13 décembre 2007
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Faites le compte :
- Ca a commencé par les enseignants qui devraient, en tant que fonctionnaire d’Etat signaler tous les gens en situation irrégulière (art 40).
- Ca a continué avec les inspecteurs du travail à qui on a demandé leur collaboration pour permettre à la police de pénétrer dans les entreprises pour y débusquer les travailleurs clandestins. La majorité de la profession, par la prise de positions de ses organisations syndicales, a heureusement protesté contre le dévoiement de sa mission de protection des salariés que constituerait ce « partenariat »

- Les agents hospitaliers sont priés de signaler à la police les sans papiers qui débarquent aux urgences. C’est ainsi que certaines interpellations se pratiquent à la sortie de l’hopital. La circulaire du 21 janvier 2006 sur les conditions d’interpellation va jusqu’à préciser d’ailleurs que le bloc opératoire n’étant pas considéré comme un domicile privé, on pouvait y arrêter les sans papiers.
- Les employés de l’ANPE ont été priés d’envoyer systématiquement à la préfecture copie du titre de séjour de tout étranger qui se présenterait au guichet, en vue de vérification de sa situation. Suite de la loi sur l’immigration de juillet 2006, un décret a été promulgué le 11 mai 2007. Il impose notamment, au moment de l’inscription, le contrôle systématique des justificatifs d’identité des demandeurs d’emploi étrangers avec transmission d’une photocopie du document à la Préfecture et suspension de tout traitement du dossier (calcul de l’indemnisation…) pendant le temps de la « vérification ».
Les organisations syndicales de l’ANPE ont dénoncé cette mesure qui stigmatise tous les travailleurs étrangers, considérés à priori comme suspects de fraude et exigent l’abrogation immédiate du décret du 11 mai 2007.
- Des médecins psychiatres sont accusés de délivrer des certificats de complaisance à des demandeurs d’asile et des sans-papiers qui sollicitent un titre de séjour pour raison médicale. Retrait de l’agrément préfectoral d’expert, le 16 octobre dernier, à trois médecins membres de Médecins sans frontières.
- La semaine dernière, des employés de services publics de Haute-Garonne (de l'ANPE à la Cram en passant par l'Urssaf ou la Ddass) ont appris qu'ils seraient désormais invités à partir en stage... à la Police de l'air et des frontières (PAF). pour former un "groupe de référents" censés alerter directement la PAF, la gendarmerie ou la police pour tout document qui leur semblerait falsifié. Le texte officiel le stipule: la gendarmerie se présentera alors "sur simple appel" d'un employé d'une des administrations.
- Les mêmes consignes ont visiblement été envoyées aux employés de la Poste comme à ceux des banques....
A quand le n° vert, gratuit, de dénonciation anonyme de son voisin ?