23 mars 2009
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L'APEIS (Association Pour l'Emploi, l'Information et la Solidarité des chômeurs et des précaires) est une association créée dans le Val-de-Marne en 1988 où, cette année-là, les chômeurs occupèrent les ASSEDIC de Créteil durant 186 jours. L'association se développa dans en Île-de-France ainsi qu'en province pour atteindre les 25 000 adhérents en 1995. APEIS fait partie des membres fondateurs d'ATTAC depuis 1998. Elle participa aux marches européennes contre le chômage, la précarité et l'eclusion qui ont marqué la fin des années 90.
En Seine-Saint-Denis, 5 antennes existent : Bobigny, La Courneuve, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains (pour accéder au siège départemental, faire le n° de tél suivant : 01-48-95-24-85).
Et c'est par le biais de leur journal Existence ! n°38 de décembre dernier (pour prendre contact : journal-existence@hotmail.fr) que nous apprenons la savoureuse nouvelle : une quarantaine de militant-e-s (AC, APEIS, MNCP, SNU et SUD-ANPE) ont osé demander rendez-vous avec Christian Charpy, le patron du nouveau Pôle Emploi (fusion de l'ANPE et des ASSEDIC laborieusement opérationnelle depuis janvier 2009), afin de dire tout le mal qu'il faut penser d'une fusion synonyme d'insécurisation accrue tant des salarié-e-s de la nouvelle institution (en moyenne, ce sont 200 dossiers par agent à traiter !) que des privé-e-s d'emploi contraint-e-s à l'arnaque de l'ORE (offre raisonnable d'emploi : en gros, accepter un emploi moins bien rémunéré que l'emploi perdu, situé plus loin du lieu d'habitation et pas nécessariement en rapport avec la formation du demandeur, sous peine de radiation).
D'abord on refuse cette délégation de gueux qui n'ont qu'à chercher du boulot comme tout le monde, quand la crise mondiale du capital en détruit des charretés entières chaque moins (90.000 rien que pour le début de cette année). Quelques slogans, une coupure de courant et des bourrades synonymes de l'affection des classes populaires pour les dominants qui les oppriment, et finalement la délégation est acceptée (2 par organisation présente), et reçue par Charpy himself à l'ANPE de Noisy-Le-Grand.
Première revendication : la prise en charge des frais relatifs à l'acheminement de la délégation sur le lieu du rendez-vous (il est vrai que la populace chômeuse ne gagne pas des mille et des cents, contrairement à Charpy, ancien patron de Radio France Internationale puis de l'Agence française du sang, et récipiendaire d'un salaire annuel brut de 230.000 euros - bref, ce n'est pas la crise pour tout le monde). Eh bien, figurez-vous que Charpy a cédé : le transport aller-retour a été obtenu, et en taxi qui plus est.
Il s'agit certes là d'un très modeste début. Mais le combat continue pour soulager Charpy et toute la classe possédante qu'il représente du fric qui les engraisse et qui est le produit de nos larmes et de notre sueur (début mars, c'est un agent du Pôle emploi à Saint-Quentin dans l'Aisne qui s'est suicidé sur son lieu de travail - bien sûr cela n'a aucun rapport avec la casse du service public de l'emploi induite par ladite fusion).
Franz Biberkopf
En Seine-Saint-Denis, 5 antennes existent : Bobigny, La Courneuve, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains (pour accéder au siège départemental, faire le n° de tél suivant : 01-48-95-24-85).
Et c'est par le biais de leur journal Existence ! n°38 de décembre dernier (pour prendre contact : journal-existence@hotmail.fr) que nous apprenons la savoureuse nouvelle : une quarantaine de militant-e-s (AC, APEIS, MNCP, SNU et SUD-ANPE) ont osé demander rendez-vous avec Christian Charpy, le patron du nouveau Pôle Emploi (fusion de l'ANPE et des ASSEDIC laborieusement opérationnelle depuis janvier 2009), afin de dire tout le mal qu'il faut penser d'une fusion synonyme d'insécurisation accrue tant des salarié-e-s de la nouvelle institution (en moyenne, ce sont 200 dossiers par agent à traiter !) que des privé-e-s d'emploi contraint-e-s à l'arnaque de l'ORE (offre raisonnable d'emploi : en gros, accepter un emploi moins bien rémunéré que l'emploi perdu, situé plus loin du lieu d'habitation et pas nécessariement en rapport avec la formation du demandeur, sous peine de radiation).
D'abord on refuse cette délégation de gueux qui n'ont qu'à chercher du boulot comme tout le monde, quand la crise mondiale du capital en détruit des charretés entières chaque moins (90.000 rien que pour le début de cette année). Quelques slogans, une coupure de courant et des bourrades synonymes de l'affection des classes populaires pour les dominants qui les oppriment, et finalement la délégation est acceptée (2 par organisation présente), et reçue par Charpy himself à l'ANPE de Noisy-Le-Grand.
Première revendication : la prise en charge des frais relatifs à l'acheminement de la délégation sur le lieu du rendez-vous (il est vrai que la populace chômeuse ne gagne pas des mille et des cents, contrairement à Charpy, ancien patron de Radio France Internationale puis de l'Agence française du sang, et récipiendaire d'un salaire annuel brut de 230.000 euros - bref, ce n'est pas la crise pour tout le monde). Eh bien, figurez-vous que Charpy a cédé : le transport aller-retour a été obtenu, et en taxi qui plus est.
Il s'agit certes là d'un très modeste début. Mais le combat continue pour soulager Charpy et toute la classe possédante qu'il représente du fric qui les engraisse et qui est le produit de nos larmes et de notre sueur (début mars, c'est un agent du Pôle emploi à Saint-Quentin dans l'Aisne qui s'est suicidé sur son lieu de travail - bien sûr cela n'a aucun rapport avec la casse du service public de l'emploi induite par ladite fusion).
Franz Biberkopf