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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 14:17
J'ai dû déjeuner avec un patron, pour le boulot. C'est le directeur général d'une société développant et commercialisant des progiciels pour les directions informatiques de grandes entreprises. C'est le genre de déjeuner qui donne une bonne piqure de rappel: s'il en était besoin, ça m'a bien rappelé pourquoi je suis révolutionnaire et que les patrons sont mes ennemis de classe!

Ca commence sur les 35 heures. "Avec les 35h, on ne trouve plus de gens motivés. Les gens ne s'intéressent plus à leur travail. Ils ne veulent plus rester tard pour finir les projets à tout prix. Ils ne pensent qu'à rentrer chez eux et partir en week-end". Déjà, là, je serre les dents pour pas lui en coller une.

Evidemment que personne ne veut pas rester toute la nuit finir ces saloperies de projet! Surtout s'ils ont la même convention collective que moi: des 35h qui se traduisent par une annualisation du temps de travail, 2 ans de gel des salaires, des augmentations au compte-goutte depuis. Et surtout, le nombre de jours de RTT n'y est pas du tout. De 39 à 35h, ça fait 4h par semaine, soit 1/2 journée (ne chipottons pas). 52 semaines par an, moins 5 semaines de congés payés, reste 47. 47 x 1/2 = 23,5j. Normalement, il devrait y avoir 23,5 jours de RTT par an. Royalement, il y en a... 8. 15,5j piqués, soit plus de 3 semaines de congés. Forcément, ce genre d'escroquerie, ça démotive.

Mais il ne s'arrête pas là. "Moi, je ne prends plus le train, je ne prends plus que l'avion. Il y en a marre d'être pris en otage par ces feinéants de la SNCF. Ils sont tout le temps en grève." J'ai des copains et copines cheminots, j'ai du mal avec ce genre de discours. D'abord, si les travailleurs-euses de la SNCF se mettent en grève, c'est qu'ils ont de bonnes raisons. Ensuite, c'est souvent lié à de mauvaises conditions de travail qui se traduisent par de mauvaises conditions de transport pour les usagers. C'est le cas des grèves sur les changements d'horaire: les médias prétendent que c'est pour ne pas bosser "2 minutes de plus par jour", mais c'est surtout parce que ces changements sont l'occasion de réduire le personnel, la fréquence des trains, bref la qualité du service pour les usagers.

Mais surtout, c'est le terme "prise d'otage" qui me fout hors de moi. Quelqu'un devrait l'enfermer une semaine dans une cave avec une cagoule sur la tête et des chaînes bien serrées, qu'il sache ce que c'est qu'une prise d'otage! Non mais.

Mais le pire restait à venir. Et le pire, c'est quand il s'est mis à dégueuler sur le 9-3. "Le France, c'est nul, quand tu vois comment les aéroports sont desservis. Regarde Roissy: le touriste qui prend le RER, il est sûr de finir sans ses bagages, ça traverse le 93, t'es certain de te faire dépouiller". Tel quel. J'ai pas réussi à ouvrir la bouche pour lui dire que j'habite le 93 et que j'en suis très heureux: si j'avais desserré les dents, ça aurait été pour le mordre à la carotide!

Tout le mépris patronal est résumé dans cette dernière phrase. Le 93, il n'y a jamais vécu, il n'y a même sûrement jamais mis les pieds. Ses bureaux sont à la Défense, et il a une tronche à habiter le 16è, Neuilly ou L'Etang-la-Ville. Mais il se permet de nous cracher dessus.

Tout le mépris entretenu dans l'opinion publique vis-à-vis de la Seine-Saint-Denis est également contenu dans cette réaction. Il était évident qu'il avait en tête le mot "racailles" et une furieuse envie de remplir le karcher de napalm pour nous nettoyer définitivement.

On le savait déjà, mais les patrons sont nos ennemis!
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