13 avril 2007
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La manifestation antifasciste pour s'opposer à ce meeting d'extrême-droite ne concerne pas que Paris, mais toute l'Ile-de-France. Elle partira le 15/4 à 13h30 de Montparnasse.
Le Front nazional sert de boite à idées à une bonne partie de la classe politique française. Sarkozy est le premier à puiser son inspiration dans le programme fasciste.
Sa proposition de ministère de l'identité nationale et de l'immigration reprend telle quelle une idée frontiste. Elle revient à réduire l'immigration à une menace. Elle renforce la conviction lepeno-sarkoziste que l'immigration et les immigré-e-s sont un problème, un mal, quelque chose qu'il faut résoudre ou supprimer. Tout ceci relève bien sûr du délire xénophobe et paranoïaque.
Avant cela, Sarkozy avait déjà repris mot pour mot un vieux slogan lepéniste: "La France, tu l'aimes ou tu la quittes". Or Sarko passe son temps à râler contre la France: pas assez bosseuse, trop assistée, trop métissée à son goût. Il ne l'aime donc pas, la France telle qu'elle est? Qu'il s'applique donc à lui-même son slogan débile et qu'il dégage. A coup sûr, son grand copain Bush l'accueillera à bras ouverts et lui trouvera un poste d'expulseur ou de matraqueur en chef à la hauteur de ses ambitions!
Plus récemment, Sarkozy s'est lancé dans des foutaises eugénistes sur le caractère génétique de la pédophilie ou du suicide. Encore une "belle" idée frontiste: la prédisposition naturelle, quasi "raciale" à tel ou tel comportement.
Sarkozy fait du pied au F-haine. Ses porte-flingues le font encore plus ouvertement que lui, tels Brice Hortefeux, qui drague les racistes de Saint-Cloud en leur promettant la proportionnelle.
Sarkozy l'avoue dans Libé: oui, il veut piquer ses électeurs au F-haine. Il ne voit pas quel problème ça pose puisque lui serait "républicain". Le problème pour Sarkozy, ce ne sont pas les idées du F-haine, mais la manière de les présenter. Alors il les pique, et il revoit le packaging...
Toutes les concessions au Front nazional le légitiment et le rendent "respectable". Elles renforcent son emprise sur la société, elle aident ses idées à gangréner les esprits.

L'antifascisme, ce n'est pas une fois tous les 5 ans. Mais en période électorale, les fachos sont plus remuants, plus visibles. Il faut donc se mobiliser davantage, pour les museler.
En Seine-Saint-Denis, la désespérance sociale conduit certain-e-s à voter Le Pen. Les scores fachos sont élevés. Beaucoup trop élevés. La lutte contre le F-haine et ses idées nous concerne directement.
Pas un voix ouvrière pour Le Pen et ses clones!
Dans la rue le 15/4 contre le F-haine!