16 mars 2007
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Mercredi soir, gare de Bondy. Un groupe, tee-shirts noirs identiques, mégaphone, brochures d'une dizaine de pages, interpelle les bondinois et bondinoises qui sortent du RER. Les slogans parlent de ne pas laisser les politiciens décider pour nous, etc. Malheureusement, je suis pressé, je n'ai que le temps de prendre la brochure.
Il s'agit du Collectif AC Le Feu qui, après les émeutes de fin 2005, avait parcouru les banlieues pour y faire remplir des cahiers de doléances. L'initiative est plutôt intéressante. Des habitant-e-s de banlieue redonnent la parole aux habitant-e-s de banlieue. Les limites sont néanmoins bien là. D'abord, ces cahiers de doléances ne s'inscrivent pas dans un cadre de débat qui permette une élaboration collective. Surtout, c'est leur utilisation qui déçoit. A partir des cahiers, un "programme social et citoyen" est élaboré et... soumis aux candidat-e-s à la présidentielle et aux législatives!
S'en remettre à ceux et celles-là même qui ont amené la situation actuelle pour appliquer les changements demandés par les habitant-e-s de banlieue, c'est vraiment de la naïveté. Quand bien même un ou une candidat-e signerait ce pacte, on ne peut pas s'attendre à ce qu'il applique le moindre commencement des mesures préconisées.
Car la brochure distribuée mercredi soir à Bondy, c'est ce programme social et citoyen. Et il contient des choses surprenantes... dans le bon sens du terme!
Exigence de redistribution des richesses, droit de décision y compris dans les entreprises (tiens, tiens, une revendication qui sonne familièrement aux oreilles libertaires), rotation des mandats politiques, service public du logement... Un révolutionnaire ne se trouve pas en terrain inconnu dans ces revendications immédiates! Certes, tout n'est pas parfait. Certains points laissent sceptiques, certains aspects ne vont pas assez loin. Mais dans l'ensemble, si on fait abstraction de l'introduction quémandant la reconnaissance des politiciens institutionnels, ça fait réfléchir. Ce contenu-là constitue quand même une très bonne base de discussion et d'élaboration!
Alors et maintenant? Il ne faudrait pas que faute d'être repris par les professionnels de la politique politicienne, cette initiative, ces idées, ces demandes retombent dans l'oubli. L'enjeu, c'est de faire en sorte que la population s'en saisisse elle-même. Bref, c'est le plus dur qui reste à faire!
Il s'agit du Collectif AC Le Feu qui, après les émeutes de fin 2005, avait parcouru les banlieues pour y faire remplir des cahiers de doléances. L'initiative est plutôt intéressante. Des habitant-e-s de banlieue redonnent la parole aux habitant-e-s de banlieue. Les limites sont néanmoins bien là. D'abord, ces cahiers de doléances ne s'inscrivent pas dans un cadre de débat qui permette une élaboration collective. Surtout, c'est leur utilisation qui déçoit. A partir des cahiers, un "programme social et citoyen" est élaboré et... soumis aux candidat-e-s à la présidentielle et aux législatives!
S'en remettre à ceux et celles-là même qui ont amené la situation actuelle pour appliquer les changements demandés par les habitant-e-s de banlieue, c'est vraiment de la naïveté. Quand bien même un ou une candidat-e signerait ce pacte, on ne peut pas s'attendre à ce qu'il applique le moindre commencement des mesures préconisées.
Car la brochure distribuée mercredi soir à Bondy, c'est ce programme social et citoyen. Et il contient des choses surprenantes... dans le bon sens du terme!
Exigence de redistribution des richesses, droit de décision y compris dans les entreprises (tiens, tiens, une revendication qui sonne familièrement aux oreilles libertaires), rotation des mandats politiques, service public du logement... Un révolutionnaire ne se trouve pas en terrain inconnu dans ces revendications immédiates! Certes, tout n'est pas parfait. Certains points laissent sceptiques, certains aspects ne vont pas assez loin. Mais dans l'ensemble, si on fait abstraction de l'introduction quémandant la reconnaissance des politiciens institutionnels, ça fait réfléchir. Ce contenu-là constitue quand même une très bonne base de discussion et d'élaboration!
Alors et maintenant? Il ne faudrait pas que faute d'être repris par les professionnels de la politique politicienne, cette initiative, ces idées, ces demandes retombent dans l'oubli. L'enjeu, c'est de faire en sorte que la population s'en saisisse elle-même. Bref, c'est le plus dur qui reste à faire!