1 janvier 2009
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Cette crise ne mine pas tout le monde. Certains en tirent même le plus grand profit : les patrons qui licencient pour accroître à court terme leur résultat et gaver un peu plus leurs actionnaires, par exemple. Les chiffres du chômage, malgré les procédures mises en place pour les truander massivement et les sous-estimer, explosent. Au rythme actuel de 60000 chômeurs et chômeuses de plus par mois, 2009 devrait voir plus de 700000 personnes de plus pointer au "Pôle Emploi"... si ce n'est encore plus. Des chômeurs et des chômeuses que le MEDEF veut indemniser le moins possible. C'est l'enjeu des "négociations" actuelles entre patronat et syndicat, dans lesquelles le gouvernement et le MDEF, main dans la main, tentent purement et simplement d'acheter les syndicats (Canard enchaîné, 31/12/08).
La crise n'est pas prête de s'arrêter, quand on voit les mesures prises par tous les gouvernements. Pas un seul ne s'attaque réellement aux causes du mal. Leur but réel? Sauver le capitalisme, dont les crises sont un moteur essentiel. Les "crises" servent à transférer massivement de la richesse du travail vers le capital. Le principe du capitalisme, c'est simplement celui d'une escroquerie pyramidale à la Madoff, mais à plus grande échelle. Pauvre Madoff montré du doigt par ses copains. Pourtant, il n'a fait que reproduire pour son compte personnel ce qu'il faisait précédemment pour le NASDAQ, la bourse des valeurs technologiques américaines. Car qu'est ce que la bourse? La promesse irréelle de richesses infinies, promesse qui finit bien sûr toujours par s'écrouler, comme l'escroquerie Madoff, mais promesse suffisante pour drainer, contre toute logique, la majeure partie des richesses produites. Mais le capitalisme organise cette escroquerie au profit d'un petit nombre au niveau planétaire. Pas question donc, comme pour Madoff, de l'arrêter quand la supercherie est dévoilée. Non, quand tout s'écroule, on appelle ça une "crise", pas une escroquerie. Et on fait payer ceux et celles qui n'avaient même pas les moyens de jouer à ce bonneteau planétaire : les travailleurs et les travailleuses. C'est sur leur dos que l'"escroc capitaliste" se refait pour relancer ses affaires.
C'est ce qui est en train de se passer, avec les complicité des Etats.
Or ce n'est pas aux travailleurs et aux travailleuses de payer les turpitudes des spéculateurs et spéculatrices. La crise, c'est l'arme des capitalistes ! Si nous ne voulons pas qu'ils s'en tirent une fois de plus sur notre dos, il faut nous organiser, nous mobiliser et changer ce système pourri et injuste.
Pour une année 2009 révolutionnaire et anticapitaliste!
P.S: Merci à B. Padovani pour l'illustration!
P.S: Merci à B. Padovani pour l'illustration!