L'actualité du jour doit-elle faire rire ou pleurer? En tout cas, elle peut amener quelques commentaires...
Premier sujet, le pseudo "plan banlieue" présenté par Sarkozy. A part envoyer toujours plus de flics dans nos quartiers, Sarkozy n'a rien à proposer. Tout le monde connaissait déjà son obsession à vouloir tout résoudre à coups de matraques. Rien de neuf, donc. Néanmoins, on peut légitimement s'étonner. Alors que Sarko a dirigé l'Intérieur pendant des années, alors qu'il a passé son temps à cette époque à s'autogratuler de résultats soit-disant excellents contre la "délinquance", comment est-il possible qu'il reste encore des "gangs" dans les banlieues? Comment est-il possible qu'il soit nécessaire de déployer encore plus de flics. En fait, Sarko fait comme d'habitude: des annonces suivies de rien du tout, de la gesticulation. On peut déjà parier qu'il recycle ad nauseum les mêmes annonces pendant des mois. Il saute aux yeux que les annonces ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux et des besoins.
Deuxième sujet, l'incarcération du trader Jérôme Kerviel. On ne va pas pleurer sur un spéculateur. Mais plusieurs commentaires s'imposent. Le premier concerne l'obsession de la détention préventive chez les juges en France: pourquoi enfermer alors qu'il a montré qu'il n'avait pas l'intention de s'enfuir? Le second concerne la cible: pourquoi Bouton, le PDG de la Société générale, n'a pas été également incarcéré, alors qu'il y a beaucoup plus de risque qu'il fasse, lui, disparaître des preuves!? Le dernier concerne les réactions ridicules de Sarkozy et de son gouvernement devant le foirage de la Société générale. On ne peut pas s'empêcher de rire en entendant Sarkozy ou Lagarde dénoncer le capitalisme financier et spéculateur. Comme si la spéculation n'était pas une condition nécessaire du capitalisme! On ne peut pas être à la fois contre la spéculation délirante et irresponsable et pour le capitalisme. C'est antinomique. Plus exactement, c'est du foutage de gueule intégral. Mais là encore, nous sommes habitués à ce que Sarkozy raconte n'importe quoi...
Troisième sujet, les trois flics suspendus et mis en garde en vue après avoir passé une soirée à faire des saluts nazis et tenir des propos racistes. Quelle surprise! Des flics racistes! Qui pourrait croire ça? Ben, n'importe qui assistant à un contrôle d'identité en Seine-Saint-Denis, par exemple... La police tient souvent plus de l'armée d'occupation que de la protection des citoyens. D'ailleurs, la hiérarchie policière reconnaît qu'elle considère les trois fachos comme "de bons policiers". No comment.