Le 1er semestre 2009 se solde, pour l’ensemble de la filière auto, par un massacre en règle des emplois industriels.
Les milliards offerts aux banques n’ont servi qu’à permettre aux “traiders” du secteur bancaire de continuer le boursicotage sur les marchés internationaux.
Les confortables “bonus” 1 milliard pour la BNP) offerts à ces mercenaires de la finance en atteste. Spéculation au détriment de l’investissement industriel : voilà la règle !
Le patronat de la filière auto n’est pas en reste. Les “aides” du gouvernement, en monnaie trébuchante, n’ont servi qu’à restruturer massivement la filière, jetant à la rue des milliers de salariés. SONAS, WAGON, RENAULT, SANDOUVILLE, EMT, FAURECIA, VALEO, NEW FABRIS, CONTINENTAL, SBFM, GOOD YEAR, MOLEX...
Cette liste non exhaustive s’allonge de jour en jour et des centaines d’entreprises de premier et de second rang sont visées. Face à la Bourse - ce symbole de la finance - montrons que les salariés ne sont pas décidés à payer la crise et que les milliards d’euros offerts aux banques et au patronat doivent servir au développement de l’emploi et à l’investissement industriel.
Le 17 septembre 2009, les Fédérations Métallurgie et Chimie CGT, l'union syndicale Solidaires, appellent l’ensemble des salariés de la filière auto - donneurs d’ordre, sous traitants et équipementiers - à un rassemblement /manifestation devant la Bourse des Valeurs à Paris, à 11h00.
Alternative Libertaire y sera présent aux cotés des salariés et y soutiendra toute initiative tendant à ancrer les luttes dans les entreprises pour la perspective d”un “Tous ensemble” qu’il est urgent de construire.
Mais comment cela se passe-t-il dans ces boites ? Voici l'Interview d'Eric membre du Comité du Grève de FREESCALE (ex-MOTOROLA) à Toulouse et délégué CGT. Il y parle du fonctionnement du Comité du Grève que les salariés ont mis en place, de l’assignation par la direction des grévistes au T.G.I., de la galere de VALEO client important de FREESCALE qui est au bord d’une rupture du stock et de la manif interpro et interentreprises qu'ils organisent localement le même jour, en fin d'après midi.
«Nous appelons à manifester le 17 septembre place de la Bourse à Paris, mais ce ne sera qu'une première étape et on se réunira de suite pour engager rapidement une multitude d'actions les plus convergentes possibles», a déclaré lors d'un point-presse Jean-Pierre Delanoy, responsable CGT à la fédération Métallurgie du Nord-Pas-de-Calais, en ajoutant: «On ne peut pas attendre, la stratégie des confédérations n'est pas la bonne aujourd'hui».
«On a trop espacé les mobilisations, on a essoufflé les gens», a estimé Michaël Wamen, délégué CGT de Goodyear Amiens, à l'origine de cette manifestation. «Mais y'a pas que les Goodyear et les Continental qui souffrent aujourd'hui en France, il y en a plein d'autres et il faut les rassembler pour arriver à peser contre les licenciements boursiers et la criminalisation de l'action syndicale», a-t-il ajouté à la presse.
«Nous ne voulons pas contrer les confédérations, nous voulons qu'elles rentrent dans notre mouvement, mais il faudrait qu'elles écoutent mieux le monde du travail», a lancé Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental, qui a récemment critiqué de manière virulente Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT.
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