé l'incident et le fait qu'il ait été provoqué par une "infraction tarifaire", en précisant que trois de ses agents de sécurité avaient été "blessés légèrement". Le véhicule qui escortait le bus aurait également été la cible des projectiles. La ligne 148 reliant Bobigny au Blanc-Mesnil est considérée par les agents de la RATP comme "une des lignes noires du département". Depuis novembre dernier, à la suite de l’agression d’un lycéen à coups de battes de base-ball, les bus de la ligne 148 sont régulièrement escortés par les CRS", ajoute l'article du Pourisien, pardon du Parisien.

Ce qui demeure refoulé dans le hors-champ de la compréhension politique des faits sociaux, ce sont :
_ La présence continuelle de CRS qui participe à accroître la stigmatisation des habitant-e-s des quartiers de la relégation sociale, quand ne s'ajoutent pas à cette stigmatisation des vexations symboliques (des regards ou des gestes moqueurs) et verbaux (des insultes) qui peuvent facilement mettre le feu aux poudres de la résignation sociale ;
_ De plus, la vérification systématisée sur le mode policier des titres de transports induit un ralentissement du fonctionnement de la ligne, avec, pour un résultat qui légitimement hérisse le poil des usagers, que deux, voire trois bus, peuvent se succéder de près. C'est la périodicité du trafic qui s'en trouve amochée.
_ Le scandale réside également dans le traitement honteux adopté par la RATP pour répondre face au problème survenu : c'est carrément le régime de la faute collective (il n'y a que dans le domaine du punitif que les choses sont pensées collectivement, comme on le remarque souvent) entraînant une sanction vécue par tout un quartier ainsi privé de son arrêt de bus. L'idée même de service public se trouve ici purement et simplement abolie
_ Ce régime sec de la double peine (d'abord la présence de CRS qui humilie les usagers et pèse négativement sur le fonctionnement de la ligne, ensuite un pétage de plomb sanctionné collectivement et frappant un quartier concentrant déjà toutes les inégalités sociales), moulé dans les logiques du tout-sécuritaire et de la casse des services publics, aura donc été la seule parade adoptée par la RATP pour permettre de faire fonctionner correctement la ligne 148. Gageons que tout cela va améliorer les choses, et va être considéré d'un bon oeil par des personnes déjà largement mises sous la double pression du racisme ou du mépris de classe national et de la crise sociale provoquée par l'inextinguible soif de profit du capitalisme financier.

On espère vivement que les syndicats de la RATP, particulièrement la CGT et SUD, sauront avancer tous ces points lors des discussions entamées avec la direction de la RATP, et pas seulement se reposer sur la question, certes légitime du point de vue des agents conducteurs de bus, du droit de retrait, protection statutaire qui leur est due, mais qui ne résout en rien la situation d'un quartier d'abord victime d'une insuffisance de prise en charge collective.

Pour les communistes liberrtaires, la première réponse d'urgence véritablement appropriée, à la fois pour étendre les usages du service public des transports urbains, et entraîner une baisse nette des incidents de ce genre, ne serait que l'entière gratuité d'un service public déjà largement rentabilisé par l'impôt.

En complément, doubler le trafic existant, et mettre en place un système de relais ou de doublette entre les conducteurs afin de ne pas subir seuls les flux parfois tendus d'usagers, seraient également à envisager.

Les usagers du 148 ne veulent ni du tout-sécuritaire, ni du Pass Navigo, mais la gratuité et le fonctionnement correct d'un service public qui leur est du. C'est tout. Et c'est pas compliqué !

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commentaires

R
Article d'un guignol qui doit ,j'en suis sur vivre dans l'assistanat
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E
<br /> Je ne crois pas que l'article remette en cause le travail des conducteurs ou des agents "de base" de la RATP. Mais il pointe que la solution proposée par la direction aux difficultés (réelles)<br /> des agents ne fera qu'empirer les choses, pas les améliorer.<br /> <br /> <br /> Il est bien certain que c'est scandaleux de se faire tabasser sur son lieu de travail, surtout lorsqu'on rend un service public.<br />
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K
<br /> Je suis à votre entière disposition pour un éventuel débat ...<br /> <br /> <br />  <br />
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K
<br /> MADAME, MONSIEUR<br /> <br /> <br /> Je suis outré d'une telle opinion vis a vis du travail fourni par moi meme et mes collegues qui subissons au quotidien injures, incivilités et total manque de respect de la part d'une très grande<br /> majorité de nos usagers pour les prestations fournis, tous les jours, de 4h du matin jusque 3h, les feriés comme les dimanches...vous voulez des transports gratuits mais je vous rassure ils le<br /> sont déja dans l'esprit de beaucoup, je ne dis pas tous car heureusement subsistent des usagers formidables pour lesquels c'est un plasir de travailler et notre priorité est leur sécurité.Doit-on<br /> laisser des individus armés monter à bord des bus pour molester un jeune sans prendre aucune mesure ? doit on laisser un collegue se faire massacrer pendant son travail ( c'est moi qui ai<br /> retrouvé mon collegue en sang et choqué aux abord de l'arret cosmonaute) ? doit on laisser des personnes nous cracher dessus ? nous braquer avec des armes à feux ? de quelle repression parlez<br /> vous ? combien de fois avez vous vu des contrôles de titre de transport passé la gare de drancy en direction du bourget ? et cette presence policière où est elle maintenant...? Je ne peux<br /> exprimer ma colère envers de telles mentalités qui continuent a conforter la bétise et le laisser faire et arreter de rendre la RATP responsable de L'INACTIVISME des pouvoirs publics dans ce<br /> secteur ..Nous sommes le 21 janvier ..quelles solutions avez vous apporté ???  RIEN ........<br />
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S
<br /> <br /> Si, Franz en parle du droit à la santé des machiniste et considère que le droit de retrait mis en oeuvre est parfaitement légitime.Pour autant, les réponses apportée ne prennent en compte que la<br /> "sécurisation" et ont un effet boomerang qui, dans les faits, se retournent contre les personnels.<br /> <br /> <br /> Cela parait évident que ces personnels n'ont pas à être les cibles de gamins, comme tu le dis. Cela parait tout aussi évident que les usagers qui vivent déjà la "relégation" sociale n'apprécient<br /> pas de voir leurs "camarades de classe" y participer.....<br /> <br /> <br /> En toute cordialité<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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