Le Conseil d'État a annulé ce lundi les élections municipales à Corbeil-Essonnes et a déclaré son maire UMP, Serge Dassault, inéligible pour un an.
L'avionneur et patron de presse propriétaire du Figaro a déclaré que cette annulation était "inique, politique, scandaleuse". "Je n'ai jamais rien fait, rien, jamais. Il n'y a aucune preuve contre moi. C'est uniquement pour me virer de Corbeil-Essonnes", se défend-il. S'il n'a rien fait, alors pourquoi évoque-t-il l'absence de preuves contre lui ? Sacré Serge !
Ce dernier annonce également qu'il va faire appel de cette décision. Dans la foulée, l'ex sénateur-maire de Corbeil-Essonnes n'épargne pas de sa vindicte les magistrats du Conseil d'État qui, selon lui, "sont tous des socialistes". Bien sûr ! Encore une victime de la barbarie socialiste ! Il serait temps que Sarkozy (à moins qu'il ne soit en réalité un trotskyste lambertiste qui aurait fait de l'entrisme au sein de l'UMP) prenne des mesures idoines !
Cette décision du Conseil d'État est conforme à la recommandation de Luc Derepas, rapporteur public qui a relevé que le "don d'argent avec contrepartie électorale" était "contraire à la loi" et pouvait "entacher la sincérité du scrutin". Il a jugé que plusieurs témoignages en ce sens étaient "suffisamment circonstanciés pour établir la réalité d'une telle pratique" à Corbeil-Essonnes. Ce que tout le monde savait, et qu'un bon nombre de reportages radiophoniques de l'émission de Daniel Memet "Là-bas si j'y suis" avait déjà confirmé !
Notons que Bruno Piriou du PCF, et principal opposant de Serge Dassault, a lui aussi été déclaré inéligible pour un an, pour n'avoir pas intégré dans ses comptes de campagne la location d'une salle qu'il croyait gratuite. Décidément, le socialisme a ses limites !
Franz B.
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