26 août 2008
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10:03
Il y a parfois des télescopages d'actualité fascinants, et que pourtant pas un journaliste ne relève.
Vendredi dernier, 22 août, un bombardement américain massacre 90 civils afghans. L'administration etats-unienne expédie l'événement en une phrase de regret, sans rien changer à sa stratégie et en clamant que le massacre était "légitime" ! Ce genre de "bavure" est fréquent et régulier, au point que le gouvernement afghan sent qu'il faut faire semblant de réagir : il annonce vouloir renégocier la présence des troupes d'occupation en Afghanistan. Il s'agit évidemment d'une manoeuvre dilatoire. Le gouvernement Karzaï ne doit sa place qu'aux Américains. Il n'a ni les moyens ni la volonté de s'opposer à eux. Et les interventions militaires américaines s'accompagnent systématiquement de massacres de civils, que ce soit en Serbie, en Irak, en Afghanistan ou dans toute autre partie du monde.
Hier, 25 août, Sarkozy fait une nouvelle fois main-basse sur un événement de la 2ème guerre mondiale pour sa communication personnelle. Il commémore le massacre de 124 habitants et habitantes de Maillé par les nazis le 25 août 1944.
L'actualité lui inspire-t-elle un parallèle avec le crime de guerre commis par ses amis et alliés US en Afghanistan? Pas le moins du monde. C'est avec la mort des 10 militaires français en Afghanistan qu'il ose faire un parallèle ! Un militaire est un professionnel de la mort ; un civil est une victime. Il est indécent de comparer un assassinat de civils par des militaires à la mort de militaires pendant le travail qu'ils sont payés pour réaliser. C'est encore plus indécent quand les mêmes troupes apportent un soutien continu et permanent aux massacres de civils perpétués par l'armée américaine. Il est vrai qu'en matière de soutien à des massacres de civils, l'armée française semble avoir acquis une sérieuse expérience au Rwanda, si on en croit le rapport des autorités rwandaises.
L'indignation de Sarkozy est à géométrie très variable. Un mort ne pèse pas la même chose pour lui, selon sa nationalité, et surtout selon l'uniforme de son assassin.
Espérons qu'un jour les crimes de guerre, aussi bien américains que français, seront jugés et que les responsables rendront enfin des comptes.
Vendredi dernier, 22 août, un bombardement américain massacre 90 civils afghans. L'administration etats-unienne expédie l'événement en une phrase de regret, sans rien changer à sa stratégie et en clamant que le massacre était "légitime" ! Ce genre de "bavure" est fréquent et régulier, au point que le gouvernement afghan sent qu'il faut faire semblant de réagir : il annonce vouloir renégocier la présence des troupes d'occupation en Afghanistan. Il s'agit évidemment d'une manoeuvre dilatoire. Le gouvernement Karzaï ne doit sa place qu'aux Américains. Il n'a ni les moyens ni la volonté de s'opposer à eux. Et les interventions militaires américaines s'accompagnent systématiquement de massacres de civils, que ce soit en Serbie, en Irak, en Afghanistan ou dans toute autre partie du monde.
Hier, 25 août, Sarkozy fait une nouvelle fois main-basse sur un événement de la 2ème guerre mondiale pour sa communication personnelle. Il commémore le massacre de 124 habitants et habitantes de Maillé par les nazis le 25 août 1944.
L'actualité lui inspire-t-elle un parallèle avec le crime de guerre commis par ses amis et alliés US en Afghanistan? Pas le moins du monde. C'est avec la mort des 10 militaires français en Afghanistan qu'il ose faire un parallèle ! Un militaire est un professionnel de la mort ; un civil est une victime. Il est indécent de comparer un assassinat de civils par des militaires à la mort de militaires pendant le travail qu'ils sont payés pour réaliser. C'est encore plus indécent quand les mêmes troupes apportent un soutien continu et permanent aux massacres de civils perpétués par l'armée américaine. Il est vrai qu'en matière de soutien à des massacres de civils, l'armée française semble avoir acquis une sérieuse expérience au Rwanda, si on en croit le rapport des autorités rwandaises.
L'indignation de Sarkozy est à géométrie très variable. Un mort ne pèse pas la même chose pour lui, selon sa nationalité, et surtout selon l'uniforme de son assassin.
Espérons qu'un jour les crimes de guerre, aussi bien américains que français, seront jugés et que les responsables rendront enfin des comptes.