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  • : Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
  • : Nous sommes des militant-e-s d'Alternative libertaire habitant ou travaillant en Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis). Ce blog est notre expression sur ce que nous vivons au quotidien, dans nos quartiers et notre vie professionnelle.
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Vous pouvez nous rencontrer au marché de Noisy-le-Sec (2ème samedi de chaque mois, 11h-12h), au marché de la gare RER de Bondy (4ème samedi de chaque mois, 11h-12h), au marché Croix-de-Chavaux à Montreuil (2ème dimanche de chaque mois, 10h30-11h30) et à l'angle de la rue Gabriel Péri et de la rue de la République à Saint-Denis. Nous y vendons le mensuel Alternative libertaire.

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 22:53

Depuis le 1er octobre 2008, il n’est plus possible d’acheter au guichet des billets de train pour voyager en France ou ailleurs, aux gares de Drancy et de Blanc-Mesnil. La SNCF a en effet décidé de fermer définitivement les guichets de ces deux gares, mais nous explique, par affiche interposée, qu’il reste trois possibilités aux habitants et habitantes de ces deux villes pour acheter leurs billets : utiliser le distributeur automatique présent dans la gare, ou bien, il fallait y penser, commander et payer son billet par internet ou téléphone (c’est bien connu, tout le monde a accès à internet de chez soi et dispose d’une carte bancaire pour payer « en ligne »), ou enfin, comme toutes les opérations ne peuvent pas se faire à distance ni par l’intermédiaire d’une machine, les drancéens, drancéennes, blanc-mesnilois et blanc-mesniloises pourront se rendre en gare du Bourget ou d’Aulnay-sous-Bois (où les guichets « grandes lignes » continuent d’exister), ce qui leur facilitera bien évidemment les choses ! (mais pour acheter leur billet de RER direction le Bourget ou Aulnay, il leur reste un guichet « Transilien », rassurez-vous !)

Avec cette décision, la direction de la SNCF opère une réduction du service public rendu aux usagers et usagères de Seine-Saint-Denis, et pénalise gravement certaines catégories d’usagers : car, faut-il le rappeler, internet n’est pas accessible à toutes et tous, et le paiement par carte bancaire non plus (ce sont d’ailleurs deux domaines lucratifs pour les fournisseurs d’accès et pour les banques qui facturent les cartes bancaires : certaines personnes n’ont pas accès à internet ou n’ont pas de cartes de paiement mais simplement une carte de retrait de la Poste, ce qui coûte moins cher).

Il était pourtant très pratique de venir acheter des billets ou bien se faire fabriquer une carte de transport, ou bien encore échanger des billets, dans des guichets qui ne sont pas aussi surchargés que ceux de Paris. Sauf justement que la réduction du service n’est pas la même pour tous : car à Paris, elle ne pénalise par exemple pas les voyageurs pressés qui peuvent se payer des billets dits « pros », plus chers, et qui bénéficient donc de files d’attentes moins longues, avec des guichets « pros » leur étant réservés. Mais comme se sont des « pros » ils constituent sans doute, du point de vue de la direction de la SNCF, une clientèle plus importante que le voyageur ou la voyageuse « normale », qui habite Drancy ou Blanc-Mesnil.

Dernière remarque : malgré ses bons conseils, l’affichette de la SNCF ne nous informe pas de ce que sont devenu-e-s les guichetiers et guichetières de Drancy et Blanc-Mesnil…

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F
Pour complément : "Lorsqu'une entreprise ferroviaire supprime les employés d'une gare, c'est qu'elle compte implicitement sur les consommateurs pour qu'ils prennent en charge ceux qui ne peuvent pas ou ne savent pas acheter leur billet ou s'orienter tout seuls. Les relations entre consommateurs viennent alors combler l'écart entre travail prescrit et compétence réelle. Ce travail de formation gratuit a une forte valeur ajoutée pour l'entreprise. Il permet de former les consommateurs de manière efficace et d'accroître  ainsi continûment le niveau de compétence des coproducteurs" (Marie-Anne Dujarier, Le Travail du consommateur. De McDo à eBay : comment nous coproduisons ce que nous achetons, éd. La Découverte - coll. Cahiers libres, 2008, p. 164). Cessons donc de coproduire ce qui nous aliène ! N'alimentons plus le système qui nous appauvrit ! Arrêtons de produire ce travail gratuit qui implique enrichissement des entreprises (ici l'Etat qui peut ainsi alléger la fiscalité des plus riches) et destruction des postes de travail compensé par notre bénévolat extorqué ! Le choix est donc simple : le chômage et l'appropriation privative des richesses ou la création d'emplois socialement utiles et la diminution de la ponction de la valeur ajoutée produite en faveur de la solidarité salariale.
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