18 mars 2007
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Dans la dernière livraison (mars 2007) de son journal municipal "le Miroir de Noisy", Mme Nicole Rivoire, Maire UDF e la ville, nous annonce la mise en place du vote électronique dès les prochaines élections d'avril, mai et juin prochain. Sans être des passionnés en matière électorale, nous ne pouvons rester indifférents à cette orientation.
Une société noiséenne, choisie parmi les trois seuls prestataires agrées par le Minstère de l'Intérieur, sera fournisseur des 20 machines à voter "iVotronic" acquises pour ces élections. Il s'agit de la sté Datamatic qui compte une vingtaine de salariés à Noisy, et qui, aussi et surtout, est partenaire d'EE&S, société américaine implantée en Europe et au Canada. Selon l'article du Miroir, Election System& Software-EE&S serait n°1 mondial en matière d'organisation d'élections et en aurait déja plus de 30 000 à son actif.
Derrière l'argument, quelque peu électoraliste, du caractère noiséen de l'entreprise et de ses salariés, les bienfaits du vote électronique sont vendus aux lecteurs dans le sens de la "fiabilité" et de la "confidentialité" des scrutins ainsi organisés mais dont les garanies ne reposent que sur la valeur que l'on donne aux engagements de cette société. En s'appuyant sur l'agrément obtenu de la CNIL et sur les controles relevant du Bureau Veritas, spécialiste de la question, l'objectif recherché serait de limiter la fraude et de bénéficier d'économies sustantielles tant en matière de papier imprimé que de rapidité de compilation des résultats.
Toutefois, la question du controle des votes par les électeurs eux-mêmes est singulièrement absente de cette présentation. Par la non-conservation des bulletins physiques et l'archivage logiciel des données électorales, les opérations de scrutin deviennent, notamment, invérifiables par d'autres personnes que des spécialistes. Voila un singulier rétrécissement de l'intervention des habitants et une conception bien techno de la démocratie....
Ces dispositions nouvelles nous amènent à nous interroger sur la situation connue, par ailleurs, à Issy les Moulineaux, commune des Hauts de Seine (92130), dirigée par André santini, maire UDF en rupture de ban, qui a lui-aussi déjà adopté les mêmes dispositions, et dont le fournisseur est, à nouveau, la société Datamatic. Le marché de ces machines est si étroit que l'on retrouve souvent les mêmes acteurs.
Au dela du parallèle que l'on ne peut manquer de faire, de nombreux habitants de cette ville ont réagi et commencé à communiquer et débattre sur les dangers possibles et l'atteinte aux libertés que peut représenter ce vote électronique. Leurs expériences et réflexions sont disponibles sur le site de Benoit Sibaud, habitant Isséen. Dans notre département, la commune de St Denis, initialement pressentie a finalement renoncé à cette expérience (voir document)
Enfin, de nombreuses informations sont disponibles sur le site ordinateurs-de-vote.org (anciennement reculdemocratique.org).
Et pour finir, un reportage iTélé sur le sujet par YouTube : Machines à voter - Machines à frauder ?
Une société noiséenne, choisie parmi les trois seuls prestataires agrées par le Minstère de l'Intérieur, sera fournisseur des 20 machines à voter "iVotronic" acquises pour ces élections. Il s'agit de la sté Datamatic qui compte une vingtaine de salariés à Noisy, et qui, aussi et surtout, est partenaire d'EE&S, société américaine implantée en Europe et au Canada. Selon l'article du Miroir, Election System& Software-EE&S serait n°1 mondial en matière d'organisation d'élections et en aurait déja plus de 30 000 à son actif.
Derrière l'argument, quelque peu électoraliste, du caractère noiséen de l'entreprise et de ses salariés, les bienfaits du vote électronique sont vendus aux lecteurs dans le sens de la "fiabilité" et de la "confidentialité" des scrutins ainsi organisés mais dont les garanies ne reposent que sur la valeur que l'on donne aux engagements de cette société. En s'appuyant sur l'agrément obtenu de la CNIL et sur les controles relevant du Bureau Veritas, spécialiste de la question, l'objectif recherché serait de limiter la fraude et de bénéficier d'économies sustantielles tant en matière de papier imprimé que de rapidité de compilation des résultats.
Toutefois, la question du controle des votes par les électeurs eux-mêmes est singulièrement absente de cette présentation. Par la non-conservation des bulletins physiques et l'archivage logiciel des données électorales, les opérations de scrutin deviennent, notamment, invérifiables par d'autres personnes que des spécialistes. Voila un singulier rétrécissement de l'intervention des habitants et une conception bien techno de la démocratie....
Ces dispositions nouvelles nous amènent à nous interroger sur la situation connue, par ailleurs, à Issy les Moulineaux, commune des Hauts de Seine (92130), dirigée par André santini, maire UDF en rupture de ban, qui a lui-aussi déjà adopté les mêmes dispositions, et dont le fournisseur est, à nouveau, la société Datamatic. Le marché de ces machines est si étroit que l'on retrouve souvent les mêmes acteurs.
Au dela du parallèle que l'on ne peut manquer de faire, de nombreux habitants de cette ville ont réagi et commencé à communiquer et débattre sur les dangers possibles et l'atteinte aux libertés que peut représenter ce vote électronique. Leurs expériences et réflexions sont disponibles sur le site de Benoit Sibaud, habitant Isséen. Dans notre département, la commune de St Denis, initialement pressentie a finalement renoncé à cette expérience (voir document)
Enfin, de nombreuses informations sont disponibles sur le site ordinateurs-de-vote.org (anciennement reculdemocratique.org).
Et pour finir, un reportage iTélé sur le sujet par YouTube : Machines à voter - Machines à frauder ?