26 septembre 2007
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13:25
Lundi, retour de la gare RER de Bondy. Une jeune fille dans une cour crie et appelle à l'aide. Un homme la tient fermement par les poignets, la secoue et lui crie dessus. Elle demande l'aide des passants, assez nombreux à cette heure de retour du boulot. Les têtes se baissent, les pas s'accélèrent. Les gens font semblant de ne pas entendre. Lâcheté ordinaire.
La jeune fille veut quitter le type. Il la terrorise. Il la trompe aussi, apparemment, d'après les cris. Elle ne veut plus voir. Lui ne l'entend pas de cette oreille. Il considère qu'elle est "à lui". Ce n'est pas à elle de décider. Il sert très fort les poignets. Deux de ses copains sont un peu en retrait: c'est vrai, quoi, trois contre une jeune fille qui doit bien peser 50 kg à tout casser, c'est le minimum!
La demande est d'abord ferme mais courtoise: "je crois que la jeune femme vous demande de la lâcher. Laissez-la tranquille, s'il vous plaît.". Le type doit être sourd à force de hurler, car il ne réagit. Il faut donc entrer dans le cour, et se faire un peu plus insistant. Ca finit par une bonne bourrade et un coup sec sur le poignet du gars pour lui faire lâcher p
La jeune fille pleure. Elle dit qu'il la bat, depuis des mois. Sexisme ordinaire, banal et totalement abject. Le type et ses copains ne s'éloignent pas. Ils continuent à crier, mais gardent une petite distance, quand même.
Nous raccompagnons la jeune fille au pied de son immeuble. L'ex éconduit suit, continue à crier à "lui foutre la honte de rentrer avec des inconnus" et à lui demander "pourquoi elle l'affiche comme ça". Quand il fait mine de trop se rapprocher, un coup de gueule remet la distance. "Pourquoi il gueule comme ça, le français?", demande-t-il, en s'éloignant quand même un peu. Racisme ordinaire, en prime.
En arrivant devant l'immeuble, elle paraît un peu rassurée, bien que les trois energumènes soient encore là. De toutes façons ils savaient déjà où elle habite. Il y a du monde dans le hall. Elle nous remercie très vite et part, nous dit que ça va aller, que ce n'est pas la peine d'aller plus loin. On sent que les conneries de son ex portent quand même: elle préfère ne pas être vue avec nous ici. Nous n'avons même pas le temps de lui donner un numéro de téléphone ou une adresse. Elle est déjà partie.
On espère que tu vas bien et que ton agresseur te laisse en paix.
Pour toutes les femmes qui subissent la même situation: SOS Femmes, 128 rue Baudin, 93140 Bondy . Tél 01.55.89.00.88.
La jeune fille veut quitter le type. Il la terrorise. Il la trompe aussi, apparemment, d'après les cris. Elle ne veut plus voir. Lui ne l'entend pas de cette oreille. Il considère qu'elle est "à lui". Ce n'est pas à elle de décider. Il sert très fort les poignets. Deux de ses copains sont un peu en retrait: c'est vrai, quoi, trois contre une jeune fille qui doit bien peser 50 kg à tout casser, c'est le minimum!
La demande est d'abord ferme mais courtoise: "je crois que la jeune femme vous demande de la lâcher. Laissez-la tranquille, s'il vous plaît.". Le type doit être sourd à force de hurler, car il ne réagit. Il faut donc entrer dans le cour, et se faire un peu plus insistant. Ca finit par une bonne bourrade et un coup sec sur le poignet du gars pour lui faire lâcher p
La jeune fille pleure. Elle dit qu'il la bat, depuis des mois. Sexisme ordinaire, banal et totalement abject. Le type et ses copains ne s'éloignent pas. Ils continuent à crier, mais gardent une petite distance, quand même.

En arrivant devant l'immeuble, elle paraît un peu rassurée, bien que les trois energumènes soient encore là. De toutes façons ils savaient déjà où elle habite. Il y a du monde dans le hall. Elle nous remercie très vite et part, nous dit que ça va aller, que ce n'est pas la peine d'aller plus loin. On sent que les conneries de son ex portent quand même: elle préfère ne pas être vue avec nous ici. Nous n'avons même pas le temps de lui donner un numéro de téléphone ou une adresse. Elle est déjà partie.
On espère que tu vas bien et que ton agresseur te laisse en paix.
Pour toutes les femmes qui subissent la même situation: SOS Femmes, 128 rue Baudin, 93140 Bondy . Tél 01.55.89.00.88.