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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 10:29
Un rapport commandé par l'Observatoire départemental des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis fournit un résultat qui fait peur. Un quart des 1600 femmes de 18 à 21 ans habitant en Seine-Saint-Denis interrogées a subi des violences, physiques ou sexuelles.

Ca fait beaucoup. Trop, évidemment.

Le machisme, le sexisme restent prégnants dans la société. La montée des délires religieux, communautaires et claniques les renforcent. Nos quartiers et nos villes n'en sont ni protégés ni exempts.

Les femmes ne sont pas du bétail. Ce ne sont pas des possessions. Ce sont des être humains avec exactement les mêmes droits que les hommes. Pourtant, beaucoup de pères, de frères, d'amis se comportent comme si les femmes de leur entourage étaient leur possession, comme si elles avaient besoin d'eux pour savoir ce qui est bon pour elles, comme s'ils avaient le droit de décider de la manière dont elles doivent conduire leur vie. Et n'hésitent pas à employer la force pour "faire passer le message".

Le rapport à la sexualité est également vécu comme une problématique d'appropriation, de possession. Il s'agit de "prendre", d'"avoir". Des rapports de couples devraient plutôt être basés sur l'échange et le partage du plaisir.

Malheureusement, la société capitaliste dans laquelle nous vivons ne peut que renforcer ces comportements violents. Le capitalisme fait l'apologie de la possession, qui plus est de la possession exclusive. Il faut l'apologie de la domination, de la hiérarchie, du droit du plus fort. La violence des "hommes" sur les "femmes" trouve une part de sa justification (dans l'esprit des hommes, bien entendu) dans la violence des patron-ne-s et des actionnaires. sur les salarié-e-s, de l'Etat sur les citoyen-ne-s, etc. Dans une société dont le principe de base, dans toute la production économique, est l'inégalité dans les rapports entre individus, il n'est malheureusement pas étonnant de voir ce type de rapport reproduits au sein des cellules de vie: couple, famille, école, quartier...

Pour autant le problème des violences faites au femmes ne se réduit pas à celui de la violence de la société capitaliste. Il ne suffira pas d'abolir la domination et la violence dans les rapports de production pour la voir cesser dans les rapports de genre. C'est tout un rapport aux autres qu'il faut changer.

Une loi contre les violences faites aux femmes irait dans le bon sens. Elle permettrait de mieux les protéger. Souvent, les femmes sont placées dans une situation de dépendance économique qui les empêche de sortir de l'environnement violent. Cette amélioration immédiate est nécessaire. Mais sûrement pas suffisante. Nous ne pouvons pas attendre d'une loi un changement réel, en profondeur, des rapports de genre. Ce n'est pas un texte voté par une majorité d'hommes défenseurs d'un système fondamentalement inégalitaire qui pourra réaliser ce changement. C'est par la mobilisation, les luttes, l'explication.


Enfin, pour être complet, le rapport devrait pouvoir être comparé à d'autres départements. Existe-t-il réellement un problème spécifique à la Seine-Sait-Denis, ou l'étude n'est-elle ni plus ni moins que le reflet de la situation de l'ensemble de la société? Il faudrait également pouvoir le comparer à un rapport sur les violences subies par les hommes, de manière à mettre objectivement en évidence la part de violence sexiste et celle de violence de l'environnement général.
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