21 mai 2008
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Autrement dit: travailler plus pour gagner moins.
- Travailler plus, puisqu'il faudra cotiser, donc travailler plus longtemps.
- Pour gagner moins, puisque la probabilité d'avoir le nombre d'annuités nécessaires pour une retraite à taux plein tend rapidement vers 0. Les patrons et patronnes virent dès qu'ils et elles le peuvent les plus de 50 ans. Exiger des cotisations plus longues est une tartufferie: ce n'est pas possible, le patronat l'empèche.
Empêcher les travailleurs et travailleuses de toucher des retraites convenables est un des principaux objectifs du plan FSB de destruction du régime de retraite par répartition.
L'enjeu? Pousser les travailleurs et les travailleuses dans les bras des assurances privées. Or rappelons-le: les régimes de retraite, privés, par capitalisation sont d'abord de la roulette russe, mais avec 5 balles dans le barillet et une seule chambre vide. Les salariés et salariées d'Enron aux Etats-Unis peuvent en témoigner: des années à cotiser et que dalle au bout.
C'est ce système de loterie qu'on nous présente comme le complément idéal au système de solidarité par répartition! Qui veut jouer sa retraite à la roulette? Et après la retraite, pourquoi pas l'assurance-maladie ou même le salaire? Noir, pair, manque: pas de salaire; rouge, impair et passe: vous touchez votre salaire. C'est pas beau, la société du risque libéral?
Evidemment, les actionnaires, eux, ne jouent pas avec leurs dividendes: c'est du 10% minimum de rentabilité sinon on vire tout le monde.
Les retraites par répartition, c'est aussi l'exploitation des travailleurs et travailleuses par les retraités et retraitées! Pour avoir une retraite décente, c'est simple: transformez vos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants en esclaves. Un fond de pension ne crée absolument aucune valeur, aucune richesse. Un fond de pension exploite des travailleurs et travailleuses, les spolie de la richesse qu'ils et elles produisent pour rémunérer d'abord leur conseil d'administration, et ensuite accessoirement les cotisants et cotisantes.
Bref, c'est de l'arnaque.
L'allongement à 41 annuités est une étape: ensuite ce sera 42 annuités, puis la retraite à 63 ans comme le réclame Parisot, puis 65 ans, puis 70, etc. Il y a une logique de fond: détruire le système de retraite. Oh, sans le dire ouvertement bien sûr: ce serait trop gros. Non, en le vidant de toute substance, en le rendant inapplicable, tout en gardant le nom.
Il faut refuser catégoriquement cette escroquerie. Pas d'allongement. Que les actionnaires et le capital payent leur part!
Manifestation pour la défense des retraites, 22 mai, 14h30, place de la Bastille, Paris